Publié dans Editorial

De la maturité s'il vous plaît !

Publié le lundi, 13 janvier 2020

Les proclamations des résultats définitifs à travers le pays des élections communales et municipales du 27 novembre 2019 mettent fin normalement à un épilogue enquiquinant. Une saga socio-politique inappropriée et totalement à côté de la plaque qui, dans une certaine mesure, perturbait l'ambiance des fêtes de fin d'année. Des manifestations « hors-sujet » liées à l'insuffisance de maturité des dirigeants. Le verdict est rendu, place au travail ! C'est une décision de Justice. Désormais, il faut s'atteler aux choses sérieuses et démarrer pour de bon.

 

A Antananarivo, principal théâtre de vaines contestations, le TIM et son candidat Ny Rina Randriamasinoro, le perdant face à Naina Andriantsitohaina, de l'IRK, créèrent des vagues enfantines. Ils contestèrent les résultats officiels provisoires proclamés par la CENI qui, selon eux, furent truffés d'irrégularités. Ils l'accusèrent d'avoir fait usage d'une liste électorale inappropriée. Alors, ils exigeaient l'étalage de la « vérité » au grand jour ! Quelle aberration !  Ny Rina et son état-major auraient dû prendre les précautions nécessaires de vérifier la fameuse liste électorale bien avant la tenue du scrutin. D'ailleurs, la CENI a convié à plusieurs reprises tous les citoyens de venir au bureau du Fokontany et ce pour le besoin des vérifications. Après le scrutin et surtout après les résultats, à même provisoires, c'est trop tard. Et certains observateurs de s'interroger « jusqu'à quand Ravalomanana et consorts vont-ils nous amener le pays avec leurs enfantillages ? Des bouderies éhontées qui frisent le ridicule !

Notre ancien Président de la République Ravalomanana Marc a un fâcheux réflexe, tel un petit gosse de cinq ans, de se « plaindre » auprès des adultes à savoir les grandes Chancelleries étrangères et même jusqu'au Vatican. Le Monsieur arrive à croire que la Communauté internationale aille taper le petit doigt du régime Rajoelina sinon qu'elle puisse donner des ordres à une quelconque Juridiction de la République Malagasy. Il fait mine d'ignorer que ces pays respectent rigoureusement le principe de séparation des pouvoirs et n'interfèrent point dans les affaires internes des autres.

Le contexte qui prévaut au pays requiert de la part de Tous en particulier aux acteurs politiques, dirigeants ou opposition une prise de conscience décisive. Comme tout aéronef en pleine phase de décollage, il se trouve dans l'étape la plus délicate du vol. Une maladresse quelconque du commandant de bord et du co-pilote risque d'être fatale. Seulement, la responsabilité pour la réussite du vol ne dépend pas uniquement du cockpit, il importe de signaler la contribution de chacun, membres de l'équipage à bord qui s'occupent sans faute de leurs attributions et tous les passagers qui suivent à la lettre les consignes du pilote, le premier responsable du vol.

Les comportements immatures de certains dirigeants politiques sur la place publique compromettent dangereusement le processus de mise en œuvre du « décollage » du pays. Le risque du retour à la case départ hante toujours les esprits. Les bouderies ou les enfantillages n'ont plus droit de cité. Le principe même de l'Etat de droit dont le point de départ repose à la base sur la maturité politique de chaque acteur de la vie nationale exige à chacun le respect sans faille du choix du grand nombre et de la décision de Justice.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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