A Madagasikara, à travers le cliché d’unité nationale que tous les dirigeants politiques véhiculent de la Première République à nos jours, le clivage historique, culturel et ethnique pour ne pas le dire racial persiste. Savamment entretenues par les politiciens véreux, les sensibilités régionales avec son lot de tension latente entre « merina » et « côtiers » constituent le cheval de bataille de certains mercenaires. Quelles que soient les tentatives d’occulter ce clivage régional, culturel ou ethnique entre merina et côtiers en essayant par tous les moyens d’inculquer l’unicité des Malagasy, des politiciens mal barrés, en mal de base populaire, font resurgir à chaque occasion la virtuelle division. Ils aiguisent la haine entre les Malagasy. Pour l’heure, aucun de ces individus égarés n’a pas réussi à fracturer la cohésion sociale auprès de la population sur terrain. De tels activistes politiques mal intentionnés échouent toujours dans leur macabre entreprise. Notons que les tenants du pouvoir colonial, dès le début de leur « règne », usaient à cœur joie de ce clivage virtuel dans le cadre de ce qu’on appelle « diviser pour régner » pour asseoir leur pouvoir.
Trente ans après l’incendie du « Rovan’Antananarivo » que le précédent régime tentait d’appeler, à tort ou à raison, « Rova de Madagasikara », le Vahoakan’Imerina sent toujours le cœur brisé. Quoi qu’on dise et qu’on le veuille ou non, le Palais de Manjakamiadana réduit en cendres le 6 novembre 1995, incarnait la souveraineté nationale. Il est le symbole du pouvoir à l’échelle nationale avant l’arrivée des Vazaha. Quand la France décidait unilatéralement d’annexer la Grande île le 6 août 1896, il fallait qu’il s’empare d’Antananarivo, la Capitale de Madagasikara, afin d’acter la décision du 6 août 1896. Quand le Palais de la Reine hissait le drapeau blanc, Madagasikara tomba.
Il y a eu des tentatives des tenants du pouvoir du régime précédent à restaurer le Palais. Des efforts ont été accomplis. Mais, la démarche divise ! Au lieu de raviver l’unité des Malagasy, les travaux effectués, dont la construction du colisée à l’intérieur du site royal, créaient des vagues de contestations surtout venant des descendants royaux. Jusque dans l’appellation du Palais dite « Rovan’ny Madagasikara » décidée par le pouvoir en place de l’époque irrite.
Ndrianaivo








