Publié dans Editorial

Quid de l’entourage !

Publié le lundi, 25 février 2019

Un chef d’Institution s’était offert l’occasion, lors d’un discours hautement officiel, d’aviser un Chef d’Etat,  fraîchement investi, sous la forme d’un souhait (tso-drano) en ces termes « Tsy ho diso Mpanolo-tsaina anie ianao ! » soit, en substance,  « Que vous n’auriez pas de mauvais conseillers ! » ou « Que vous ne tomberiez pas sur de faux conseillers ! » ou enfin « Que vous ne seriez pas mal entouré ! ». Norbert Lala Ratsirahonana, car il s’agissait de lui, président de la Haute Cour constitutionnelle en présidant l’audience solennelle d’investiture du Président de la République élu, s’était permis le ...luxe d’annoncer la couleur voire d’alerter le tout nouveau Chef d’Etat Zafy Albert sur le risque encouru d’avoir à un conseiller mal choisi. Soit, un conseil d’ami ou avertissement solennel !
On rappelle souvent que la grandeur et le génie d’un Andrianampoinimerina, grand souverain de l’Imerina, furent rendus possibles grâce à la présence, en permanence, à ses côtés d’éminents Conseillers tels Hagamainty ou Hagafotsy ou Andriatsilavo. Un entourage bienveillant et perspicace qui lui prodiguait de sages et utiles conseils en stratégies, en savoir-faire et en savoir-être. Andrianampoinimerina ne gouvernait pas seul.

La plus grande qualité de Nampoina qui lui a valu le qualificatif de génie de l’histoire vint du fait qu’il savait se faire entourer et surtout qu’il écoutait avec attention. Une humilité introuvable chez beaucoup de grands chefs. D’ailleurs, c’est  l’origine majeure d’une chute ! Des critiques de toutes les couleurs et dans tous les sens pleuvent sur le nouveau régime, installé d’à peine un mois. Le jeune Président, quelques jours seulement après son investiture, encaisse déjà des invectives les plus sévères. Réseaux sociaux et presse, proche du candidat recalé de la présidentielle, ne se privent point de tous les mots.  Le principe universellement reconnu de « 100 jours de grâce » est ignoré.  Apparemment, certaines décisions suivies d’actes concrets gênent quelque part. L’impunité zéro ou tolérance zéro, l’exemplarité des sanctions et autres dispositions d’urgence déclenchent des ondes de choc chez certains. La classe politique de l’autre bord craint sur son avenir ...immédiat. En effet, à ce rythme des mesures  positives prises par le régime IEM, la future Assemblée nationale « risque » de prendre la couleur entièrement Orange. Le MAPAR et toutes les sensibilités politiques  soutenant l’IEM ont toutes les chances de noyauter  Tsimbazaza. Tout simplement parce que le peuple
apprécie, dans sa juste valeur, la nouvelle gouvernance du nouveau Président. L’un des points d’ancrage des critiques se situe au niveau de l’entourage du jeune Chef d’Etat. Le cercle  restreint qui entoure Rajoelina est la cible des boulets rouges. On l’accuse (l’entourage) d’être trop influent et que Zandry Kely, lui-même, se laisserait-il mener en bateau.  Vraies ou fausses, pour un Chef réellement digne de son rang, les critiques méritent toujours réflexion. Ne pas les prêter attention n’est pas la bonne conduite tout en se gardant de fantasmer avec. La question sur la perspicacité et l’intégrité de l’entourage du numéro un du pays se pose toujours dans la mesure où elle pourrait être la cause d’un échec. Les mauvais conseillers ont été à l’origine de la chute de bon nombre de dirigeants. Le nouvel homme fort du pays a intérêt de bien veiller sur le choix de son entourage.
  Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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