Le savoir-faire coréen à la rescousse. La transformation numérique du système douanier malagasy vient de prendre un coup de boost, hier à Ambodivona avec le lancement de trois projets de modernisation des procédures avec le soutien du gouvernement de la République de Corée. Coopération qui verra la contribution active du service des douanes coréennes à travers le Koréa Customs Service ou KCS ainsi qu’un financement du projet à hauteur de 5 163 000 de dollars américains par les autorités coréennes.
A vos claviers. Le premier défi pour la 71ème édition du concours de beauté Miss Monde démarre. La belle représentante de la Grande île vient d'annoncer l'ouverture du « Challenge Multimédia ». Une étape qui consiste à obtenir le plus de votes en ligne, où celle qui remportera le challenge accèdera au top 40 de la finale de Miss Monde qui se tiendra à Dubaï (Emirats arabes unis). Ainsi, la page Antsaly Rajoelina, Miss Madagascar 2022 et Miss World Madagascar appelle au soutien du peuple malagasy pour qu'elle réussisse. « Les votes en ligne commencent pour Miss Monde et j'aurai besoin de votre soutien », lance-t-elle.
Un droit et non une faveur. L’obtention d’un passeport reste pourtant compliquée, voire presque impossible, ces derniers temps. Outre les pièces à fournir dont certaines sont difficiles à obtenir, le droit requis dépasse largement les 190 000 ariary affichés si l’on tient compte des témoignages des citoyens, non seulement sur les réseaux sociaux mais également sur place. Le service central du contrôle de l’immigration et de l’émigration au sein du ministère de la Sécurité publique se justifie sur la nécessité de protéger les citoyens face aux risques de traite. Il insiste également sur l’importance de refuser, voire dénoncer les tentatives de corruption.
9 623 662 de Malgaches figurent sur la liste électorale provisoire. C’est le chiffre rendu public par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) après l’arrêtage provisoire de la liste en début de semaine. Les démembrements de l’organe en charge des élections procèdent jusqu’à la fin de cette semaine à l’affichage des listes électorales au niveau des bureaux de Fokontany. Les citoyens disposent d’un délai de vingt jours, à compter de l’arrivée de la liste au niveau des Fokontany, pour permettre de vérifier leur présence dans ladite liste ou encore de vérifier si certaines personnes décédées pourraient encore s’y trouver.
La fameuse formule « Star Tour » a une fois de plus drainé la foule sur la grande Avenue de la Gare d’Antsirabe durant le week-end pascal. Ce n’est pas nouveau, la capitale de la Région de Vakinankaratra est endroit festif, et elle vient de le prouver une nouvelle fois en ayant accueilli le plus grand événement. Le public s’est bien amusé et a bien festoyé, tout en savourant la bière THB, comme à l’accoutumée. Les festivités se sont déroulées du 7 au 10 avril. Un programme riche en animations, jeux, concours et concerts gratuits animés par plusieurs artistes locaux.
La grande caravane qui a sillonné toute la ville a ouvert les festivités. Le public a vu défiler les cyclo-pousses, les chevaux, les différents partenaires de l’évènement, les pom-pom girls. Comme à chaque édition, « Star Tour » organise de nombreux concours tels que la chorégraphie, la course de pousse-pousse et de vélos,... Les artistes, expressément venus pour chauffer l’ambiance lors de cette nouvelle édition, ont répondu aux attentes du public. Tous les soirs, les deux humoristes Eric et Honorat, vedettes de l’émission « Fou Hehy », ont assuré des animations originales, en conviant un public de tous âges et venant de tout horizon à se retrouver dans l’un des lieux de divertissement phare de la Grande île pour jouir, durant quatre jours, de ce qui s’affirme comme la plus grande fête de la musique, d’art et de loisirs à Madagascar, tout cela en marge de la semaine pascale.
