Sortis de l’hôpital hier après-midi. Bryan et Elydel, les deux derniers enfants encore hospitalisés après leur opération à cœur ouvert, ont quitté leurs chambres au centre hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA), après quelques jours d’hospitalisation. Marielle et Finoana y sont sortis, rappelons-le, le 30 mai dernier. L’ONG « La Chaîne de l’Espoir » continue la prise en charge de ces 4 enfants opérés à cœur ouvert. « Ils sont logés au centre social ANYMA pendant un mois pour leur suivi post-opératoire. Ils pourront ensuite rentrer chez eux », avance Charlotte Gonter, cheffe de mission à Madagascar de ladite ONG.
La hantise de l’échec préoccupe les esprits. Des résultats, même pas provisoires, inondent la toile. Et à chacun, chaque candidat ou chaque écurie, son résultat. Il se proclame de ses propres comptes qu’il est le vainqueur. La moindre information tendant à contredire ce « résultat » provoque une explosion de réaction, une hystérie collective. On crie au scandale de fraudes. On crée des vagues de troubles ! On brûle ! Au fond, on a peur. Surtout pour une ou un député(e) qui craint de ne pas se faire réélire, de ne pas être réconduit(e). Des vagues d’inquiétude les assaillent.
Les organisateurs d’Ant’Sary Doc Festival lancent un appel à participation, dans le cadre de la 2ème édition de cet évènement qui aura lieu du 19 au 26 septembre prochain. Ce festival de films documentaires est ouvert aux réalisateurs et producteurs de documentaires venant de Madagascar, ainsi que d’autres pays.« Nous sommes ravis d'annoncer notre appel à participation pour la nouvelle édition de ce festival de films documentaires. Nous invitons les réalisateurs et producteurs de documentaires venant de Madagascar, de l’océan Indien, d’Afrique, des Caraïbes, des Antilles et de la diaspora à soumettre leurs œuvres afin de participer à cet évènement culturel qui aura lieu du 19 au 26 septembre 2024 à Antananarivo », selon le communiqué publié par les initiateurs.
Un véritable pavé dans la mare. Quatre candidats aux élections législatives dans la circonscription de Toliara I ont fermement dénoncé des violations flagrantes de la loi électorale par le candidat numéro six, Siteny Randrianasoloniaiko.
Après une déclaration dans une vidéo, dans un communiqué parvenu à notre desk, Rabe Jules, Ferdinand Maharante dit Danto, Rakotozafindrabe Ambroise, et Harenantsoa Repifiny ont exposé une série d'irrégularités et d'actes de corruption présumés visant à influencer les résultats du scrutin du 29 mai 2024.
L’épisode « Thaïlande » continue. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable Max Andonirina Fontaine prévoit de s’envoler pour ce pays asiatique cette semaine. L’objet de sa mission est de poursuivre les négociations avec les autorités thaïlandaises quant au rapatriement des lémuriens et des tortues terrestres de Madagascar qui y étaient interceptés début mai.
La baisse significative du taux de participation des dernières législatives fait débat. On se rend la balle. A qui la faute ?
En effet, selon certaines indications, le taux de participation provisoire du récent vote peine à atteindre les 50 %. Ce qui traduit un taux d’abstention élevé et un désintéressement notable !
Le taux de participation lors d’un scrutin est un baromètre qui ne trompe pas. Un taux de participation élevé, à plus de 50 %, signifie un certain engouement ou enthousiasme des citoyens et rend fier le régime en place quand il y trouve son compte. Tandis qu’un taux visiblement inférieur à la moyenne inquiète non seulement les tenants du pouvoir, mais aussi les observateurs.
Plusieurs facteurs entrent en lice pour tenter d’éclaircir ce phénomène social précis. On dit que le taux de participation à une élection est bas lorsqu’il descend en dessous de 50 %. En fait, un taux de participation inférieur à 50 % remet en cause la validité du scrutin et surtout la crédibilité sinon la légitimité vis-à-vis de l’opinion du ou des gagnants au vote. Le taux de participation est toujours une hantise de tout régime surtout quand il est en ballotage par rapport aux forces en présence du fait qu’il pourrait exprimer autrement un rejet de la chose politique ou du régime en place tout court. La méfiance que certaine frange de l’opinion ressent vis-à-vis des organes d’Etat, CENI et HCC, qui supervisent les élections à Madagasikara pèse sur l’enthousiasme à aller rejoindre le bureau de vote.
