Publié dans Editorial

On veut bien … !

Publié le lundi, 02 décembre 2024

Eh oui, on veut bien y croire, trop beau pour être vrai !

L’Opposition prône l’austérité. Soit ! On n’en a jamais entendu parler sur la place publique ce terme « austérité ». On le croyait tabou qui ne devrait jamais sortir de la bouche des dirigeants. Mais, ça y est ! Seulement, on veut bien … !

 

Siteny Andrianasoloniaiko, le chef de l’Opposition, le 7ème vice-président à l’Assemblée nationale, prêche la bonne parole en faveur de la « sauvegarde » de la Caisse publique. Une caisse fragile et moribonde. L’inamovible député de Toliary I, président fondateur de « Fihava Tour », croit bon d’alerter l’opinion sur le gaspillage de l’argent de l’Etat par les dirigeants du pays. Dans la foulée, le chef de l’Opposition parlementaire propose l’adoption d’une Loi des finances rectificative (LFR) au titre de 2025. Il juge utile et nécessaire de supprimer des investissements non productifs tels les gymnases couverts, les stades aux normes internationales, les piscines olympiques, etc. Le 7ème vice-président d’ajouter qu’il va falloir instaurer la politique d’austérité visant surtout la réduction des dépenses de fonctionnement et du train de vie de l’Etat, la suppression des voyages à l’extérieur notamment l’usage des voyages par jet ou d’avion spécial…  Soit !

Certainement, on veut bien y croire ! Nous étions à travers la colonne de l’Edito amenés à dénoncer, à plusieurs reprises, les scandales de dilapidation de la Caisse de l’Etat. Nous n’avions de cesse de pointer du doigt le train de vie exorbitant de nos princes.

On veut bien admettre, seulement, on doute de la sincérité de l’état d’esprit de M. le chef de l’Opposition, Siteny Andrianasoloniaiko. Quand il dispense une leçon de morale pour la réduction du train de l’Etat. Siteny s’adresse à qui exactement ? Lui-même, il fait partie de la Nomenklatura de l’Etat. Les députés, en leur qualité de parlementaires,  au même titre que les membres du Gouvernement font partie intégrante des dirigeants de l’Etat. Et quand on vise la réduction du train de vie de l’Etat, l’Assemblée nationale est pleinement concernée. Apparemment, les parlementaires sont loin d’être des modèles de dirigeants prônant l’austérité. Au contraire, ils sont les gros fossoyeurs de l’argent public. Soyons honnêtes M. le 7ème vice-président de l’Assemblée nationale ! Un simple observateur aurait dû remarquer un dysfonctionnement dans ce que vous faites avec ce que vous dites. Si au moins un seul député, dont vous à titre d’exemple, se levait pour dénoncer les tentatives d’octroi de véhicule tout-terrain au profit des élus parlementaires, on aurait bien saisi votre démarche. Le grand argentier aurait dû se plier en quatre pour satisfaire à vos diktats sinon le vote du projet de Loi de finances 2025 finira par capoter.

L’Opposition a le devoir de dire, de corriger et surtout de critiquer le Gouvernement mais avant de dire quoi que ce soit des erreurs des autres, veiller le vérifier bien d’abord si vous n’en fassiez de même.

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Revendications de la jeunesse - La Gen Z Madagascar a besoin d'une jeunesse souveraine
  • Crise institutionnelle à Madagascar - L’ONU condamne, la SADC déploie une mission technique en urgence
  • Assemblée nationale - Siteny Randrianasoloniaiko au perchoir
  • Crise institutionnelle - Madagascar suspendu par l'Union africaine.
  • Pillages à Antananarivo - La longue facture du chaos
  • Une mission du Panel des Sages de la SADC pour restaurer la paix et la gouvernance démocratique
  • Sortie de crise à Madagascar - Une situation à donner le tournis
  • Crise administrative - Des défaillances de facturation reconnues par la JIRAMA
  • Andry Rajoelina - « J’ai dû rejoindre un lieu sécurisé »
  • Présidence du Sénat - Jean André Ndremanjary assure l’intérim
Pub droite 1

Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

A bout portant

AutoDiff