Publié dans Editorial

Tanà à plaindre !

Publié le vendredi, 08 février 2019

Les tananariviens seraient-ils les damnés de la Terre ? Les Malagasy ainsi que les diverses nationalités résidant à Antananarivo auraient-ils fait un mauvais choix ou auraient-ils eu la mésaventure d'habiter la Capitale de Madagascar ? Réellement, c'est la galère de tous les jours ! Insécurité et insalubrité dans tous les états sont le pain quotidien des citoyens de la Capitale.

Antananarivo, la seule Capitale en Afrique voire dans le monde où il existe deux institutions policières (Police municipale et Police nationale) alors que la Ville succombe sous le diktat des gangs de tous les acabits ainsi que sous l'emprise de l'anarchie et de l'incivilité. Les bandits imposent leur loi. C'est un risque mortel de s'aventurer dans les ruelles dès la tombée du jour. La loi de la jungle sévit de jour comme de nuit.

La circulation des hommes et des véhicules s'avère un parcours harassant de combattant. Il est pratiquement impossible de circuler au centre de la Ville. Les bouchons sévissent à tout moment, en tout endroit. L'état délabré, au stade avancé, des rues complique sérieusement le trafic et les nids de poule voire d'autruche qui crèvent partout les chaussées n'arrangent pas du tout le calvaire des conducteurs pris au piège à Tanà.

Les odeurs nauséabondes émanant des saletés ordurières et les défécations humaines qui jonchent partout, polluent lourdement l'atmosphère. Les sujets allergiques aux poumons fragiles souffrent d'asphyxie. Et même les individus supposés costauds supportent mal l'air empoisonné surtout en cette période de chaleur caniculaire.

Le tracé des égouts de la Ville des Mille datait de l'époque coloniale. Depuis, aucune sérieuse réparation n'a jamais été entreprise. Aux moindres flottes, c'est le déluge apocalyptique ! La panique générale. Les rues pratiquement inondées d'Anosikely à Ampefiloha, en passant Isotry, par Analakely, par Behoririka, par Antanimena, par Besarety et ... partout, ne sont plus d'aucune utilité. Elles présentent même des dangers mortels. Sans parler du drame des bas-quartiers où l'eau envahit les pauvres maisons d'habitation à chaque saison des pluies. Bref, c'est un exercice inhumain de vivre à Tanà. Une ville à plaindre !

Et on s'interroge forcément « y a-t-il quelqu'un là-haut gérant la Cité ? » Les lustres d'antan s'évanouissent au fil des années. A ce rythme, la belle Capitale de Madagascar serait méconnaissable, à plaindre !

Les édiles de la Ville s'illustrent par leur incompétence à contrôler la situation. Mme le Maire Lalao Ravalomanana plafonne. L'ombre de son conseiller spécial de mari plane trop sur sa tête à tel point que sa marge de manœuvre se réduise à ...néant. Elle n'a pas, non plus, l'étoffe d'un leader capable de diriger une Cité de la taille d'Antananarivo. Pauvres de nous Tananariviens !

Non seulement, Tanà se fait plaindre pour des raisons aberrantes liées à l'ineptie et à l'incurie des élus, censés gérer les affaires de la Cité, mais elle est victime d'une certaine braderie. La plupart des espaces ou terrains, en plein centre de la Ville, sont tour à tour cédés à des particuliers. Des Chinois et des Indiens, par le biais des prête-noms,

« saccagent » sinon « pillent » les meilleurs terrains domaniaux de la Ville des Mille. Au rythme actuel de ces insanités, les Malagasy résidant à Tanà seraient des étrangers sur les terres de leurs Ancêtres.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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