Publié dans Editorial

Rôle central

Publié le lundi, 08 décembre 2025

« Quatre garçons dans le vent ». Tel est le surnom du groupe mythique et charismatique « The Beatles » des années 60 formé de quatre garçons John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr. De véritables idoles des jeunes de leur temps. Des icônes de la jeunesse de l’époque !

Le FFKM a le vent en poupe ! D’après les résolutions des hauts dirigeants de la République de la Refondation, le FFKM pilotera les travaux de la concertation nationale élaborant les fondements de la Refondation de la nation malagasy. Les quatre chefs d’église composant le FFKM auront ainsi la lourde et délicate mission d’organiser, de mener les travaux de ladite concertation. Quatre « garçons  dans le vent », sur le piédestal à qui la Nation attend beaucoup de leur expertise et leadership. Ils ont en fait un rôle central dans l’organisation, la supervision et la conduite, avec succès espérons-le, de tous les ateliers, les commissions régionales jusqu’aux assises nationales de la concertation.

D’après la déclaration, la semaine dernière, du Président de la Refondation, Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, la concertation nationale démarrera ses travaux demain, mercredi 9 décembre. Une annonce qui semble prendre au dépourvu l’opinion. Les autorités militaires au sommet de l’Etat donnent l’impression de vouloir respecter le timing de deux ans.

A la différence des militaires, les putschistes, ayant pris le pouvoir en Afrique ces dernières années et qui apparemment paraissent renier à leur engagement, le colonel Michaël Randrianirina et les quatre autres colonels détenant, à eux cinq, la clé du pouvoir envoient un message net qu’ils tiennent compte à respecter leurs paroles.

Ce n’est pas la première fois que le FFKM joue un rôle déterminant voire central dans le règlement des affaires nationales. En 1990 – 1991, au moment fort et critique de la crise politique à Madagasikara, les quatre prélats des églises chrétiennes, l’église catholique romane (EKAR), l’église réformée (FJKM), l’église luthérienne (FLM) et l’église anglicane (EEM) ont joué un rôle central avec l’assistance de quelques officiers généraux dans la recherche d’une solution apaisée de la crise. Le cardinal Razafindratandra Gaétan et trois autres chefs d’église ont pesé de tout leur poids afin que les protagonistes acceptent de s’asseoir autour d’une table, de jouer la carte de l’apaisement. C’était il y a 35 ans ! La pertinente question qui se pose maintenant, « le FFKM de 2025  aurait-il la même posture à répondre des attentes de la Nation dans ce qu’on appelle la Refondation du pays ? » On ne veut pas minimiser ni sous-estimer des capacités réelles des dirigeants d’église à travers cette mission colossale et truffée de pièges ! Toutefois, des observateurs inquiets se demandent pour ne pas le dire doutent des aptitudes concrètes des prélats à maîtriser tous les domaines complexes de la vie du pays. A moins qu’ils soient là uniquement en leur qualité d’autorité morale. Et même pour ce qui est de leur neutralité, on se pose aussi la question « FFKM est-il vraiment neutre » ? Il n’y a pas si longtemps de cela, certains de ces chefs d’église ont pêché par une prise de position politique flagrante.

Notre souhait sincère se résume par la réussite d’une telle entreprise. Le pays ne peut plus admettre d’autres revers.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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