Copieuse
Encore une fois, les organisateurs de « Star Tour » ont pleinement gâté les fêtards à travers l’étendue de ses diverses animations, mais surtout grâce à la pléthore d’artistes qu’ils ont affichés lors des grands concerts. Samedi dernier, plusieurs stars et groupes musicaux se sont succédé sur scène, à l’instar de Mr Sayda et Tempo Gaigy, puis Black Nadia et Oladad le dimanche de Pâques. Enfin, le crooner Njakatiana a clôturé le show des artistes. Pour accompagner les noctambules, l’avenue de la Gare s’est également transformée en discothèque géante avec le DJ Nicky Di Manu et Dj Snipper.
« La Star Tour » est considérée comme la fête la plus importante et la plus joyeuse, devenue comme une tradition dans la Région de Vakinakaratra. Elle entraîne dans un tourbillon d’émotions les habitants et les visiteurs de la ville d’Antsirabe. Cette année, la fiesta s’est tenue sur l’avenue de l’Indépendance, depuis la Gare jusqu’au-devant de l’Hôtel des Thermes, en plus de l’habituel espace THB, un espace adjacent dédié à la famille. Les organisateurs ont de nouveau démontré que « la THB Tour » est restée une fête magique, envoûtante, joyeuse et mythique. La fin de la semaine fut ainsi particulièrement chargée pour les fêtards et férus de la ville d’eaux grâce à ce festival exceptionnel initié par l’entreprise Star.
Sitraka Rakotobe
Sans concession. Dans un message à l’occasion de la fête de Pâques, le Cardinal Désiré Tsarahazana, archevêque de Toamasina, crève l’abcès sur différents maux qui gangrènent le pays et qui empêchent d’arriver au véritable développement. D’emblée, ce leader religieux de l’église catholique fait allusion à la difficulté actuelle de la vie quotidienne qui pourrait exposer les Malagasy au découragement voire à la déprime. Il semble vouloir évoquer en partie la situation de grande inflation qui fait monter la grogne au sein des ménages et qui n’est pas sans lien avec le contexte international.
« Cela fait maintenant 63 ans que Madagascar a acquis l’indépendance. Le constat lié à la situation du pays en ce moment est évident. On mentirait si on prétendait qu’il n’y avait rien qui change dans le pays et ce, même dans les campagnes les plus reculées. Toutefois, l’on ne pourrait faire abstraction du fait que le pays recule », souligne l’archevêque.
Gabegie et corruption
Sur cette lancée, le Cardinal fait part d’un constat sans appel : « le pays ne pourra jamais avancer si nous ne changeons pas la mentalité qui laisse la place à la gabegie ». Dans cet esprit de gabegie, il cite notamment le non-respect des biens publics, l’hypocrisie qui se traduit notamment par une contradiction entre les paroles et les actes. Mais son constat ne s’arrête pas à cette mentalité mais également aux autres fléaux qui fragilisent la société malagasy actuelle.
« L’argent règne en maître. La corruption prédomine du plus bas au plus haut de la hiérarchie », déplore le Cardinal Désiré Tsarahazana. Pour conforter son message et encourager les chrétiens à ne pas se laisser abattre, ce leader religieux déclare que « la fête de Pâques nous apprend que le mal ne doit pas triompher sur le bien ».
Enfin, l’archevêque de Toamasina termine son message par des paroles d’espoir. Selon lui, rien n’est encore perdu et tout est possible. « Nous pouvons conduire notre pays vers le développement à condition de nous fier à Jésus Christ ressuscité », conclut-il.
S.R.
Le ministre de l’Intérieur Justin Tokely émet le 31 mars un communiqué interdisant tout meeting à caractère politique sur la place publique et cela, pour les besoins du maintien de l’ordre public et dans l’objectif de garantir la sérénité nationale en cette veille de l’élection de novembre. Et le préfet de la ville d’enfoncer le clou en bétonnant devant la presse son intransigeance dans le respect du maintien de l’ordre public dans la Capitale et périphéries. C’est un impératif non négociable ! On ne plaisante point !
