Publié dans Editorial

Brigade spécialisée

Publié le vendredi, 21 mars 2025

L’Etat veut en découdre face à l’anarchie à Antananarivo et ses environs. Le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (MDAT) met en place une Brigade spécialisée. Selon les explications officielles fournies par le MDAT, la mission principale de la Brigade spécialisée consiste à « améliorer la gestion urbaine et lutter contre les risques d’inondation ». Un objectif de fond répondant aux besoins essentiels, aux attentes légitimes et de base de la ville des Mille et périphéries, un ensemble qui constitue ce qu’on appelle le « Grand Tanà ». D’ailleurs, un souci majeur depuis la nuit des temps. Les grands rois de l’Imerina, Andriamasinavalona (1675 – 1710), Andrianampoinimerina (1787 – 1810), entre autres, s’ingénièrent à construire des digues pour protéger Betsimitatatra et mettre à l’abri leurs sujets des crues et inondations. Peut-être qu’ils n’ont pas mis en avance de grands principes bien échafaudés mais l’objectif était là, le même qu’aujourd’hui avec les … mêmes résultats.

D’après toujours les termes des responsables du MDAT, la Brigade spécialisée s’érige en  une Unité qui est appelée à collaborer étroitement avec l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA) en synergie au sein de laquelle elle doit nécessairement opérer efficacement. Il s’agit donc d’une initiative visant à renforcer la réglementation en matière d’urbanisme et protéger les infrastructures publiques face à des pratiques illicites telles que les remblais et les constructions non autorisées sinon sauvages qui pullulent dans la Capitale malagasy et ses environs immédiats. L’objectif initial de la Brigade étant donc de restaurer la fonctionnalité des infrastructures publiques. Laquelle fonctionnalité qui est souvent perturbée par des occupations illégales d’espaces. Telles pratiques délictueuses qui non seulement risquent de donner du fil à retordre des actions de drainage mais elles exacerbent aussi les risques d’inondation devenant ainsi un péril réel pour la sécurité des habitants et des infrastructures existantes. De cette initiative à encourager, le Gouvernement entend manifester fermement sa volonté de garantir un développement urbain harmonieux et respectueux des normes environnementales et sécuritaires universellement reconnues. 

Les responsables du MDAT tiennent à préciser que les opérations de la Brigade spécialisée se concentrent essentiellement sur certaines cibles, des secteurs stratégiques,  de la ville des Mille tels que le Boulevard de Tokyo, la Rocade Est et Nord – est, les voies rapides et la route Bretelle. Bref, essentiellement les voies de dégagement autour de la Ville. Evidemment, ce sont des zones sujettes à une urbanisation ne respectant quasi nullement pas aux lois en vigueur en termes de nouvelles  constructions et également au dispositif relatif au plan d’urbanisme de la Ville. Un Plan valable pour toute agglomération urbaine.

Sous la tutelle directe du MDAT, l’équipe de la Brigade en synergie avec la Police de l’Aménagement du territoire mènera des actions allant du recensement des irrégularités à la mise en conformité des sites ciblés.

L’initiative du MDAT de mettre sur les rails la Brigade spécialisée mérite l’encouragement. Elle tombe à pic pour enfin indiquer le « stop » à l’anarchie galopante des occupations irrégulières et des remblais sauvages à Antananarivo. Les inondations qui ont trop sévi dans les bas quartiers et les zones de culture des environs de Tanà.

Le plus important consiste à bien coordonner les actions entre diverses entités notamment avec l’APIPA, l’AGETIPA et bien d’autres.

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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