Publié dans Editorial

Dignité et honneur en jeu !

Publié le jeudi, 27 mars 2025

Dans moins d’un mois, Madagasikara sera le théâtre d’un rendez-vous de notoriété internationale. Dix ans après le sommet de Moroni en 2014, la Grande île accueillera, le 25 avril 2025, le Vème sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) dont le thème principal portera sur « la sécurité et la souveraineté alimentaire pour le développement du marché de l’indianocéanie ». Un défi crucial pour les cinq îles sœurs, Madagasikara, la Réunion (France), les Comores, les Seychelles et Maurice, de l’océan Indien ! Le cas  de Mayotte reste un « sujet fâcheux » ! Notons qu’en 2014, Madagasikara vient tout juste de sortir du long tunnel issu de la crise de 2009. A l’époque le pays, étant banni du Concert des Nations, se trouvait sur la pelouse étant indésirable des rencontres internationales. Mais après le retour à l’ordre constitutionnel et au respect de la démocratie, la Grande île intègre la Communauté internationale. Cinq Chefs d’Etat et de Gouvernement seront normalement présents, le Président du pays hôte SEM Rajoelina Andry Nirina, le Président français SEM Emmanuel Macron, le Président comorien SEM Azali Assoumani, Hon Dr Navinchandra Ramgoolam, Premier ministre de la République de Maurice,  le Président des Seychelles SEM Wavel Ramkalam et Monsieur le secrétaire général de la COI Edgard Razafindravahy.

« La sécurité et la souveraineté alimentaire », thème choisi par le pays hôte, la Grande île, est le centre de gravité des intérêts et des soucis majeurs de Madagasikara pour les Malagasy d’abord et dans le contexte global du marché indianocéanique. Il s’agit de l’axe central de la bataille que les tenants du régime politique en place comptent orienter le débat. En effet, c’est le défi crucial que les dirigeants malagasy se doivent obligeamment de relever. L’insuffisance alimentaire est un problème chronique surtout dans le grand  Sud de l’île. Le Gouvernement  malagasy doit vaille que vaille maîtriser. L’autosuffisance alimentaire étant un objectif vital. La COI est une opportunité de taille pour les cinq îles qui composent la Commission. D’ailleurs, la COI est la seule organisation sous régionale composée uniquement des îles et cela à même au niveau continental ou international. Les îles veulent bien le transformer en opportunité exclusive. C’est dans cette dynamique de développement que Madagasikara veuille bien inscrire le V ème sommet de la Commission de l’océan Indien.

Le contour du principal thème central du sommet étant abordé, il faille noter l’enjeu fondamental du sommet notamment pour Madagasikara en tant que pays hôte. Le pays met en jeu sa dignité et son honneur à travers l’organisation du Vème sommet de la COI le 25 avril prochain. Le Gouvernement et tous les hauts responsables jusqu’à tous les niveaux de responsabilité ont grandement intérêt à faire réussir ce « premier » sommet que le pays a l’honneur d’accueillir et d’organiser. Tout l’honneur et toute la dignité du pays seront mis en jeu. Aucun détail ne doit pas être négligé ni sous-estimé. Les Forces de la Nation quelles que soient leurs formes devront être  mises à contribution pour faire réussir le sommet. La trêve politique s’impose ! La Commune urbaine d’Antananarivo occupe une grande responsabilité, ne serait-ce que la propreté de la ville. Il ne s’agit pas de cacher la pauvreté mais de rendre accueillante la cité des mille. 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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