Publié dans Editorial

Coups de cravache

Publié le lundi, 28 octobre 2019

Rajoelina Andry Nirina, le Chef d’Etat, règle la pendule à l’heure. Badine à la main, le Président de la République, premier responsable du sort de la vie des 25 millions de Malagasy, fouette les patrons des compagnies pétrolières opérant à Madagasikara.  Ces derniers temps, le Groupement des pétroliers de Madagasikara (GPM) s’amusa à prendre en otage la vie des Malagasy. Il a tendance à oublier que ses activités entrent dans le cadre de ce qu’on appelle le « Service public ». De ce fait, ils n’a pas le droit de jouer avec.  Un jeu dangereux. En effet, se permettre de jouer sur la vie de 25 millions d’âmes relève d’une effronterie impardonnable.  En fait, la semaine du 20 octobre, Antananarivo a été durement secouée par des perturbations dues apparemment aux ruptures de stock en carburant chez les pétroliers. Les stations-services en proie à un problème d’insuffisance de réserve d’essence et de gasoil, à leur niveau, étaient prises d’assaut. De longues files d’attente de voitures les envahissent. Très vite, la population est soumise à la panique et s’affole. Les ténors du GPM et le directeur général de l’OMH ont beau monter au créneau aux fins de  rassurer l’opinion que le stock existant est suffisant à la consommation de la ville mais la tension perdure et la panique continue de sévir.   Le Chef de l’Etat Rajoelina sitôt arrivé au pays après le Sommet de Sotchi, en Russie, convoqua dare-dare à Ambohitsorohitra les patrons des compagnies pétrolières (Vivo, Total, Galana, Jovena et la Logistique pétrolière) pour leur « rappeler à l’ordre » ce vendredi 25 octobre. Ce fut un mauvais quart d’heure  pour ces patrons indélicats. En effet, très remonté, le numéro Un du pays dut rappeler à leur endroit les tenants et aboutissants du cahier des charges régissant leurs activités qu’ils ont signé librement.
Le Président de la République Rajoelina Andry Nirina  dut rafraichir la mémoire de ces patrons irresponsables sur leurs engagements. En gros, selon les termes du cahier des charges, les pétroliers sont tenus de veiller strictement à la normalisation et à la régularisation de la gestion de leurs stocks de telle manière que les approvisionnements en carburant des stations-services ne doivent, en aucun cas, souffrir d’aucune rupture impactant directement sur le quotidien du peuple et sur toutes les activités économiques du pays dont principalement les transports. Devrions-nous rappeler qu’une rupture de stock d’une journée seulement dans les stations-services suffit à perturber les esprits et à causer d’importants dégâts matériels sinon des pertes incalculables  pour tout le monde. Et la responsabilité des patrons du GPM ne peut pas être que totale en cas d’ « incident » de ce genre. En ce qui concerne du « trouble » de ces derniers temps, le locataire d’Iavoloha n’a pas hésité, un seul instant, de mettre les pétroliers devant leurs engagements. En fait, ils ont failli à leurs responsabilités qui, au final, ont coûté cher au pays.  Le Président mit les points sur les « i » et rappelle à l’ordre donc les brebis galeuses. A l’occasion, il fit savoir à qui doivent l’attendre qu’à ce rythme l’Etat passera aux actes sur l’éventualité d’importation directe de carburant. Une menace que le GPM doit prendre au sérieux. Des coups de cravache ! Il en fallait bien. 

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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