Publié dans Editorial

Akamasoa, un modèle !

Publié le mercredi, 11 juin 2025

Père Pedro frappe. Akamasoa impressionne. Et les pensionnaires, des anciens sans-abri, jubilent ! En proie à une admiration parfois même à un étonnement sincère, l’opinion publique reconnait à travers Akamasoa une œuvre pouvant servir d’exemple voire de modèle.

Akamasoa est une association humanitaire œuvrant  à Madagasikara. Fondée par Père Pedro Opeka en 1989, Akamasoa (bons amis) vise à aider les plus pauvres, des sans-abri et à leur redonner le sens de la dignité humaine. De leur situation de misère, sans travail fixe rémunéré et sans habitation et mal nourri, Akamasoa leur offre un minimum de décence.

 

Pedro Opeka, Père lazariste, père et mère de souche slovène, né en Argentine le 29 juin 1948 à Saint Martin, effectua une formation pastorale à l’Institut catholique de Paris en 1973. Pedro débarque sur la Grande île, pour la première fois, en 1970 à Vangaindrano. Il y travaillait en qualité de maçon avec les paysans et les jeunes des villages environnants. Comme annoncé en haut, Pedro Opeka part en France et entre au Séminaire à Paris. De retour à Madagasikara en 1976 après son ordination, il rejoint de nouveau Vangaindrano en devenant curé de la paroisse de ladite ville pendant 14 ans. En 1989, père Pedro rencontra, par le hasard des circonstances, les habitants de la décharge d’Andralanitra, en pleine période dure sinon sombre de la Deuxième République. Il y eut un … coup de foudre d’émotion et de compassion en voyant ces gens dans le dénuement total. Sans le savoir ni le prévenir, Pedro va suivre l’itinéraire de Mère Teresa qui a consacré sa vie pour aider et entourer de soins les indiens vivant dans les quartiers  de Calcutta. Prix Nobel en 1979, cette religieuse d’origine albanaise, née en Macédoine  en 1910 et accédée à la nationalité indienne, est une femme chrétienne engagée avec dévouement pour s’occuper des pauvres. De ce « coup de foudre » vécu par Pedro Opeka, en voyant la pauvreté des malagasy à Andralanitra va voir le jour de ce Centre d’accueil pour les démunis Akamasoa traduit simplement « Bons amis ».

En trente-six ans de combat et de bataille acharnés contre la misère, Père Pedro a connu tous les cas de problèmes notamment sur le plan financier. Il faut nourrir et construire des habitations dignes des minima de la valeur humaine. A relever que Père Pedro tentait de « sauver » des pauvres dans un pays en pleine situation de misère. Le régime socialiste de l’Amiral Rouge Didier Ratsiraka (feu), au lieu d’améliorer les conditions de vie des populations qui attendent vainement le « paradisa sosialista » détruit le quotidien du Peuple. C’est dans ce contexte de difficultés nationales que Pedro ambitionnait de relever le défi d’aider les pauvres. En réalité, le Père Pedro s’engageait à une bataille que le régime en place échouait.

En trente-six de combat et de bataille acharnés contre la misère, le Père lazariste a réussi à fonder et créer un cadre de vie voire un Centre d’accueil afin de redonner espoir à des gens vivant dans le dénouement total. Akamasoa peut s’enorgueillir d’avoir sauvé dans tous les sens du terme des vies.

C’est un modèle de réussite après des efforts titanesques. On peut vaincre la pauvreté à une condition qu’on s’y adonne avec dévouement.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-bois
    Un arbre peut en cacher un autre ! Une affaire peut en cacher une autre ! Une similitude simple, en apparence, mais reflète une réalité déconcertante. Dans la vie « sociétale » entre les arbres dans la grande forêt dite forêt vierge, il y a en fait « deux forêts » : la forêt des grands arbres et la forêt des petits arbres appelée aussi le sous-bois. La première, constituée de hauts bois où l’on peut rencontrer des essences à haute valeur ajoutée. La seconde, essentiellement composée des bois de petite taille. La relation entre ces deux types d’essence n’est pas si facile que ça ! La première cache la seconde. Les grands arbres et le sous-bois ont un point commun : le besoin des rayons solaires pour survivre. Et c’est une lutte permanente entre les deux. Quelle analogie, une grande affaire cache une autre ! En effet, sous l’ombre…

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