Le Président Rajoelina, lors de son intervention à l’occasion de la présentation officielle des membres du Gouvernement ce jeudi 22 août, a fait une déclaration pour le moins inattendue, quelque peu sibylline : « Nous cherchons des personnes capables de marquer l’histoire ! »
Marquer l’histoire ? En quoi consiste cette approche « marquer l’histoire » ? Au risque de déformer ou de « violer » la pensée ou le concept initial de l’auteur, le Chef de l’Etat, nous nous sommes mis à apporter quelques notions afin d’y jeter la lumière. Une «aventure » risquée mais on va le tenter tout de même.
On peut saisir les termes « marquer l’histoire » dans le sens de contribuer à modifier voire à corriger la trajectoire de l’histoire du pays vers le sens des intérêts majeurs du temps présent et pour le futur de la Nation.
Célébration. Les autorités économiques du pays ont marqué hier un événement majeur à travers le soixantième anniversaire de la Banque africaine de développement (BAD). La célébration s’est tenue dans l’enceinte du Tour Zital à Ankorondrano, en présence de nombreux dignitaires, dont Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Economie et des Finances, et SEM Adam Amoumoun, responsable pays de la BAD à Madagascar. Ce jubilé a été l’occasion de revisiter les projets importants soutenus par l'institution dans le pays. Ainsi, le ministère de l’Economie et des Finances a mis en avant trois projets significatifs qui incarnent les efforts de bonne gouvernance appuyés par la BAD.
C’est avec une profonde tristesse que le monde du cinéma et de la culture malagasy a appris le décès de Minouchette Babiche Harimanana, actrice et écrivaine de renom, survenu hier alors qu’elle n’avait que 34 ans. Connue pour son charisme et son talent indéniable, elle laisse derrière elle un héritage inestimable dans le domaine des séries télévisées malagasy. D'après son fils, elle est tombée malade de manière brusque jeudi soir et a perdu connaissance, ce qui a conduit à son décès.
Le choc et l’émoi ont affecté les habitants de la Commune de Marotsipoy, District d’Anjozorobe, mais aussi l’ensemble du pays suite à l’exécution de 5 otages par leurs ravisseurs à Anjozorobe, jeudi dernier. Cette tragédie n’a pas laissé de marbre, le Président Andry Rajoelina qui a exprimé sa profonde désolation, hier, dans son discours lors de la cérémonie de sortie de promotion des 107 nouveaux officiers de l’ACMIL.
La maîtrise de la production de riz, pierre angulaire de la sécurité alimentaire nationale
La production de riz à Madagascar représente un enjeu crucial pour la sécurité alimentaire nationale. Cette culture, considérée comme la base de l'alimentation pour une grande partie de la population, est au cœur des discussions entre Madagascar et le Japon. Hier, une rencontre a eu lieu entre l’ambassadeur du Japon, Abe Koji, et le ministre de l'Agriculture et de l’Elevage, Hajarison François Sergio, afin de passer les projets en cours et en préparation. La représentante de la Japan international cooperation agency (JICA), Madame Tanaka Kaori, a également pris part à ces discussions. L'accent a été mis sur la nécessité de renforcer les efforts pour soutenir la production de riz à Madagascar. Le ministre a partagé les stratégies de son département qui sont en accord avec la vision du Président de la République Andry Rajoelina. Ces stratégies visent à atteindre l'autosuffisance alimentaire à travers plusieurs axes. D’abord, le développement de la production rizicole avec l'extension des superficies à cultiver. Cela inclut la réhabilitation des périmètres irrigués, ce qui est essentiel pour améliorer les rendements. Puis, l’accès facilité à des intrants de qualité tels que les engrais, est également priorisé. Cela est appuyé par la mise en place de centres de production de semences pour garantir la disponibilité de semences aux agriculteurs. Le ministre n’a pas manqué de souligner l'importance de la coopération avec le Japon, un des pays qui maîtrise à la perfection ce type de culture dans le développement de la filière rizicole.
