Publié dans Editorial

Perfidie manifeste

Publié le dimanche, 19 janvier 2020

Le comportement délétère voire fourbe du président de la Chambre haute, Rivo Rakotovao, continue d'alimenter le débat et crée des vagues à l'intérieur même de la Chambre qu'il dirige. Imbu de perfidie manifeste, Rivo Rakotovao fait honte à l'auguste Institution qu'il représente. Et la bourde défraie la chronique. Le président du Sénat, Rivo Rakotovao, saisit le 14 janvier  la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) aux fins d'engager la procédure de caducité des 14 ordonnances prises par le Chef de l'Etat Rajoelina Andry Nirina en Conseil des ministres. Motif, ces ordonnances sont, parait-il, contraires à l'esprit de la Constitution. Elles pècheraient par l'absence de ratification par le Parlement. Ainsi, elles devraient être frappées de nullité.

 

D'aucuns s'interrogent qui aurait pu induire en erreur Mr le président du Sénat ? Sans nul doute, on lui a jeté une peau de banane et le truc marchait, Rakotovao trébucha. Victime de l'ignorance des arcanes du droit du moins le minimum du mécanisme de la Constitution en pareil cas ou de la naïveté tout court, le président du Sénat s'était fait piéger comme un petit gamin.A cela s'ajoute l'amnésie alarmante frisant la maladie d'Alzheimer.

Conformément à l'art 104 de la Constitution au paragraphe 1 : « Le Parlement, par un vote à la majorité absolue des membres composant chaque Assemblée, peut déléguer son pouvoir de légiférer au Président de la République pendant un temps limité et pour un objet déterminé. Et paragraphe 2 : « La délégation de pouvoir autorise le Président de la République à prendre, par ordonnance en Conseil des ministres, des mesures de portée générale sur des matières relevant du domaine de la loi ». Dans les faits. Le Parlement a donné son feu vert au Président de la République à légiférer pour une durée de 5 mois. En effet, le 1er février 2019, l'Assemblée nationale par 95 voix pour, 6 contre et une abstention et le 5 février 2019, le Sénat à l'unanimité de 52 voix, sénateurs et députés ont voté en majorité absolue de leur Assemblée respective le cadre légal donnant la voie libre au Chef de l'Etat Rajoelina Andry à légiférer par ordonnance.

A quoi rime donc le geste du président du Sénat ? A noter que parmi ces 14 ordonnances de la discorde qui, soit dit en passant , ont obtenu toutes l'aval de la HCC, figure celle limitant le nombre des sénateurs à 18. Ceci explique cela !

Mais au-dessus de tout, l'opinion s'offusque de la perfidie manifeste de Rivo Rakotovao. En fait, le lundi 13 janvier, le Sénat sous la conduite de son « illustre » président vint au Palais d'Ambohitsorohitra pour présenter les vœux du Nouvel an au couple présidentiel. Rivo Rakotovao a déclaré pour l'occasion devant le Chef de l'Etat la volonté de son Institution et de lui-même à coopérer avec l'Exécutif pour l'intérêt supérieur de la Nation.

Mais le lendemain, le mardi 14 janvier, Rivo Rakotovao qui semble avoir oublié déjà les belles paroles d'hier au Palais déposa une requête visant à annuler les ordonnances (14) adoptées en Conseil des ministres. Une perfidie hors-pair que même les fourbes invétérés n'osent pas manifester. Larousse définit « perfidie », entre autres, « Qui, sous des apparences aimables, cherche à nuire ». C'est le cas de le dire !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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