Publié dans Editorial

Courte mémoire !

Publié le jeudi, 25 avril 2019

Chez l'homme (ou la femme) le problème de santé lié au trouble de la mémoire cause des dégâts énormes. Quand l'âge avance, il se trouve dans la plupart des cas que des défaillances de la mémoire apparaissent. Pour certains cas plus graves comme la maladie neurodégenerative ou la « maladie d'Alzheimer », le patient victime, généralement à partir de 65 ans, suit des traitements particuliers. Selon les spécialistes, il s'agit d'une démence liée à une dégénérescence de neurones corticaux et elle se manifeste, entre autres, par des troubles de la mémoire, du langage et par la difficulté de se localiser.

 

En politique, cette terrible maladie incurable apparait souvent chez les anciens dirigeants. Ici, bien que les symptômes soient les mêmes, trouble de mémoire et de langage, l'apparition de la maladie n'est pas forcément liée en fonction de l'âge mais plutôt suite à un choc psychologique ou due à un traumatisme crânien sur le plan politique. En général, se sont des anciens Chefs d'Etat déchus de leurs fauteuils dorés ou bien contraints d'abandonner leurs prestigieux postes  suite à de vives contestations populaires qui se trouveraient exposer à la maladie.

Marc Ravalomanana, ancien président de la République (2002-2009), sitôt mis au courant de la décision du pouvoir en place de consulter le peuple par voie référendaire relatif au projet de  retouche de la Constitution, a réagi vertement. Il critiquait, par des propos virulents, l'actuel Chef d'Etat. Selon l'ex, le référendum voulu par le régime viole la Constitution. Il dénonçait la démarche comme étant une velléité du régime IEM à verrouiller le système. Apparemment atteint par la maladie neurodégenerative, l'ancien Pdg du Groupe Tiko semble faire preuve de la mémoire courte.

Accédé au pouvoir, en 2002, grâce à un concours de circonstance et un coup de force ayant la faveur de certains juges de la Cour Suprême, Ravalo oublie qu'il montait au pouvoir de façon rocambolesque si ce n'était pas un coup d'Etat déguisé. Destitué par la rue en 2009, à cause d'une gestion très controversée des affaires de l'Etat, Ravalomanana accusait Zandry Kely, l'ancien maire de la Capitale, d'avoir fomenté un putsch avec l'appui décisif de l'Armée. Durant toute la Transition, il se plaignait d'être victime d'un coup d'Etat. Il fit semblant d'ignorer ce qu'il avait fait subir à Ratsiraka en 2002.

Et revoilà il récidive. Il parait que la maladie d'Alzheimer, politiquement parlant, lui colle à la peau. Il visait avec des tirs nourris ou en rafales contre le Chef de l'Etat actuel à propos de ce référendum décidé. Ravalo sérieusement touché par la maladie de la mémoire courte omet que lui-même avait agi de la sorte. A peine réélu en décembre 2006, il consulta par voie référendaire les citoyens électeurs pour un oui ou non sur trois questions relatives au pouvoir de légiférer en cas d'urgence ou de catastrophe, l'introduction de l'anglais en tant troisième langue officielle et la suppression des 6 provinces autonomes. Bien sûr, le oui l'avait remporté. En réalité, il fut question plutôt de renforcer ses pouvoirs. Du « ririnin-dasa tsy tsaroana » ou bien de la mauvaise foi de la part de quelqu'un indélicat et ridicule.

Marc Ravalomanana malade de sa mémoire semble oublier tout et dit n'importe quoi (miteniteny foana). Il ne digère pas encore sa défaite.  

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sursaut patriotique
    Deux en un ! Deux termes percutants, « sursaut » et « patriotique » symbolisent et incarnent la célébration de la Fête nationale fondée sur le retour à la souveraineté du pays. Deux mots dont le sens évoque réellement la raison d’être de la citoyenneté d’un Malagasy qui se respecte. Le terme « sursaut » se définit, entre autres, par un regain subit qui fait qu’on se dresse brusquement devant conduire à une réaction vive, un élan volontaire d’un ensemble bref à une dynamique de groupe motivé par un sentiment profond d’appartenance.

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