La génération d'aujourd'hui doit être consciente de quel pays va-t-elle léguer aux générations futures ! L'environnement du demain se gère aujourd'hui. Certes, le sujet est complexe voire impossible à cerner. Rien qu'à observer les tensions autour des débats, au niveau international, durant les COP depuis plusieurs années jusqu'à l'Espagne (COP25).
Au figuré, les températures du climat politique remontent. A mesure que la date de proclamation par la CENI des résultats provisoires des communales et des municipales approche, les tensions morales et politiques chez les futurs losers s'échauffent en particulier à Antananarivo.
Les résultats parvenus au siège de la CENI, à Alarobia, affichent complets sauf exception de quelques bureaux de vote des coins les plus reculés. A Tanà-Ville, les 1202 sur 1202 bureaux de vote ont rendu leur verdict. La tendance officieuse donne l'avantage en score au candidat n° 4 endossant le dossard de l'IRK Naina Andriantsitohaina avec 48,90 %. Le poulain du TIM Ny Rina Randriamasinoro n° 2 talonne en seconde place avec 45,49 %. Tandis que le reste, les trois autres candidats doivent se contenter des miettes. Des figurants, pas plus !
Immédiatement, sans attendre au moins les résultats provisoires émis par la CENI, le camp TIM dénonce. Ravalomanana Marc, le grand manitou du clan, rejette les décomptes au niveau des bureaux de vote et appelle à la mobilisation de ses ouailles. Evidemment, Ravalo ne digère pas le fait d'être battu à Antananarivo qu'il considère comme son propre et inaliénable « fief ». Le « Rodoben'ny Mpanohitra », revendiquant la stature d'opposant emboite le pas de son président et réclame l'annulation pure et simple du scrutin et menace de descendre dans la rue. Le parlementaire élu d'Ambatondrazaka, inutile de le citer nommément, croyant dur comme fer que son immunité parlementaire lui permet de semer la pagaille, pollue l'atmosphère. La station radio qui lui appartient défie et provoque le régime par des dérapages verbaux, à longueur de journée. Les problèmes non résolus des coupures intempestives d'eau et d'électricité viennent s'ajouter et compromettent l'ambiance. En outre, les ordures et les embouteillages n'arrangent guère la galère quotidienne des citoyens.
En somme, tous les ingrédients sont réunis pour que tout s'explose. Les températures de l'ambiance politique avoisinent de la canicule. A ne pas oublier que la canicule est le moment propice voire idéal pour provoquer les incendies, au propre comme au figuré. Les moindres imprudences coûteront très cher. De même, les propos incendiaires voleront en éclats la paix civile.
Il appartient aux dirigeants de veiller au grain avant que tout ne s'effrite. En tout cas, personne n'est au-dessus de la loi !
Ndrianaivo