Publié dans Editorial

Coups de balai

Publié le dimanche, 03 mars 2019

Coup de théâtre ! Le Conseil des ministres du mercredi 27 février 2019  procéda à un « licenciement massif » touchant quelques ministères-clés. Tous les secrétaires généraux, directeurs généraux, directeurs centraux et régionaux ont été tous « balayés ». Mesures radicales qui firent l'effet d'une bombe chez les premiers concernés mais aussi auprès de l'opinion. Un coup de théâtre qui fit bondir ... l'assistance.

Quand un immeuble change de locataire, de fait, il va changer de look. Pour un nouveau locataire sérieux, la première chose qu'il va entreprendre avant de s'installer, pour de bon, consiste à passer quelque coups de balai et s'il le faut, un profond nettoyage. L'extérieur devrait aussi subir le même sort. « Nouveau roi, nouveau statut » (miova andriana, miova sata) dit-on.

Une décision courageuse, disent les uns, chasse aux sorcières pour d'autres. En tout cas, quoiqu'on dise, il s'agit d'une volonté délibérée, de la part du nouveau régime notamment de son chef, Rajoelina Andry Nirina, le Président de la République, de redonner un nouveau souffle à l'Etat et redorer le blason d'un pouvoir honni par le peuple. Un ancien adage dit qu'on ne peut pas faire du nouveau dans une vieille cruche sinon une ... carcasse ! Au rythme et à l'allure où vont les choses, tous y passeront au sein des 22 départements.

Les changements de tête sont une pratique courante quand on change au sommet. Certes, on pourrait le taxer de « règlements de compte » ou de « chasse aux sorcières » mais il faudrait faire honnêtement la part exacte des choses. Un changement radical de gouvernance entraine, de facto, un changement de méthode de travail et également une nouvelle équipe de responsables.

Le Chef de l'Etat a remodelé, de fond en comble, le tableau structurel du Gouvernement. Implicitement, cette initiative courageuse déclenchera un remue-ménage au sein des Hauts emplois de l'Etat. Entre autres, la nomination se fera, désormais, par appel à candidature. Que le meilleur gagne ! Le concept de la méritocratie entrera en vigueur.

Il ne suffit pas de changer de têtes mais aussi faut-il assainir sinon moraliser le système, et cela, pour atteindre le maximum d'efficacité et ... d'austérité. C'est fini le temps du gaspillage, de la gabegie ou de la dilapidation de la caisse de l'Etat !

L'Initiative pour l'émergence de Madagascar (l'IEM) exige une nouvelle « mentalité ». Les anciennes méthodes de conception et de direction dans la gestion des affaires de l'Etat ne cadrent plus avec. Le nouvel état d'esprit réclamé ne sera rendu possible que grâce à un nouveau management sous la diligence d'une nouvelle équipe et sous l'ordre éclairé d'un leader ne faisant aucun compromis.

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement et patron de l'administration, a été clair et net sur la nécessité d'un

changement radical de l'état d'esprit dans la conduite des affaires de l'Etat voire nationales. Intervenant sur le problème de la société nationale JIRAMA, Ntsay Christian ne badine point sur la nécessité impérieuse d'adopter un nouveau mode opératoire de gérer la société qui, à elle seule, elle fait souffrir le peuple, du moins les 15% de la population, et crève la vulnérable caisse de l'Etat.

En somme, en l'état actuel de la situation, des coups de balai s'avèrent plus qu'indispensable.

Ndrianaivo

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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