Un bas taux de participation sinon un taux d’abstention élevé peut être perçu comme un revers de la démocratie. Qu’on le veuille ou non, il exprime la liberté individuelle que chaque citoyen est en droit de le faire valoir. Toute chose a son côté positif et également son côté négatif. Toute médaille a une face, le bon côté, et une pile, le mauvais côté ou revers. La vie est ainsi faite ! La démocratie malgré ses vertus que l’on cite en louange en toute circonstance porte en elle ses défauts, ses faiblesses. En vertu de la liberté individuelle garantie par la démocratie, on ne peut sinon on ne doit pas obliger les concitoyens à aller voter, de faire pression aux gens à s’acquitter de son devoir civique. On ne peut pas ou on ne doit pas en vouloir à la liberté individuelle. Le vote est l’expression libre de la volonté de tout citoyen. Dans un sens comme dans un autre, la démocratie, elle-même, est l’ennemie de la démocratie ! La pratique délétère dans tout régime de dictature socialiste ou communiste qui dicte au peuple la conduite à tenir lors du vote est à bannir. Et le taux de participation atteint les 100 % et les voix obtenues, 100 %. C’est un schéma classique honteux et ridicule propre aux pays de la dictature.
Le faible taux de participation ou le taux élevé de l’abstention accuse la défaillance de certains membres de la société civile dévoués à l’éducation civique des concitoyens dont ils ont bénéficié des soutiens financiers conséquents de l’extérieur. Des fois, ils sont plutôt obnubilés par les choses de la politique.
Quid du faible taux de participation ? A chacun de reconnaître sa responsabilité !
Ndrianaivo
Mis en place d’un institut d'IA appliquée à Madagascar. Par son implication de plus en plus présente dans nos tâches quotidiennes, l’Intelligence artificielle (IA) n’est plus à mettre de côté dans sa participation au développement de notre pays. Ainsi, une convention a été signée entre Tahina Razafindramalo, ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, et Serge Miranda, professeur de l’université Côte d’Azur et ESTIA (Biarritz), France pour lancer l'étude de faisabilité visant à créer l'institut international d'IA appliquée pour l'océan Indien à Madagascar. Cette initiative est le fruit d'une collaboration entre plusieurs entités clés. Les entités impliquées dans ce projet sont les sociétés DATUM Consulting, Groupe ArkeUp, l’école ESTIA et le ministère en charge du Développement numérique. Le ministre a souligné l'importance de cet institut pour Madagascar et l'ensemble de l'océan Indien. Il a déclaré que cet établissement s'inscrit dans la vision stratégique d'une économie numérique robuste, plaçant ainsi Madagascar en tant qu'acteur clé dans le domaine de l'IA dans la sous-région. Cette initiative devrait avoir un impact significatif sur divers aspects. Sa création devrait générer des opportunités accrues en matière d'éducation et d'emplois de qualité. Il permettra de stimuler l'Innovation et de la croissance économique.
JIRAMA dématérialise les factures. La société d'eau et d'électricité malgache, JIRAMA, poursuit son processus d'innovation en dématérialisant les factures de ses abonnés. Cette initiative vise à moderniser la distribution des factures et à promouvoir la transparence et la bonne gestion au sein de l'entreprise. En effet, les factures envoyées à ses abonnés seront désormais disponibles en version numérique. Cela vise d’une part à la rapidité de leur distribution mais également l’instauration de la transparence et de la bonne gestion au sein de l’entreprise. Ce service sera lancé dès ce mois-ci. La JIRAMA a indiqué dans un communiqué que les abonnés qui n’ont pas accès à un mail, recevront la facture version papier déposée à l’adresse physique de facturation. « Les factures, que ce soient celles physiques ou celles envoyées par voie électronique ont la même valeur », précise la compagnie. Pour l’instant donc, seule une partie des clients bénéficient de l’envoi par courriel de leur facturation. La JIRAMA a incité ses abonnés, surtout ceux qui disposent d’une adresse électronique de “remplir la section adresse e-mail et numéro de téléphone dans la facture reçue”. A terme, la JIRAMA ambitionne de rendre ce service de facturation numérique accessible à l'ensemble de ses clients. Cette démarche s'inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des services offerts par l'entreprise, en vue d'améliorer l'expérience des abonnés et d'optimiser ses processus internes.
