Publié dans Editorial

Délicate candidature

Publié le mercredi, 24 avril 2019

La presse locale lance, depuis un certain temps, l’appel à candidature pour le recrutement du directeur général (Dg) du BIANCO. A scruter de près la teneur des termes de référence, le poste à pourvoir requiert un profil rare et délicat. En fait, le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), l’organe public chargé de superviser ledit recrutement aura du pain sur la planche car il est à la recherche d’une personne …  insolite, en train de dénicher un « Oiseau rare » (OR) ou « Gisa mainty ».

Par décret n° 2004-937 du 05 octobre 2004, le BIANCO a vu le jour. Comme son nom l’indique, la mission principale se résume en ces termes : « lutter contre la corruption ». En corrélation étroite avec le CSI et le Pôle anti-corruption (PAC), le BIANCO met en œuvre  la stratégie nécessaire pour faire aboutir la mission. Il est appelé, de ce fait, à traquer les auteurs en amont et en aval de la corruption. Il s’agit d’une lutte de longue haleine sans merci et sans peur.  Ce qui traduit la complexité et la délicatesse de la démarche.

Le mandat de cinq ans non-renouvelable de  l’actuel Dg du BIANCO, Jean-Louis Andriamifidy prend fin le 23 juin prochain. Pour sa gouverne, Jean-Louis Andriamifidy peut être fier de son « passage » à Ambohibao-La Piscine en ce sens qu’il est, sans doute, l’homme qui a su rehausser voire restaurer, de par son courage et sa probité avérée, la dignité de ce célèbre bureau. Des trois directeurs généraux qui se sont succédé, Monsieur Andriamifidy en est le seul qui se trouve à la hauteur de la tâche requise.

En Afrique, la corruption demeure toujours le souci majeur des organismes internationaux tels l’International Transparency et les partenaires financiers comme les Institutions de Breton Woods. En effet, le Continent est « le dernier de la classe ». A cause de la corruption, l’Afrique perd 50 milliards de dollars par an. Une perte due aux flux financiers illicites. Pour le cas de Madagascar, la corruption est présente dans tous les secteurs notamment ceux des plus stratégiques. La Justice et les Forces de l’ordre à l’instar de la Gendarmerie en sont les plus touchées. La Grande île fait partie des cinq pays les plus corrompus du monde.

De ce fait, le défi  qui attend le nouveau Dg, très loin d’être une mince affaire, n’est pas de tout repos ! On comprend aisément toutes les précautions mises en avant par le CSI vues à travers les termes de référence relatifs à l’appel à la candidature pour le recrutement du futur Dg en particulier celui correspondant au « profil » exigé. Rien n’a été laissé au hasard.

Le premier point dudit « profil » précise de façon claire « Faire preuve d’une bonne maitrise des principes de la bonne gouvernance et du programme national de la lutte contre la corruption à Madagascar. » Et celui du troisième stipule nettement « Etre d’une moralité et d’une intégrité reconnue ». Donc, tout candidat aventuriste ne disposant pas le minimum nécessaire sur la lutte contre la corruption et surtout ayant une réputation indélicate sur la moralité et l’intégrité doit obligatoirement s’abstenir. Une délicate fonction comme Directeur général du BIANCO exige une délicate candidature.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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