Publié dans Editorial

Mission accomplie

Publié le mercredi, 16 janvier 2019

L’audience solennelle sous l’égide de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) le samedi 19 janvier 2019 prochain au cours de laquelle le Président
de la République élu prêtera serment mettra fin  officiellement et définitivement à la mission du Premier ministre (PM) de consensus Ntsay Christian et son Gouvernement. Prestation que le nouveau Président fera devant le Sénat, l’Assemblée nationale, le Gouvernement et la Cour suprême. Bien entendu, le peuple malagasy sera témoin de ses engagements publics et solennels. D’ores et déjà, et ce, à quelques jours de cette date du 19 janvier qui marquera une étape décisive de la République de Madagascar, nous pouvons déduire tout haut que le PM Ntsay Christian a réussi sa  mission. Ce digne fils du grand Nord peut être fier de l’accomplissement sans faille de la tâche qu’on lui a confié. Tout a commencé un 21 avril 2018 lorsque le  collectif des députés de l’opposition (ossature MAPAR et TIM) communément appelé les « 73 députés pour le changement » décidèrent de rendre compte au public de leurs activités à l’Assemblée nationale sur le parvis de l’Hôtel de ville à Analakely. Comme il fallait s’y attendre, la Préfecture de police d’Antananarivo interdisait la manifestation. Ainsi, il y avait eu échauffourées entre les Forces de l’ordre et les manifestants. Bilan : un mort et plusieurs  blessés.

A l’issue d’une requête en déchéance du  Président de la République pour non respect de la Constitution déposée auprès de la HCC par le soin des députés pour le changement, les Hauts conseillers d’Ambohidahy par une décision n° 18-HCC/D3 du 25 mai 2018 rendirent leur verdict. Selon l’art 8 de ladite décision relatif à la mission attribuée au Premier ministre et son Gouvernement, il est stipulé « Le Gouvernement de consensus mis en place arrête avec la CENI, l’organisation d’une élection anticipée durant la saison sèche au cours de cette année 2018 mais, sous réserve des possibilités techniques, matérielles et financières réelles assurant des élections libres, honnêtes et transparentes. » Loin d’être  évidente, en soi, l’exécution pratique de l’ « injonction » d’Ambohidahy, ne relève point de l’évidence, étant donné la complexité du contexte politique, social et économique qui prévaut dans le pays. En dépit des bâtons dans les roues jetés par des malintentionnés, le Gouvernement et la CENI ont pu réaliser le succès. La ténacité et la volonté du PM en personne à faire aboutir coûte que coûte sa mission contribue essentiellement au couronnement du  processus électoral.  La principale source de blocage par des manœuvres dilatoires visant à torpiller le processus électoral vient surtout du PC de l’ancien régime, HVM s’entend ! En fait, les tenants du pouvoir s’accrochent et créent de toutes pièces les moyens pour remettre aux calendes grecques le scrutin. Des acteurs politiques véreux et malfamés, soi-disant dirigeants du Mouvement pour la refondation de Madagascar (IFM, version malagasy) ont été échaudés à bloc, moyennant des espèces sonnantes, pour « déranger » l’organisation de l’élection. Ne serait-ce que reporter la date du scrutin ou carrément l’annuler et mettre en place une nouvelle transition de un à deux ans ! Mission accomplie ! Heureusement que le PM Ntsay Christian, en tant qu’homme de parole et de valeur n’a jamais dévié du cap. Madagascar se dote d’un nouveau Président,  le pays est aux anges !
   Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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