Le manuel de projet de fin d'étude à l'ENAM à mettre à jour. L'Ecole nationale d'administration de Madagascar (ENAM), avec le soutien de l’USAID Madagascar et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à travers le programme RINDRA, a organisé un atelier de 2 jours pour actualiser le Manuel de projet de fin d'étude (MPFE). L'objectif principal était de mettre à jour le MPFE, un guide essentiel pour les étudiants et apprenants de l’ENAM. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme RINDRA qui vise à renforcer la gouvernance à Madagascar en enrichissant les matériels de formation des institutions. Peter Salloum, Chief of Party du programme RINDRA, a souligné le rôle crucial de l’ENAM dans la gouvernance et dans le programme RINDRA, mettant en avant la contribution de l'école au renforcement des capacités des institutions et à la révision de la méthodologie de formation pour s'adapter aux besoins de l'administration publique de Madagascar et des Communes, dans le contexte de la décentralisation et de la politique nationale de décentralisation. La mise à jour de ce guide revêt une importance capitale car elle permettra d'améliorer la qualité et la quantité des formations dispensées par l'ENAM aux agents de l'Etat. En fournissant aux futurs cadres de l'Etat des outils pédagogiques actualisés et adaptés aux besoins réels du terrain, en renforçant leurs compétences et leur capacité à gérer efficacement les affaires publiques.
La route nationale n°2 reliant Antananarivo et Toamasina sera temporairement interdite aux poids lourds. En effet, suite au passage des cyclones cette année, une partie délicate de la RN°2 au niveau de Mandraka sera l’objet de réhabilitation. Les travaux auront lieu le lundi 3 juin et le mardi 4 juin entre les points kilométrique (pk) 63+ 318 et le pk 63 + 409 communément appelés « section S ». Les véhicules concernés sont entre autres, les transports de marchandises, les camions, les engins, les gros bus. La coupure va de 7h du matin à 15h. Ce créneau peut être rallongé selon la situation sur place. Du coté des petits véhicules et les minibus, ils sont autorisés à circuler en prenant l’espace aménagé à cet effet tout en respectant les consignes des techniciens et des Forces de l’ordre. Le communiqué du ministère des Travaux publics n’a pas cependant précisé sur l’autorisation concernant les convois stratégiques comme le transport de carburant.
Les élections législatives à Madagascar voient une montée en puissance des candidats indépendants. Ces derniers, sans affiliation politique, rivalisent avec les deux blocs dominants : la coalition présidentielle - Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina et l'Opposition Firaisankina. Les tendances publiées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) montrent en effet que les indépendants sont en tête dans plusieurs circonscriptions. Plus d’une trentaine est à l’heure actuelle bien placée pour obtenir un siège à l’Assemblée nationale.
A titre d’exemple, l’on peut citer que dans la Province de Mahajanga, l’ancien président de la Confédération africaine de football Ahmad Ahmad est en tête à Mitsinjo. Rabeharison Bernardin dit Din Rotsaka est placé en tête à Befandriana Nord Sofia. A Antananarivo, Gascar Fenosoa surpasse les candidats des deux blocs dans le 3e Arrondissement de la Capitale pour l’instant. Le député sortant Andriamanjato Liantsoa Bina est en tête à Andramasina.
A Bongolava Fenoarivobe, trois indépendants sont au coude-à-coude pour la première place. A Ambatolampy, l’ancien benjamin de la Chambre basse Rakotomalala Miarintsoa semble bien parti pour être réélu à Tsimbazaza. A Toliara, Vontsoa Christian est largement devant à Tsihombe Androy, et Raby Savatsarah Ain'Harimanga Gabrielle, l’ex-secrétaire générale du ministère de la Justice est en tête à Farafangana. L’ancien président de la délégation spéciale de Fianarantsoa Pety Rakotoniaina est en pole position à Ikalamavony, Haute-Matsiatra pour succéder à son épouse.
