La formation du nouveau Gouvernement constitue une urgence, car les ministères ne peuvent fonctionner efficacement et normalement tant que leurs titulaires respectifs n’ont pas été nommés. Il y a des dossiers urgents qui ne peuvent pas attendre. Le cas précis des problèmes des délestages et la pénurie d’eau, motifs principaux des mouvements de la génération Gen Z sur la Place du 13 mai, attendent incessamment la nomination du patron du ministère de l’Energie pour qu’on puisse prendre les dispositions urgentes. Notons que la crise d’eau ne concerne pas seulement Antananarivo et ses environs, le Sud en souffre depuis toujours. Raison pour laquelle le collectif des jeunes de la Région d’Androy attire urgemment l’attention du nouveau pouvoir en place de se pencher sans attendre à leur éternel problème d’eau. Le nouveau numéro un du pays étant originaire du Grand Sud, les attentes y sont particulièrement fortes. Même urgence du côté du ministère des Finances et du Budget où les espoirs demeurent grands. Par ailleurs, la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale pour l’exercice en cours s’apprête à s’ouvrir sous peu. La loi de Finances initiale, la LFI, s’adjuge comme le principal ordre du jour selon, d’ailleurs, les prescrits de la Constitution. Le ministre des Finances, en tant que Grand argentier, est la seule autorité publique habilitée et compétente à présenter la LFI devant le Parlement.
Les établissements publics, de l’éducation de base au second cycle du secondaire, demeurent fermés sur l’ensemble du territoire malgache. Les enseignants, tous niveaux confondus, sont entrés en grève, entraînant la suspension des cours. Ils réclament une amélioration de leurs conditions de travail. Le déblocage attend la nomination du nouveau titulaire de poste à l’Education nationale, qui devrait, espère-t-on, relancer le dialogue social. Il est urgent d’éviter que les élèves et leurs parents ne soient une fois de plus pris en otage, éternelles victimes d’un système éducatif défaillant.
La mise en orbite de l’économie nationale s’avère une mission des plus urgentes qui attendent le nouveau Gouvernement. La situation compromettante et critique de l’économie du pays, atteinte des insuffisances « respiratoires » suppose par conséquent l’intervention rapide des traitements urgents. Pour ainsi dire que l’économie de la Grande île est très malade. Elle exige avec célérité des actions de mise en application des soins intensifs ! Le tourisme, une des pièces maitresses qui font tourner la machine, doit retrouver le plus tôt possible son rythme normal, sa vitesse de croisière.
La situation alarmante de la sécurité intérieure du pays demande des mesures apaisées à l’échelle nationale. Les éléments et les agents de la FDS ne baissent point les bras, il leur faut de l’entente sinon de la concorde nationale. Un contexte de trouble ne facilite pas la tâche de nos hommes en uniforme.
Ce ne sont là que quelques exemples parmi les plus pressants, en attente de la mise en place du nouveau Gouvernement. En vérité, tout est urgent. Tout est prioritaire !
Ndrianaivo







