Publié dans Editorial

L’autre Sommet !

Publié le lundi, 07 juillet 2025

 « Un train peut cacher un autre ! » Au mois d’août prochain, le pays s’apprête à accueillir un autre  Sommet, celui de la SADC (South African for the Development Community), Communauté pour le développement de l’Afrique australe. Madagasikara, de sa situation géographique, fait partie intégrante de l’Organisation sous-régionale regroupant les Etats de la partie australe de l’Afrique.

La SADC, créée en 1992, regroupe 16 Etats membres dont la République de l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, Comores, la République démocratique du Congo, Eswatini, Lesotho, Madagasikara, Malawi, Mozambique, Namibie, Seychelles, la République Unie de Tanzanie, Zambie, et Zimbabwe. C’est une organisation régionale à vocation économique et politique. Elle vise à promouvoir le développement économique, la paix, la sécurité et l’intégration régionale des pays de la région australe de l’Afrique. A ses débuts, la SADC incarnait la lutte contre la ségrégation raciale, contre le colonialisme et l’impérialisme de l’Occident. Presque les 16 pays membres ont une affinité sinon une sympathie envers les deux  grands amis de l’Est, la Chine et la Russie. Les choses ont évolué graduellement. 

Etant affiliée à l’Organisation des Nations Unies, la SADC est habilitée à veiller sur la paix notamment dans le domaine politique au sein des Etats membres et cela sous l’égide de l’ONU. La SADC, en cas de conflit d’ordre politique ou autre, est appelée à intervenir au nom de l’ONU dans le ou les pays concernés au cas où la crise s’enliserait en essayant de débloquer la situation par le biais d’un émissaire afin d’amorcer le dialogue constructif. Dénuée d’une structure militaire, la SADC priorise l’instauration du dialogue inclusif entre les protagonistes et ce pour parvenir à la paix sinon à l’ordre constitutionnel, s’il le faut.

Durant la crise de 2002 et celle de 2009 dans la Grande île, la SADC sous l’impulsion et au nom de l’ONU, de la Communauté internationale, a dû intervenir en dépêchant sur place un émissaire spécial. L’ancien Président mozambicain, le Dr Joachim Chissano fut le représentant spécial de l’Organisation sous-régionale pour tenter de débloquer la crise malagasy. La navette « interminable » entre Maputo et Antananarivo a été nécessaire pour aboutir enfin en 2013 à une « Feuille de route de sortie de crise » devant déboucher vers une élection démocratique libre, inclusive  et acceptée de tous. Après quoi, Madagasikara réintègre de nouveau  la Communauté internationale. L’intervention et l’engagement de la SADC s’inscrivent dans la dynamique de rétablissement de la paix et de la sécurité des peuples étant l’un des fondamentaux de la création de l’Organisation des Nations Unies en 1945 !

Madagasikara milite corps et âme pour que la SADC atteigne ses nobles objectifs. Le Chef de l’Etat malagasy, Rajoelina Andry Nirina figure parmi les leaders très engagés au sein de l’Organisation sous-régionale. En quelque sorte, un « rattrapage » de Madagasikara dans les efforts pour parvenir à l’épanouissement et au développement de l’Afrique australe. Pourquoi pas également, un sentiment de « redevabilité » envers la SADC !

Un autre Sommet se profile à l’horizon. Elu parmi les membres de la Troïka, Organe dirigeant de la SADC, Madagasikara entend jouer pleinement son rôle de leadership. Ceci étant, le Sommet de la SADC n’est pas moins que celui de la COI. Les préparatifs vont bon train !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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