Depuis un certain temps, cinq individus ont eu maille à partir avec trois services de Police pour différents motifs ou méfaits perpétrés et dont les préjudices se chiffreraient à plusieurs millions d'ariary. Mais face aux plaintes et autres accusations qui pèsent sur eux, les concernés n'ont pu trouver qu'une solution : disparaître simplement du circuit, donc fuir, et personne ne sait plus où peuvent-ils bien se trouver pendant leur cavale. Ce qui fait que les fugitifs ont maintenant, non seulement la Police à leurs trousses mais un avis de recherche doit actuellement ne pas laisser les fuyards dormir sur leurs oreillers. « Nous allons maintenant les mettre à la loupe, c'est-à-dire au cas par cas, et ce, par ordre, du haut en bas, et de gauche à droite, d'après leurs photos comme nous le trouvons sur cet avis de recherche. Aussi, les 3 premiers suspects se trouvant au premier rang, en haut de cette photo, sont poursuivis pour un motif similaire, donc recherchés pour cela par la Brigade criminelle : un vol et détournement de carburant, avec différents plaignants. L'un des trois est poursuivi pour cela par une société de télécommunication, et qu'ils sont activement recherchés par la Brigade criminelle ou BC Anosy. Aussi, tous ceux détiennent une information sur les trois fugitifs répondant respectivement aux noms de RaveliharinaivoTojohary Francklino (36 ans), Razafindranaivo Laha Philibert (33 ans), et Rabarijoela Andry Mahefa (32 ans) sont priés d'appeler au plus vite le 034 05 526 94 ou encore 034 05 517 26. Concernant le quatrième fugitif, celui qui porte une casquette et nommé Razakantoanina Andriamamonjy (45ans), il est poursuivi pour vol au préjudice de son employeur. Il est trempé dans une affaire de vol de matériaux de construction et autres équipements métalliques. On l'a vu pour la dernière fois à Tanjombato comme adresse ». Ce qui lui vaut d'être recherché par les fins limiers du commissariat du 7e Arrondissement de la Capitale. Ceux qui sont susceptibles de posséder un renseignement sur le fuyard sont invités d'aviser le commissariat de 67ha sur ces numéros verts dont les 034 05 517 13 et 034 05 998 39. Enfin, Tahiantsoa Narindra Andrea Andrianaivo est le 5e individu recherché cette fois ci pour escroquerie, et le concerné a eu mailles à partir avec le commissariat d'Ambatondrazaka, qui peut être joint au 034 05 998 56. Cet homme de 31ans a été vu la dernière fois au lot VL 26 LGH Ambohibary- Ampamantanana TANA II, avant qu'il ne disparaisse totalement des radars. La Police garantit l'anonymat de ses informateurs.
Franck R.
Le Gouvernement sous pression, du moins sous contrôle ! Face à une situation qui va de mal en pis, le chef de l’Etat, le numéro un du pays et donc le premier responsable, serre la vis. Devant les membres récemment nommés du Gouvernement, Rajoelina établit de façon formelle la règle du jeu. Dès le premier discours dans la soirée du jeudi du 22 août où l’on avait présenté la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Ntsay Christian, il annonce déjà la couleur.
Un contrat de performance assorti d’une prestation de serment à l’intention de chaque ministre, reconduit ou nouvellement nommé, encadrera les actes et actions de chacun. Le locataire d’Iavoloha, en coordination avec le chef du Gouvernement, entend faire respecter les consignes précises données.
En effet, Rajoelina a envoyé une lettre à l’adresse de chaque ministre dont le motif réside sur la volonté réelle du Président de la République à afficher le caractère sérieux de sa démarche et cela en cochant sur papier les instructions présidentielles à tous les membres du Gouvernement. La lettre demeure tandis que la parole s’envole pour ainsi dire qu’Iavoloha consigne sur papier ce qu’il veut transmettre et que tout le monde soit fixé. Le fait n’est pas nouveau bien qu’il traduise un geste quelque peu insolite en soi mais l’initiative veuille faire entendre la solennité et quelque part le caractère sérieux de la chose. On pourrait se demander pourquoi une telle démarche dans la mesure où le Conseil des ministres est justement là pour servir de cadre de travail direct à toutes les instructions venant du chef de l’Etat. Seulement voilà, le maître des céans voulait noter sur écrit ses directives et que chaque destinataire sache à quoi s’en tenir.
Ainsi, à travers cette fameuse et importante « lettre », le chef de l’Etat Rajoelina transmet à chaque membre du Gouvernement les 12 grandes priorités qui évidemment répondent aux attentes urgentes du peuple. De grands travaux qui sonnent au fait à la ressemblance avec les Douze travaux d’Hercule (Héraclès) de la mythologie grecque. Des travaux ardus et difficiles voire impossibles mais Héraclès doit le faire et le réussir pour satisfaire à la volonté d’Eurysthée. Parmi ces Douze priorités, il existe certaines des plus urgentes telles la gestion efficace de la crise d’eau et d’électricité de la JIRAMA. C’est une priorité absolue ! Les abonnés sinon le peuple en général souffrent jusqu’à la moelle du calvaire vécu au quotidien. La réhabilitation des infrastructures routières notamment sur les grands axes nationaux exige des actes concrets plus qu’urgents et surtout durables. Les défaillances chroniques de la JIRAMA et la dégradation aggravée des routes nationales créent des préjudices inestimables à l’économie nationale. L’amélioration de la production agricole, garante de réussite à l’autosuffisance alimentaire, devra absolument passer à la vitesse supérieure. C’est une honte pour un pays à vocation agricole de devoir importer son aliment de base. Le reste des Douze est d’autant prioritaire qu’il ne faut pas sous-estimer.
