Publié dans Editorial

Croisade !

Publié le vendredi, 11 avril 2025

La guerre est déclarée ! Le Premier ministre part en guerre contre l’insécurité et la corruption. En croisade contre ces maux  incurables, Christian Ntsay, premier responsable de l’Administration du pays, de l’OMC / Nat, accompagné de quelques membres du Gouvernement, descend sur terrain pour donner des consignes fermes et strictes dans certaines Régions afin de remettre sur les rails le respect des textes et des lois en vigueur et ce pour garantir la sécurité et également pour rappeler à l’ordre dans le cadre de la lutte contre la corruption. Partout où il va, en compagnie des proches collaborateurs auprès du Gouvernement, de Toamasina  à Ambositra puis à Toliara, Ntsay Christian tape sur la table. Les tonitruantes déclarations sonnent comme l’éclat de tonnerre tel un marteau-pilon qui enfonce des bétons pour une solide fondation.

Pour être franc et au nom de la vérité,  l’intervention musclée du patron de la Primature entouré des membres du Gouvernement relève, semble-t-il, d’une énième croisade contre principalement ces deux maux apparemment imbattables, l’insécurité et la corruption. Au contraire, la menace permanente, l’insécurité, gagne en puissance et la corruption, la gangrène incurable, redouble de … vitalité. Arès quelque temps d’accalmie, le peuple revit dans la terreur et subit le terrible caprice de l’argent. Et on recommence à zéro. Ainsi de suite !

Il fallait oser travailler … autrement ! Pour guérir d’une façon radicale une plaie au relent de pus, il va falloir crever l’abcès et vider la plaie de son puant contenu. Ce que nous avions eu utilisé jusqu’alors ressemble à un pansement à la … pommade. Une intervention superficielle ! Elle peut calmer la douleur mais ne guérit pas. Les bonnes et fermes intentions sinon les louables volontés pourraient redonner ou arranger la conscience mais ne résout pas le problème. Le mal ne fait qu’empirer. Certes, la solution nécessitant à crever l’abcès fait mal, très mal même. Mais c’est la seule voie sérieuse et crédible pour guérir.

Ainsi, il faut bien localiser la « plaie purulente » et traiter sans état d’âme. Sinon, nous jouons à une odieuse comédie. Le pire, nous sommes en mesure de localiser les cibles, les plaies, les sources des maux mais nous ne sommes pas capables de pointer du doigt le ou les brebis galeuses. Des élus parlementaires, des personnalités civiles ou militaires de haut niveau, d’anciens membres de Gouvernement, on les connait tous seulement, on hésite à les coincer. Sous prétexte de jouir les privilèges statutaires (immunité ou autres), des proches du cercle du pouvoir, circulent à l’air libre sans être inquiétés.

La corruption, la source principale de toute malversation, semble regagner ou redoubler de force. La corruption en tandem avec l’impunité, sape à la base toutes les bonnes volontés, les louables initiatives. Le Premier ministre Christian Ntsay, l’infatigable même l’inusable homme d’Etat, parcourt monts et vallées afin de redonner crédit à l’Administration dont il est le chef, ne cesse de tirer la sonnette d’alarme. Toutefois, le pays va de mal en pis ! Des sommations, des mises en garde et parfois de sérieux avertissements mais rien n’y fait du moins pas trop de progrès. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, pour sa part, a plus d’une fois rappelé à l’ordre, parfois avec un ton menaçant mais au final, aucun progrès.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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