Ledit communiqué provoque un tollé général et sème des vagues dans le camp d’en face mais également d’une partie de la communauté internationale. De quoi se mêle-t-on ?
Evidemment, les grosses têtes de l’Opposition condamnent avec virulence les mesures prises par les autorités étatiques. Ils dénoncent selon eux la dérive autoritaire des tenants du pouvoir. Des prétendants potentiels à la magistrature suprême du pays dénoncent vivement les restrictions imposées qui, bien entendu, réduisent sensiblement leur marge de manœuvre.
A noter que ledit « communiqué » émanant de la « Patte d’éléphant » n’interdit pas toute réunion publique, il l’autorise seulement dans un espace clos et rejette tout attroupement sur la place publique. Bien sûr, dans le souci permanent et un impératif de préserver le maintien de l’ordre public ! Le Général Angelo Ravelonarivo, préfet de Tanà, a été clair et net sur ce sujet sensible.
Mais voilà, la communauté internationale, du moins une partie d’entre elle, s’en mêle et s’invite à réagir en faisant fi qu’il s’agisse d’une affaire interne d’un pays sinon d’un Etat indépendant et souverain. Elles se croient avoir le mandat et le devoir de faire part un communiqué, un contre-communiqué, signifiant leur avis sur le Communiqué de la discorde du 31 mars du Gouvernement. En fait, les ambassades des Etats-Unis, de la France, de la Délégation de l’Union européenne, d’Allemagne, du Japon, du Royaume Uni, de la Suisse, de la Norvège ont signé un communiqué-conjoint faisant état de leurs « préoccupations » par rapport au fameux communiqué du 31 mars. Et nous de se demander en vertu de quoi et au nom de quel principe lesdites chancelleries, fussent-elles des partenaires techniques et financiers (PTF), s’arrogent-elles le droit de s’ingérer dans les affaires purement internes des malagasy. Quand le gouvernement français « s’entête » à faire passer le fameux Projet de réforme de Retraite faisant fi aux réactions de l’opinion française. Un forcing qui n’est digne d’un Etat jaloux de la notion de démocratie. Un Etat censé écouter son peule. Madagasikara n’a jamais eu l’intention d’émettre son avis car il s’agit d’une affaire purement interne aux français. Quand les partisans de l’ancien Président des Etats-Unis investissent par force le Capitole à la manière des hors-la-loi, les Malagasy n’ont pas jugé utile de réagir, etc. Et pourquoi quand Madagasikara prend des mesures pour garantir la paix civile, sérénité nationale et surtout la stabilité, au nom de quoi ces pays dits PTF s’offrent-ils le privilège de donner de la morale ? Si ce n’est pas une flagrante immixtion dans les affaires internes des autres, cela y ressemble trop ! Une ingérence de trop !
Qu’on se respecte s’il vous plaît !
La coupe des arbres fait encore rage dans la forêt d’Ankerika avec l’exploitation illicite pour la production de charbon de bois. Dans la lutte pour la protection de nos forêts et sa biodiversité ainsi que nos réserves naturelles, la capture des braconniers font partie des priorités du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). Avec l’application de la « Tolérance zéro » partout. Après avoir reçu des informations venant de personnes ayant gardé l’anonymat et concernant la dégradation du noyau dur de la forêt d‘Ankerika, dans la Commune de Sakaramy, une descente a été effectuée sur les lieux.
Les agents de la Direction régionale Diana, accompagnés par des éléments de la Gendarmerie nationale, ont ainsi pu constater que des coupes illégales et de défrichement ont eu bel et bien lieu à l’intérieur-même de la zone protégée. Les arbres coupés, les sacs de charbon de bois ainsi que le four encore fumant ont été découverts à l’endroit indiqué.
