Publié dans Editorial

Destination menacée

Publié le jeudi, 30 mai 2019

Un couple de touristes étrangers a fait, récemment, l’objet d’attaque des malaso dans le site naturel des Tsingy de Bemaraha à Bekopaka. Ils firent main basse sur les objets de valeur de ces victimes dont des espèces consistantes en devises étrangères, des appareils photos. L’année dernière, en 2018,  au même endroit et à la même époque, un convoi de quatre voitures 4X4 conduisant des touristes étrangers avait été la cible d’attaques, à deux reprises, par des dahalo. Pour la énième fois, des objets de valeur (d’importantes sommes d’argent en devises étrangères, en monnaie locale, des caméras de haute définition, etc.) firent les frais. Pire, toujours dans les mêmes endroits, un chauffeur-guide a été sauvagement attaqué. Ce fut la goutte d’eau qui provoqua l’indignation des opérateurs évoluant dans ce secteur porteur. Ils interpellèrent les autorités compétentes et les responsables de sécurité de se ressaisir et de prendre sérieusement leur responsabilité. Mais, il n’y a pas que dans les confins de Menabe et de Melaky où le problème d’insécurité fait rage, d’autres sites tout aussi emblématiques sont dangereusement menacés pour ne pas citer que le cas des Allées de Baobab ou dans le Parc naturel d’Andasibe Moramanga, etc. Sous d’autres cieux où le tourisme tient un rôle de choix dans l’affermissement de l’économie nationale, on ne … badine point sur la sécurisation optimale du secteur. Au Maroc ou en Egypte, l’Etat s’occupe directement de la sécurité des touristes étrangers dans tous les hauts lieux de visite. C’est une affaire d’Etat !


A Madagascar, le tourisme est appelé à tenir un rôle stratégique dans la consolidation de l’économie nationale, cependant, on déplore la « négligence manifeste » des responsables étatiques des régimes précédents. En 2016, à titre d’exemple, le tourisme en tant que 2ème source de devises a fait rentrer au pays la coquette somme de 750 millions de dollars et a généré plus de 41.000 emplois. Les opérateurs de ce secteur développeur ne cessent d’activer la sonnette d’alarme. Seulement, ils butent à l’inertie sinon à la sourde oreille des autorités. Un comportement que même les simples citoyens ne parviennent pas à saisir le contour. Le pays dispose d’un grand ministère du Tourisme et des postes avancés des Forces de la défense et de sécurité installés un peu partout sur l’étendue du territoire national alors on se demande pourquoi ne prenne-t-on pas les mesures adéquates pour endiguer voire éradiquer ce mal gênant ? Un dommage collatéral que les dirigeants politiques se doivent de résoudre au profit des intérêts vitaux du pays. Etant un levier de l’économie nationale, l’industrie du tourisme mérite l’attention particulière de l’Etat.  En outre, d’autres facteurs compromettant l’avenir du tourisme interviennent et créent des vagues. Entre autres, le manque de mesures coercitives pour la sauvegarde de l’environnement des parcs naturels, lieux de prédilection des visiteurs étrangers. Les feux de brousse sauvages et les pillages dont sont victimes les terrains censés être des espaces protégés. Un délit de haute trahison qu’on doit incessamment punir. Malgré la cherté de la destination, Madagascar attire les touristes étrangers et cela grâce à ses  richesses naturelles. Des espèces florales et fauniques, pour la plupart des cas endémiques, qui n’attendent  qu’à être visitées.    Etant une destination menacée, Madagascar doit relever avec beaucoup d’égard l’immense et complexe défi qui l’attend.

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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