Publié dans Editorial

Coup de massue !

Publié le vendredi, 04 avril 2025

L’administration américaine publie de nouvelles mesures douanières pour les produits africains dont Madagasikara. Le décret signé par Donald Trump, le Président des Etats-Unis d’Amérique fixe à 47% les droits de douane pour tous les produits dont ceux venant de la Grande île. Un authentique coup de massue pour toutes les économies africaines concernées. Un coup dur qui défraie la chronique du continent noir.

Du coup, les yeux et les esprits des observateurs se dirigent vers l’AGOA, cette opportunité offerte par les Américains sur certains produits pouvant entrer aux Etats-Unis sans droits de douane ou avec des taux préférentiels. Tous les pays africains jouissant cette « opportunité » s’inquiètent au plus haut point de l’avenir de leur économie après ce couperet de Donald Trump. On voit bien que le nouveau locataire de la Maison-Blanche ne plaisante point quand s’il s’agit de défendre les intérêts de son pays quitte à « abattre » les autres.

Madagasikara avait cru un certain moment surtout en ayant eu vent des nouvelles, plutôt rassurantes en provenance de Washington de notre Ambassade par la voix de Rakotomalala Lanto, qu’on pourra espérer du prolongement de l’AGOA dont l’Accord actuel devait expirer cette année. Des pays comme la République d’Afrique du Sud, également dans la trappe, s’inquiète au même titre que d’autres suite à ce coup de semonce américain.

Toutes les « victimes » de cette unilatérale mesure prise par Donald Trump croient malgré tout qu’on peut trouver une issue favorable en engageant un dialogue constructif et direct avec l’Administration américaine. Madagasikara ne désespère point et croit en la vertu du dialogue. C’est le moment ou jamais d’élaborer une diplomatie économique offensive et persuasive. Une nouvelle mission que le régime en place tente de mettre en route. C’est fini la diplomatie somnolente caractérisée par la léthargie entre les quatre murs 

de l’Ambassade. Un ambassadeur se définit désormais comme un combattant qui milite ouvertement 

pour les intérêts de son pays qui l’a accrédité. Un Représentant diplomatique qui n’est pas capable de défendre les intérêts vitaux de son pays doit être remplacé illico. Avec ce « décret incendiaire » de Trump, la guerre économique est déclarée. Evidemment, on est un petit poucet face à l’ogre Oncle Sam, mais à la guerre comme à la guerre, on se défend jusqu’ à son dernier souffle. Si on meurt, on meurt pour la Patrie ! Si on gagne, c’est pour la Patrie !

‘‘A quelque chose malheur est bon’’, on peut toujours en tirer profit ! C’est l’occasion de se tourner vers les opportunités régionales. A quelque jours du Sommet de la COI, pourquoi nous n’échafaudons pas une nouvelle stratégie pour optimiser tous les intérêts et avantages que l’on peut tirer dans le cadre du marché de l’océan Indien. On y est justement ! Il y en a d’autres avec la SADC, le ZLECAF et bien d’autres. Il va falloir prouver aux autres qu’on  peut bien se débrouiller … entre nous !

Certainement, le coup de massue de Donald Trump n’est pas une blague. Il va affecter durement notre économie, dans un avenir immédiat, mais il faut se ressaisir au plus vite et prendre la « bête » par les cornes. Justement, c’est le moment crucial où le pays a besoin de ses dirigeants.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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