Publié dans Editorial

Enfin !

Publié le dimanche, 10 février 2019

Il a fallu attendre l’accession au pouvoir, par la voie royale, d’un jeune visionnaire et homme de principe, Rajoelina Andry Nirina, pour qu’enfin les choses bougent dans ce pays.  Considéré comme le pays du « mora mora », Madagascar se voit bousculé par un Président jeune qui, jugé à tort ou à raison d’être impatient, enclenche la vitesse supérieure. Pour cause, en l’état actuel des choses dans le pays, tout est urgence et tout est priorité! Rajoelina Andry Nirina ambitionne d’inculquer chez les responsables, de tous les niveaux de l’Etat, le principe révolutionnaire de « travailler vite, sans bâcler ».  La population, prise en étau dans une sévère tourmente, ne peut plus attendre. Les vaines gesticulations sont, d’ores et déjà, révolues. Finies les tergiversations, il faut aller vite de l’avant ! La ponctualité, la vertu d’un prince dit-on, au rendez-vous donné impressionne dans les esprits des gens qui, trop  habitués au ratage, au mensonge ou au rendez-vous manqué du régime précédent, durent se mettre au diapason de la  nouvelle donne. A peine investi, Rajoelina prend son bâton de pèlerin et descend sur terrain pour voir comment va-t-on  procéder pour concrétiser dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions les Velirano qu’il avait scellés avec son peuple. Mais l’une des choses qui incarne, le plus, le nouveau style apporté par Zandry Kely revient à la mise sur rail de la bonne gouvernance touchant essentiellement la gestion des finances publiques. La caisse de l’Etat va obéir désormais à la loi de l’austérité.

Frileuse et  mal en point, l’argent du peuple « volam-bahoaka » mérite un soin ou traitement particulier. Tellement, les barons aux cravates bleues ont dilapidé le Trésor public qu’il faut nécessairement dicter des mesures drastiques pour le redresser. Finie l’ère de la gabegie ! Pour commencer, le nouvel homme fort du pays réduit d’au moins 10 points le nombre des portefeuilles gouvernementaux.  Rajoelina réussit à limiter à 22 l’effectif. C’est une prouesse jamais réalisée auparavant, du moins les quarante dernières années. Et dans cette lancée, l’ordre a été donné aux ministres de procéder au « dégraissage » de leur Département respectif. Les directions générales ou les directions dont la nécessité impérieuse n’est pas évidente ne figureraient plus sur le tableau. La Première Dame Rajoelina Mialy, de son côté, contribue également à l’œuvre tout en se gardant de s’immiscer dans les affaires de l’Etat. Par ailleurs, elle juge inutile la présence d’un Cabinet. Une simple attachée suffit !   Toutes ces mesures d’austérité permettront de disposer des moyens financiers, tant soit peu, pour démarrer, selon les directives de l’IEM, les grandes opérations de développement du pays. Les partenaires techniques et financiers attendent des signaux positifs de ce genre pour enfin ouvrir conséquemment les robinets. Si le régime HVM a dû patienter et se suffire à des « gouttelettes », justement à cause de la piètre gouvernance, en particulier, celle du Trésor public.  Dans cette nouvelle optique primant l’austérité, il ne faut pas perdre de vue la nécessité d’améliorer le niveau de vie des agents de l’Etat. Ces pauvres fonctionnaires, toutes catégories confondues, qui peinent à couvrir les charges fixes du mois, n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Coincé par étau, ils s’étouffent.  Enfin malgré tout, la victoire se profile à l’horizon !

  Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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