Publié dans Editorial

Mystérieuses disparitions !

Publié le jeudi, 22 mai 2025

C’est trop ! Une vague de disparitions mystérieuses préoccupe les parents et secoue le pays ces temps-ci. Partagé entre rapts et fugues, on hésite. Les phénomènes provoquent une onde de choc difficile à gérer et mettent à jour les responsabilités des uns et des autres. Des cas de rapt ou de fugue existaient depuis mais les faits dont il est question ici et qui défraient la chronique suscitent des interrogations. Le cas des rapts suivis de viol et de meurtre fend le cœur.

Apparemment, les mesures sévères adoptées pour dissuader les prédateurs sexuels notamment auprès des mineurs n’ont pas porté leurs fruits sinon les résultats escomptés. Le phénomène continue son ascendance. En espace d’une ou deux semaines seulement, deux mineures de bas âge ont payé les frais de ces « fauves » égarés. De lourd tribut que les parents et les proches supportent amèrement. Marie Tricha Ravao alias Tricha, la fille de l’artiste Fandrama, une adolescente, a été trouvée morte chez elle aux 67 Ha Nord – Ouest. Selon l’hypothèse de la Police, il s’agirait d’un meurtre maquillé en braquage. Elle habitait chez sa grand-mère. Dans le courant de ce mois, Tsirava Amboara Andrianirina Raïssa alias Raïssa, une fillette de 8 ans, demeurant à Antohomadinika I V0, a été portée disparue puis retrouvée morte. Les mobiles du crime restent flous. L’enquête suspecte d’un acte criminel sur la base d’un règlement de compte ?  Durant ce même mois, un autre cas de rapt défraie la chronique. Une petite fille a été enlevée chez elle, dans un quartier du 3 ème Arrondissement, dans la soirée du dimanche dernier. A l’issue d’un petit moment d’imprudence, la porte n’étant pas verrouillée, les voyous ont réussi à kidnapper la petite endormie chez elle vers 21 heures. La petite gosse a été retrouvée au matin, heureusement encore en vie mais traumatisée. Selon les constats d’usage effectués au Centre Vonjy, la petite a subi un viol mais les agresseurs ont épargné sa vie. Bien sûr, l’acte commis aura des séquelles indélébiles graves dans sa vie future.

Rien que ce mois de mai, on enregistre 14 cas de fugue. Depuis le début de l’année 2025, la Police nationale fait état de 45 cas de fugue dont 29 filles et 16 garçons.  A noter que lesdites statistiques concernent uniquement les cas déclarés. Certainement, il en existe bien des cas de fugue non répertoriés dépassant largement les chiffres issus des autorités sécuritaires. Des parents, pour des raisons diverses, ne daignent point faire la déclaration de la disparition de leurs enfants. Sachant pertinemment, peut-être, que leurs enfants se trouvent quelque part ailleurs. Aussi, ils préfèrent se taire pour ne pas éveiller les curiosités.

Et que dire de tous ces phénomènes inquiétants. D’abord, il faut relever a priori la responsabilité parentale. Avant l’âge de la majorité, 18 ans et plus, les enfants et adolescents se trouvent sous la responsabilité entière des parents sauf pour le cas des orphelins. Il appartient aux parents de veiller à l’éducation de leurs ouailles. C’est ici que le bât blesse. On assiste actuellement à une sorte de démission collective des parents. Qui pour des raisons de divorce. Pour des occupations quotidiennes trop encombrantes. Pour des imprudences tout court. Qui pour des incapacités parentales, etc.

 

Matière à réflexion.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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