Un message des électeurs
La percée des indépendants montre un changement notable dans la politique malgache. Cela pourrait indiquer que les électeurs sont déçus par les deux blocs principaux. La coalition présidentielle et l'Opposition n'ont peut-être pas su répondre aux attentes des citoyens. Ces derniers se tournent alors vers des candidats perçus comme plus proches de leurs préoccupations.
Cela pourrait aussi montrer que les candidats des deux blocs principaux ne sont pas les bons. Les électeurs préfèrent des indépendants, jugés plus authentiques et en phase avec leurs besoins quotidiens.
Les partis traditionnels doivent prendre note de ce message. Ils doivent revoir leurs stratégies et se reconnecter avec les citoyens. La montée des indépendants pourrait transformer durablement la politique à Madagascar, vers une gouvernance plus représentative et transparente.
Si les tendances se confirment, les indépendants pourraient arriver en seconde position derrière la majorité présidentielle et devant l’Opposition, marquant une réelle percée lors de ces élections législatives. Il est important de souligner que les résultats officiels détermineront l'ampleur de ce changement et son impact sur l'avenir politique du pays.
La Rédaction
Parmi les échantillons écotoxiques découverts. Les analyses des métaux lourds effectués sur les boues curées du Canal C3 en 2017 ont révélé que le plomb constitue l’un des éléments chimiques dangereux qui y sont présents. « Les échantillons analysés ont révélé qu’il dépasse les valeurs de référence des seuils H14. Or, l’Organisation mondiale de la santé classe le plomb parmi les 10 produits chimiques gravement préoccupants pour la santé publique », explique Christian Rarivoson, expert en environnement au sein du Projet de développement urbain intégré et de résilience pour le grand Antananarivo (PRODUIR). Ainsi, le plomb constitue une menace pour la santé publique des Tananariviens. Il altère de diverses manières de nombreux systèmes de l’organisme et peut nuire au développement du cerveau chez l’enfant, ce qui entraîne une baisse du « quotient intellectuel » et des changements comportementaux, entre autres la réduction de la faculté de concentration et la hausse des comportements anti-sociaux. L’exposition au plomb peut causer anémie, hypertension artérielle, déficience rénale et peut aussi avoir une incidence sur plusieurs systèmes de l’organisme, dont celui immunitaire et celui reproducteur. Cet élément est particulièrement nocif pour les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer.
Le curage, un « must »
Le canal C3 est devenu, au fil des années, un dépotoir pour les composantes électroniques ou mécaniques, sans parler des déchets ménagers tananariviens. Les batteries pour véhicules motorisés sont, par exemple, des sources de pollution au plomb pour le canal. De plus, les activités artisanales et industrielles telles que les peintures, textiles, recyclage de matériaux, incinérations de déchets, etc., rejettent également des effluents et des résidus à forte teneur en plomb dans les réseaux de drainage secondaires et tertiaires dont l’exutoire est le canal C3. A moindre échelle, la contamination des particules de l’air ambiant, qui finissent par se déposer dans l’eau, et l’usage pendant des décennies de l’essence contenant du plomb, avant l’usage de l’essence sans plomb, ont probablement participé à la contamination dudit canal. Pourtant, ses abords sont abondamment peuplés d’autant plus que cet ouvrage traverse une grande partie des quartiers populeux d’Antananarivo. Ainsi, le curage du canal C3 est un « must » en termes de santé publique. Cette activité doit être accompagnée d’une stratégie de gestion des déchets solides, également nécessaire pour une question de santé publique. « Au vu des problématiques de santé que peut générer la gestion des boues de curage, PRODUIR s’est orienté vers l’option d’évacuation des boues de curage sur un site alternatif dédié à leur confinement, dont la mise en œuvre est davantage maîtrisable en termes technique, environnemental et social », a conclu notre interlocuteur.
Recueillis par P.R.