Et entre gens bien élevés et dignes, on se respecte ! En marge de cérémonies officielles de la fête et au-delà de l’aspect protocolaire, le Président malagasy met à profit ce voyage d’Etat pour tisser de nouveaux liens, d’ordre économique notamment. En ce sens, un forum économique entre dans l’agenda de la visite. On n’ignore pas que la petite île Maurice est un géant parmi les îles voisines et intègre, bel et bien, depuis belle lurette, la cour des grands à l’échelle continentale. Il y a donc des opportunités à saisir ! Seulement, il faudrait que la délégation malagasy veille à ce que le tout s’inscrit dans la ligne droite du principe des intérêts mutuels. Le respect du concept « gagnant-gagnant » s’impose. Madagasikara, le maillon faible de la chaîne parmi les Mascareignes en particulier, et en Afrique en général, subit l’implacable loi du plus fort. La plupart des contrats se faisaient dans un cadre « perdant- gagnant ». Les pays comme les Comores qui étaient toujours en retrait sur le plan économique par rapport à la Grande île se permettent, aujourd’hui, de toiser Madagasikara. D’un côté, les gros investisseurs mauriciens lorgnent les immenses potentialités que la Grande île dispose, en termes d’espace, de main-d’œuvre et de consommateurs tandis que nous, de l’autre, nous avons hautement intérêt à attirer des capitaux frais. L’on sait également les expertises mauriciennes en matière de zones franches plus précisément les Zones économiques spéciales (ZES) et qu’ils veuillent bien les exporter vers les îles voisines. De ce fait, il faut que les dirigeants malagasy sachent bien discerner le vrai du faux chemin. A rappeler que les députés de l’opposition (TIM et MAPAR), à l’époque des faits, ont voté contre le projet de loi du régime HVM voulant implanter à Madagasikara des ZES, le cas de l’Anosy à titre d’exemple. Tout sujet de coopération peut être abordé, à une condition que le contrat de partenariat respecte la base des intérêts mutuels. Le Business Forum doit aller dans le sens du « Win-Win ».
Ndrianaivo