Publié dans Editorial

La reprise

Publié le dimanche, 01 décembre 2024


Tant attendue et tant sollicitée, la suspension des activités a été levée. La Base Toliara rouvre ses portes et reprend ses activités.
A la satisfaction générale des populations des deux Communes riveraines Ankilimanalike et Tsianisia, une cruciale décision économique a été prise par le Conseil des ministres du mercredi 27 novembre 2024 levant la suspension du projet Base Toliara. Pour une bonne nouvelle, ç’en est une !
Après cinq ans de mise en arrêt, de novembre 2019 à novembre 2024, les activités vont reprendre pour de bon. Les populations riveraines n’ont pas manqué d’afficher leur pleine satisfaction. Le pouvoir central, conscient du besoin vital que représente le projet Base Toliara auprès des populations riveraines et surtout au profit  de l’économie nationale, concède à prendre les dispositions nécessaires pour le rouvrir et reprendre les activités. Seulement, il a fallu reconsidérer les tenants et aboutissants de l’opérationnalité dudit projet afin qu’il réponde aux intérêts gagnants-gagnants des deux parties. Le Chef de l’Etat, en personne, diligentait les travaux de négociation de manière à ce que l’Etat (la caisse publique – la population, etc.) y trouve réellement son compte. Selon le communiqué officiel, la partie malagasy percevra des avantages accrus.  Ainsi, le pays attend, en principe, 5 milliards de dollars de revenus sous forme d’investissements sociaux, de redevances, d’impôts et de taxes, de dividendes et de contributions sociales émanant de Base Toliara. Sans parler d’autres avantages que la population pourra en bénéficier entre autres la création d’emplois basée prioritairement sur les  recrutements sur place.
Base Toliara concentre l’essentiel de ses activités sur le sable minerai de Ranobe qui comporte notamment trois minerais dont l’ilménite composant la plus grande partie, le zircon et la rutile. Ce sont tous des minerais rares hautement utilisés. Le sable d’ilménite est nécessaire dans la production de dioxyde de titane et ses dérivés. Selon les estimations, s’étalant sur 15 km la réserve est estimée à douze millions de tonnes. Base Toliara prévaut une mine à ciel ouvert pour l’exploitation  avec un objectif de 600.000 tonnes par an à raison de 60.000 tonnes par mois.
Herindrainy Olivier Rakotomalala, ministre des Mines, est confiant sur l’avenir prospère du projet. N’empêche que les débats pourraient toujours s’envenimer surtout concernant le rapport montant alloué par les investisseurs du projet, cinq milliards de dollars et la durée d’exploitation, trente- huit ans. Les opposants, du moins les réticents à la reprise du projet Base Toliara, risqueraient de remettre en cause le nouveau contrat. Le patron de département des Mines, l’artisan principal de la réouverture annonce qu’on va signer incessamment entre les deux parties, Etat et Base Toliara, le protocole d’accord. En tout cas, tout doit être prêt et ficelé avant tout.
D’aucuns n’ignorent que le projet Base Toliara soulevait des vagues à Toliara. Des débats à tous les niveaux ont été déjà initiés. Le microcosme politique de la ville du soleil bouillonne sur ce sujet parfois explosif. Mais, l’Etat avant de reconsidérer la levée de la suspension avait déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour contourner les éventuels rejets. Rappelons que les contestations s’appuyaient essentiellement sur les risques environnementaux entre autres la pollution marine. De son côté, le promoteur du projet Base Toliara rassure que lesdits risques environnementaux sont maîtrisés. Il veille au grain sur ce problème.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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