Publié dans Editorial

Lèse-majesté

Publié le dimanche, 13 avril 2025

Le crime de lèse majesté constitue un péché capital à l’encontre du Chef de l’Etat, le roi ou Président de la République également contre les grands dignitaires du royaume ou de l’Etat. Sous le règne de  Louis XIV, le Roi Soleil (1638 – 1715), l’auteur reconnu coupable du crime de lèse-majesté encourt la peine capitale, la guillotine.

Le manque de respect manifeste et en public vis-à-vis de la dignité du Chef de l’Etat peut être pris pour un crime de lèse-majesté. De même, le manquement grave à la préséance protocolaire à l’encontre d’un grand dignitaire du royaume ou chef d’Institution de la République peut être considéré comme un crime grave, et ce, en présence d’autres personnalités.

Florent Rakotoarisoa, président de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), s’insurge contre le manque de respect à la préséance protocolaire à son égard lors d’une cérémonie officielle. En effet, c’est une faute lourde, un affront de la part des organisateurs de la cérémonie. Un crime de lèse-majesté intolérable causant une frustration impardonnable à l’endroit d’un chef d’Institution de la République.

Dans ce pays qui est le nôtre, on a une sale habitude de confondre certaines choses, d’induire en erreur les gens. Le cas de l’espèce dont il est question ici c’est la confusion autour des Institutions de l’Etat. Il y a Institution, grand « I » et institution, petit « i » ! L’ancien président de la HCC, Eric Rakotoarisoa devait le clarifier un jour mais personne n’a pas prêté attention.

Selon les termes de la Constitution, en vigueur, dans son Article 40, alinéa 1 stipule que « Les Institutions de l’Etat sont : le Président de la République et le Gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat, la Haute Cour constitutionnelle. Point final ! En alinéa 2, « la Cour suprême, les Cours d’appel et les juridictions qui leur sont rattachées ainsi que la Haute Cour de justice exercent la fonction juridictionnelle ».

De ce fait, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) loi n° 2015 – 020 du 19 octobre 2015, le Haut Conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit (HCDDED) loi n° 2015 – 001 du 12 février 2015, la Commission nationale indépendante pour les droits de l’Homme (CNIDH) loi n° 2014- 007 du 22 juillet 2014, etc. ne sont pas des Institutions, grand « I », de l’Etat. On peut les considérer comme des institutions (petit « i ») citoyennes dont leur président respectif n’a pas les prérogatives protocolaires au même rang que les chefs d’institution de l’Etat. Qu’il soit clair une bonne fois pour toutes !

C’est normal et légitime si le président de la HCC monte au créneau pour apporter certaines précisions. D’ailleurs, Monsieur Florent Rakotoarisoa, magistrat de premier grade de son état, n’est pas le genre d’homme à se faire piétiner gratuitement. 

L’entretien de la confusion de ce genre ne doit pas avoir droit de cité dans toutes les cérémonies officielles. Les organisateurs de cérémonie officielle ont le devoir d’apprendre correctement la préséance protocolaire. C’est toujours une faute grave de le négliger ni le méconnaître. C’est vexant et frustrant d’en être victime. Attention !

Le pays s’apprête à accueillir des hôtes d’Etat de marque. Veuillez faire attention scrupuleusement, Mesdames et Messieurs, au respect de la préséance sinon du rang protocolaire.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Grand synode de la FJKM - L’élection du futur président en ligne de mire
  • Esport double mixte - Madagascar décroche l’or
  • Sommet de la SADC à Antananarivo - Ravalomanana et Rajaonarimampianina en mission sabotage
  • Affaire Boeing 777 - La responsabilité de la famille présidentielle écartée 
  • Affaire des Boeing 777 - Des agents du FBI sur le sol malgache
  • Effet du changement climatique - La jeunesse malagasy présente la réalité
  • 45ème sommet de la SADC  - Une dizaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement attendus au pays
  • Fausses informations - Une mère crie stop !
  • Liberté de la presse - Les propos condescendants du Général Ravalomanana condamnés  
  • Sécurisation foncière - L'Etat mène une offensive numérique

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Prudence !
    Nous sommes en pleine période de vacances. Tous les examens officiels de l’enseignement secondaire général et technique terminés, il reste à attendre pour les aînés la publication des résultats du baccalauréat. Les parents, du moins ceux qui en ont les moyens, profitent de l’occasion pour emmener leurs ouailles et enfin savourer l’air marin. Il faut bien s’ioder directement sur les bords de la mer. Mahajanga, la « ville des fleurs » rafle la mise grâce à ses atouts climatiques. Mahajanga est littéralement prise d’assaut par les touristes locaux et internationaux. La chaleur quasi permanente de la côte ouest attire les vacanciers. La Région d’Atsinanana avec ses agréables côtes n’en déméritent pas. En effet, Toamasina (ville), Foulepointe, Mahambo, Sainte-Marie, etc. talonnent de près Mahajanga. Mais, handicapée par les aléas climatiques, tantôt chauds tantôt froids et pluvieux, Atsinanana se voit quelque fois lésée. Ampefy, Vatomandry,Toliara et Morondava doivent se contenter des arrivées …

A bout portant

AutoDiff