Dans sa lettre le Président Rajoelina souligne en clair qu’il ne tolèrera aucun retard ni échec. Plutôt l’intransigeance vient des concitoyens qui, au final, en ont assez de vivre la galère. C’est dur de subir les revers de la misère.
Ceci étant, les 27 membres du Gouvernement n’ont plus d’excuses.
Ndrianaivo
Un quart de siècle après son ascension au titre de premier magistrat de la ville d’Antananarivo, Marc Ravalomanana veut rééditer son parcours. Pour l’homme fort du Tiako i Madagasikara, chaque opportunité est à saisir pour assouvir sa soif de vengeance et de pouvoir.
Cette tentative de retour de Marc Ravalomanana sur le devant de la scène réveille pourtant de mauvais souvenirs. Il faut dire que l’ancien Président était loin de briller en termes de pratiques pacifiques mais plutôt le contraire. En témoigne l’épisode sombre qui a plongé le village d’Ambilomagôdro, situé dans le Nord du pays, dans un véritable cauchemar.
Ambilomagôdro pleure encore ses morts
Ce fut un village entier qui a été décimé, quand la milice de Ravalomanana quitte les lieux. On ne parle plus d’affrontement, mais clairement d’un génocide. Les instructions étaient claires : tout mettre à feu et à sang, et raser sans distinguer civils et militaires !
Le hazalambo [ndlr : chasse aux porcs] s’est donc fait dans la plus grande cruauté, au grand profit de sieur Ravalomanana, qui a étendu les exécutions massives vers d’autres Régions, pour ne citer que Fianarantsoa durant la bataille d’Andohanatady. Pourquoi en parler ? Tout simplement par devoir de mémoire.
Regagner le pouvoir, quoi qu’il en coûte
S’il y a une chose qu’on ne pourra enlever à Marc Ravalomanana, c’est sa ténacité à revenir au-devant de la scène politique. Et pour cela, il n’a jamais manqué d’imagination. Il a bien essayé d’envoyer son épouse à la Mairie de Tana en 2015, mais ce fut un fiasco, tant pour Antananarivo que pour sa propre politique.
En 2023, après avoir mené ses petits copains en bateau dans les rues d’Antananarivo pour manifester contre les élections, il se lance dans une campagne de dernière minute, balayant au passage les Siteny et autres petits farfelus lui ayant servi pour délégitimer les élections aux yeux de la communauté internationale.
S’il fallait tout recommencer de cet épisode 2001-2002, il n’hésiterait pas un seul instant. Peu importe les pertes humaines, le désastre économique créé par une énième crise socio-politique : le Roi doit reprendre sa couronne. Et celui qui se dressera sur son chemin, il n’hésitera pas à l’éliminer, comme il a éliminé le village entier à Ambilomagôdro.
Rétablissement des transports maritimes entre les Comores et Madagascar. Le Conseil des ministres de mercredi dernier a approuvé la reprise des transports maritimes reliant les Comores à Madagascar. Ces liaisons avaient été suspendues depuis février 2023 en raison d'une mesure préventive face à une résurgence du choléra aux Comores. Cette décision visait à protéger la santé publique et à contenir la propagation de la maladie. Des informations émanant des autorités indiquent que la situation sanitaire aux Comores s'est considérablement améliorée. Aucun nouveau cas de choléra n'a été détecté depuis le 29 janvier. En outre, les autorités comoriennes rapportent que près de 500 000 personnes, soit plus de la moitié de la population, ont été vaccinées contre le choléra jusqu'à présent. Cette vaccination massive a été un facteur clé dans l'amélioration des conditions sanitaires. Les autorités malgaches ont observé l'absence de nouveaux cas de choléra durant les deux dernières semaines, ce qui suggère que la chaîne de transmission de la maladie a été rompue. Cette évaluation a été déterminante pour la décision de rétablir les liaisons maritimes entre les deux pays. La reprise des transports est considérée comme un signe positif pour le commerce et les échanges entre les deux îles sœurs. Bien que les liaisons maritimes soient de nouveau autorisées, plusieurs mesures de prévention restent en vigueur pour assurer la sécurité des passagers et des populations. Parmi ces mesures figurent les dispositifs de lavage de mains et de gel hydro-alcoolique dans les zones de débarquement, la désinfection systématique des bagages et des appareils de transport et la continuité des sensibilisations des passagers sur l'importance de prévenir la maladie.
