Publié dans Editorial

Des balises

Publié le lundi, 20 octobre 2025

Des défis de Titan et de Pharaons attendent les nouveaux tenants du pouvoir ! Très difficiles, très compliqués, très délicats et très urgents, en fait des paris fous mais incontournables se dressent devant le colonel Michaël Randrianirina, le président de la Refondation de la République de Madagascar (PRRM). 

La réussite et la concrétisation des engagements pris devant un parterre des personnalités civiles et militaires font débat sans vouloir forcément insinuer le doute. En tout cas, compte tenu des impératifs liés aux besoins urgents des malagasy, le nouveau locataire d’Ambohitsorohitra n’a pas le choix. Il doit coûte que coûte aller dans le bon sens !

 

Le rappel solennel des garde-fous voire des balises s’impose ! Il s’avère nécessaire et indispensable même inévitable de prévenir, d’avertir et prendre toutes les précautions. Un pot cassé fait toujours mal et irrécupérable ! Je risque de faire des redites. Tant pis ! L’enjeu est trop important, le risque vaut la chandelle.

Le respect de l’Etat de droit. La république bananière a fait son temps. Tout doit se décider en fonction de la loi en vigueur et que personne n’est au-dessus de la loi. Dans la conception de la nouvelle loi fondamentale promise, le concept d’immunité dans tous ses états est à bannir ! C’est une large avenue conduisant vers l’impunité et surtout vers la corruption qui sont, soulignons-le en noir sur blanc, les ennemis numéro un de l’Etat de droit. Sous d’autres cieux, là où le respect de l’Etat de droit règne, tout dirigeant, élu, nommé ou installé,  ayant commis des fautes portant atteintes à l’intégrité nationale des intérêts supérieurs de la nation paie de ses actes devant les instances judiciaires compétentes. Tout dirigeant à quelque niveau que ce soit de responsabilité doit répondre devant la loi au cas où la circonstance l’exige.

Le respect de l’Etat de droit exige le rejet à toute tentation au règlement de compte, à toute tentative à la chasse aux sorcières. La Justice est là pour en disposer selon la loi en vigueur et ne sera jamais tenté de s’interférer dans les décisions de justice. Rappelons-nous de la grandeur d’âme d’un certain Nelson Mandela, l’intention de régler des comptes contre les blancs n’a jamais effleuré son esprit. Il a encouragé chacun de travailler pour le bien du pays. Résultat, l’Afrique du Sud continue son ascension pour se hisser au sommet de l’économie du continent. 

Le respect de l’Etat de droit implique à éviter à tout moment l’abus d’autorité. Du numéro un de l’Etat jusqu’au bas de l’échelle du pouvoir (Fokontany), aucun abus quelle que soit sa nature ne sera toléré.

Le respect de l’Etat de droit signifie respect de la déontologie jusque dans les détails dans la gestion des ressources nationales entre autres la finance publique. Comme il a été annoncé dans le discours d’installation du PRRM, la transparence et la sobriété, gages de la bonne gouvernance s’imposent comme une règle d’or et un impératif à tous. Le pillage et les délinquances quelles que soient leurs formes n’ont pas droit de cité.  

En tant qu’aîné, du haut de mes 77 printemps, je me permets de conseiller aux nouveaux tenants du régime. Soyez avares de paroles mais travaillez beaucoup. Attention aux dérapages et aux abus !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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