Après enquête, une personne a été arrêtée et est en détention provisoire. Plusieurs autres suspects font actuellement l’objet d’une enquête.
Cette tragédie survient plusieurs mois après une affaire similaire, au même endroit, en octobre 2022, puis en mars 2023. Ceux concernés ont été déjà traduits devant la justice, mais cela ne décourage pas d’autres personnes à continuer leur sale activité.
Depuis 2020, pas moins de 50 ha ont été rasés par les coupeurs. La production de charbon de bois est l’une des principales causes de cette destruction.
Ce cas dans le District d’Antsiranana II n’est pas unique et existe dans de nombreux sites protégés. Le MEDD a ainsi encouragé les habitants à dénoncer tout acte de destruction de l’environnement, car c’est aussi une question de survie de tout un chacun qui est ici en jeu.
Nikki Razaf
Laura Rasoanaivo continue d’écrire son histoire. Elle vient de remporter sa troisième Coupe d’Afrique Junior et par la même occasion, devient la première Malagasy à briguer la place du n°2 mondiale. Elle mérite vraiment d'être accueillie triomphalement à son retour au pays cette judokate du club Saint-Michel Amparibe. Elle n’est pas près de s’arrêter pour concrétiser ses rêves. Laura Rasoanaivo vient de remporter la médaille d’or à l’Open d’Afrique de Judo qui a eu lieu à Luanda, Angola. Elle était l’unique athlète malagasy en lice à ce rendez-vous.
L’Etoile montante du judo et du sport en général gagne sur tout son passage.
Encore une fois, après avoir décroché le titre de championne d’Afrique de sa catégorie, la jeune judokate de 18 ans lors de compétitions de haut niveau a brillé en raflant deux titres à l’Open d’Afrique. Laura rentrera donc aux pays avec deux médailles d'or au cou. Aucune athlète africaine n’a résisté à la judokate malagasy. Elle est la seule à avoir gagné une médaille d’or trois fois de suite dans une coupe d’Afrique à savoir en Algérie, à Tunis et cette fois à Luanda, cette année 2023.
En finale de la catégorie senior (moins de 70kg), la Malagasy a battu la camerounaise Biami Zita Ornella sur ippon après avoir balayé trois angolaises sur son passage en quart, demi-finale chez les seniors durant l’Open d’Afrique. Avant cela, elle a battu l’Angolaise, Bento en finale de la Coupe d’Afrique catégorie junior.
Au summum de sa forme. Rappelons que pas plus tard que le mois de dernier, Laura a gardé son titre de championne d’Afrique junior en Algérie. Le même mois, elle a raflé la breloque précieuse à l’Open de Tunis. Ce qui l’a propulsée à la troisième place du classement mondial de Judo Raking Junior. La première athlète malagasy ayant réussi à se hisser à ce niveau depuis les années 70.
Sans envisager d’aller très loin dans le judo qu’elle considère juste un sport comme tant d’autres, Laura Rasoanaivo, la fille de Luc Rasoanaivo, un olympien malagasy, emboite le pas à son père et gagne étape par étape. Elle a pris goût à la discipline devenue un sport de prédilection au fur et à mesure de son évolution dans le judo.
« Ne jamais abandonner. Je me suis sentie un peu fatiguée, mais je sais qu’elle (ndlr l’adversaire de Laura en finale) l’est aussi mais je me suis fixée comme objectif de gagner le titre. Je tiens à remercier mes coachs, ma famille qui m’ont toujours soutenue dans mon parcours. Pour la prochaine étape, le championnat du monde junior, je ne sais pas encore ce qui m’attend mais je dois toujours garder le moral et aller le plus loin possible », annonce Laura Rasoanaivo à l’issue de sa victoire finale à Luanda.
Par ailleurs, le multiple champion d’Afrique sera au rendez-vous du championnat du monde senior qui aura lieu à Doha le 7 mai prochain.
Elias Fanomezantsoa