Promouvoir la Grande île comme destination pour les touristes indiens. Le 28 août, une rencontre a été organisée à Tsimbazaza entre la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Viviane Dewa, et l’ambassadeur de l’Inde, Bandaru Wilsonbabu. L’objectif principal de cette réunion était d’explorer plusieurs axes de coopération entre Madagascar et l’Inde. Au cours de cette rencontre, il a été souligné que la promotion des investissements indiens dans le secteur de l’hôtellerie et des infrastructures touristiques à Madagascar serait essentielle. L’objectif fixé est d’atteindre un million de touristes d’ici 2028. Le développement du tourisme fluvial le long du canal des Pangalanes a été alors évoqué. L’ambassadeur a aussi exprimé le soutien de l’Inde pour attirer des producteurs de Bollywood à Madagascar. Des lieux comme Nosy Be et Morondava ont été cités comme des sites potentiels pour le tournage. Parallèlement, l’organisation d’un voyage pour influenceurs a été proposée pour promouvoir Madagascar comme destination de choix. La question du tourisme médical a également été abordée lors de cette rencontre. Pour faciliter l’accès des touristes malgaches à ces services médicaux, des discussions ont été entamées pour simplifier les procédures de visa. Enfin, des journées portes ouvertes sont prévues pour sensibiliser le public à ces initiatives, et un package touristique pourrait être élaboré en partenariat avec des tours opérateurs locaux. Cela vise à renforcer l’attractivité de Madagascar comme destination touristique pour les Indiens.
La France réaffirme son soutien à la jeunesse et au sport. Peu après la prise de fonction du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdulah Marson Moustapha, une visite a été effectuée par Arnaud Guillois, ambassadeur de France, le jeudi 29 août 2024. Cette rencontre visait à établir un dialogue constructif entre les deux parties et à poser les bases d'une coopération renforcée. Lors de cette réunion, des félicitations ont été exprimées à l'égard du ministre pour sa nomination à la tête du ministère. L'ambassadeur a souligné l'importance de cette fonction et a manifesté son intérêt pour le développement des relations bilatérales. La discussion a également porté sur la nécessité de renforcer la coopération dans divers domaines, notamment le sport et la jeunesse. Il a également apprécié la présence du Président Andry Rajoelina lors de l'ouverture des Jeux olympiques organisés à Paris. Cet événement a été vu comme un symbole fort de l'engagement de Madagascar dans le domaine sportif et de son partenariat avec la France. La réunion a permis d'évoquer la poursuite de plusieurs projets existants, dont le handisport, le rugby et le projet « Ampy'zay ». Ces initiatives sont considérées comme essentielles pour promouvoir le sport et l'inclusion en Madagascar. En ce qui concerne le volet jeunesse, il a été confirmé que l'aide aux jeunes dans le domaine des affaires continuera. En matière d'infrastructures, la demande d'accompagnement dans la rénovation des installations a été discutée, notamment pour le bâtiment des jeunes. De plus, la formation des employés du ministère sur la gestion et l'entretien des infrastructures a été jugée cruciale pour assurer la pérennité des projets.
Carlos Manuel Rodríguez décoré de la médaille de Chevalier de l'ordre national malgache.
Carlos Manuel Rodríguez, président directeur général du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), a récemment été honoré d’un titre prestigieux. La médaille de Chevalier de l'ordre national malgache lui a été décernée en reconnaissance de l'engagement de son organisation envers la protection de l'environnement. Lors de sa visite dans la Grande île, il a participé au dialogue national du FEM 8. Cet événement a permis de renforcer les liens entre Madagascar et le FEM, soulignant l'importance de la coopération internationale dans le domaine environnemental. L'objectif de ce huitième cycle de programmation est notamment d'évaluer l'impact des trente années de collaboration dans les vingt-quatre Régions du pays ayant bénéficié des soutiens du FEM, tout en planifiant les futures collaborations. La cérémonie de remise de la médaille s'est tenue hier, et a été marquée par des discours élogieux. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine a exprimé sa gratitude envers le PDG du FEM et son équipe. Ce soutien a été particulièrement notable dans les efforts de préservation de la mégafaune malgache, un aspect crucial de l'écosystème unique de Madagascar. Il est important de noter que cette distinction ne fait que souligner les trente années de collaboration entre Madagascar et le FEM. Cette coopération a permis de mettre en œuvre plusieurs projets visant à protéger la biodiversité et à promouvoir un développement durable sur l'île.