Publié dans Editorial

Mission délicate !

Publié le lundi, 30 juin 2025

Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025.

La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. 

La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde entre deux Etats souverains, Madagasikara et la France.

 

Au lieu de cet intitulé « Mission délicate », j’allais donner comme titre à cet Edito « Mission impossible ». En effet, concilier des inconciliables et négocier des non-négociables relève d’une mission impossible. Il faut avoir la trempe d’un certain Tom Cruise pour pouvoir relever les défis des missions impossibles ! Une mission apparemment délicate que les huit membres de la délégation malagasy devaient « jouer » ou « déjouer ».

La position affichée de la France à travers la « déclaration » du président français Emmanuel Macron, les pieds sur les Glorieuses en octobre 2019, quelques mois seulement après le premier round à Antananarivo, bétonne la thèse selon laquelle les îles Eparses sont françaises.

Le Professeur émérite Ranjeva Raymond, éminent juriste de niveau national qu’international, Agrégé de Droit de son état, réaffirme et consolide le fait selon lequel les îles Eparses appartiennent territorialement à la République Malagasy. Dans un communiqué remis à la presse samedi, le Professeur persiste et signe sans détour qu’il n’y a plus aucune négociation à faire. Il reste à organiser la procédure de restitution. Chose que la France réfute de bout en bout !

Si nous voulons rester dans la ligne de la logique et respecter la réalité et  la vérité, il n’y a pas trente-six voies ou issues autres qu’axer tous les débats autour des modalités de concrétisation des deux Résolutions de 1979 et 1980 de l’AG – ONU donnant gain de cause à Madagasikara.

En principe, il ne doit y avoir aucun consensus qui, à terme, risque de trahir l’esprit et la lettre de l’AG-ONU. La ministre malagasy des Affaires étrangères a tenu à clarifier le jeu en disant sans ambages que les îles Eparses appartiennent aux Malagasy. Le concept de « co-gestion » que l’on tente de véhiculer ces derniers temps ne résout en rien le cas, peut-être pour arranger provisoirement. En dernière ultime, ces îles malagasy reviendront de droit tôt ou tard à la République Malagasy. 

Les huit membres ont ainsi une mission délicate voire sacrée, à Paris, de défendre la souveraineté et la dignité de Madagasikara. Nous osons espérer qu’ils prennent jalousement au sérieux le poids de leur responsabilité envers la génération d’aujourd’hui et de demain. On ne peut pas toujours piétiner les intérêts de la Nation. Bon courage.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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