Nos archives web

La une du 12 mai 2020

Publié le lundi, 11 mai 2020

la une du 11 mai 2020

Publié le dimanche, 10 mai 2020


Parmi les 25 pays bénéficiaires. Il y a un mois, le Fonds monétaire international (FMI) a décidé d’alléger les dettes des pays membres, y compris Madagascar. Cette mesure a été prise afin que les pays les plus pauvres puissent se concentrer sur les dépenses urgentes pour faire face à la pandémie de coronavirus. L’Institution met ainsi à la disposition de la Grande île un don à travers le fonds d’assistance et de riposte aux catastrophes ou le fonds fiduciaire ARC. « Le fonds d’assistance correspond à une série de prêts aux pays bénéficiaires. L’allocation correspond au montant à rembourser et qui arrive à échéance. Autrement dit, ce fonds va permettre l’annulation des services de la dette de ces pays sur une certaine période. Pour Madagascar, la dette pour la prochaine échéance s’élève 5 millions de dollars, soit à peu près 18 milliards d’ariary. Celle-ci sera ainsi annulée », annonce Marc Gérard, représentant du FMI à Madagascar, lors de son intervention sur une chaîne de télévision privée. D’après toujours le représentant, cet allégement de la dette permettra à donner un flux d’oxygène à la Banque centrale. Cette dernière pourra par la suite libérer des liquidités afin de renforcer la stabilité du système financier. Les banques et les institutions de microfinance favoriseront par la suite l’accès au crédit au secteur privé à travers l’allongement des prêts et l’octroi des facilités de crédit.
Rappelons que Madagascar a récemment contracté un prêt de 166 millions de dollars auprès de la FMI à travers la Facilité de crédit rapide. Malgré l’effacement d’une partie de la dette, un économiste recommande surtout une politique orientée vers la croissance pour une réduction à long terme de la pauvreté. « L’allégement de la dette s’avère toujours bénéfique, mais le plus important consiste à adopter une politique de développement à long terme. Espérons que cette mesure n’entraînera pas notre pays à contracter d’autres dettes comme cela a toujours été le cas. C’est le moment de changer notre vision de développement du pays. La pandémie nous a fait savoir les secteurs prioritaires, entre autres le domaine social », explique l’économiste.
Recueillis par Solange Heriniaina


13 nouveaux cas confirmés de coronavirus Covid-19 en trois jours. Tel est le nombre de nouvelles contaminations au coronavirus identifiées les  7, 8 et 9 mai derniers annoncé par le professeur Vololontiana Hanta Marie, porte-parole du Centre de commandement opérationnel Covid-19 durant le week-end.  7 des nouveaux cas sont tous localisés à Toamasina, 4 infectés se trouvent, par contre à Antananarivo. A cela s’ajoutent deux autres individus positifs identifiés  à Moramanga et Antsirabe.
 « Jeudi dernier, 95 tests PCR ont été réalisés à Antananarivo ainsi qu’à Toamasina où le laboratoire mobile demeure opérationnel. 3 personnes positives ont été identifiées et qui sont toutes localisées dans cette ville portuaire. Le lendemain, ce nombre a augmenté de 28. Sur les 123  tests effectués, 6 nouveaux cas au coronavirus ont été répertoriés  à savoir 4 sur Antananarivo et 2 sur Toamasina. Samedi dernier, 171 analyses en laboratoire ont été faites, ce qui a permis l’identification  des  deux cas positifs à Moramanga et à Antsirabe.  Particulièrement sur les 76  tests effectués entre 12h à 18 heures dans la Capitale résultant entre autres  d’une collaboration entre l’Institut  Pasteur de Madagascar (IPM) et le Centre d’infectiologie Charles Mérieux Ankatso (CICM),  aucune contamination n’a été indiquée. Par contre, les 12  tests PCR accomplis à Toamasina entre cet intervalle de temps ont révélé deux porteurs du coronavirus. Il s’agit de deux femmes de nationalité malagasy âgées respectivement de  25  ans présentant de forme symptomatique et de 34 ans asymptomatique», explique le Professeur Vololontiana  Marie Hanta Danielle. Et d’ajouter qu’en tout, 373 examens ont été procédés en l’espace de trois jours ayant donné un taux de positivité de 3.48 %. Seulement,  ladite porte-parole du CCO Ivato a juste précisé que jusqu’à vendredi, la Grande île a passé 4481 analyses en laboratoire durant cette crise sanitaire mondiale.
Il est à noter que la comptabilisation des cas confirmés à Madagascar est de 158 personnes positives au Covid-19.  Le nombre de cas confirmés samedi dernier à 18 heures est ainsi de 171 personnes infectées. Le nombre cas de rémission a également haussé ces dernières 24  heures. 104 cas de guérison sont à ce jour signalés dont 3 patients de Toamasina venant de quitter l’hôpital hier selon le Professeur Vololontiana Marie Hanta.
Par ailleurs, les résultats des analyses en laboratoire des 67 cas dont les prélèvements ont été refaits ne sont pas encore parvenus au Centre de commandement opérationnel Covid-19.  Lors de son intervention à la Télévision nationale malagasy samedi dernier, le doyen de la Faculté de médecine a souligné que les résultats des investigations autour de cette erreur de diagnostic seront remis après- demain à la Primature  par l’Institut Pasteur de Madagascar avec  le ministère de la Santé Publique.  En attendant, ces personnes concernées sont en observation à domicile et auprès des établissements sanitaires publics.
K.R.


Un entêtement et laxisme que la population en paie le prix fort. Après que la population issue des trois Régions concernées par  la  propagation du coronavirus à savoir Antananarivo, Haute-Matsiatra et Analanjirofo est confrontée à des grandes difficultés de déplacement, le Gouvernement a libéré la circulation afin qu’elle puisse reprendre peu à peu ses activités quotidiennes. Pourtant, des transporteurs, automobilistes, citoyens entêtés et désobéissants ont profité de cette situation pour se rendre illicitement vers d’autres villes au risque de répandre la pandémie. Afin de désamorcer cette bombe à retardement qui s’apprête à exploser, les trois Régions sont dorénavant totalement isolées. A partir de ce jour à midi, aucune autorisation spéciale de déplacement n’est plus valide. « Toutes les autorisations spéciales délivrées par le Centre de commandement opérationnel Covid -19 (CCO), le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie et celui de l’Intérieur et de la Décentralisation, les préfets et Districts  ne seront plus valides même pour les voitures privées. Seuls les véhicules de transports de marchandises, ceux transportant des malades ou des dépouilles mortelles sont autorisés à entrer et sortir des cinq villes touchées par le Covid-19 », a déclaré le coordonnateur du Centre de commandement opérationnel, Général Elack Andriakaja. Un ordre  reçu cinq sur cinq par les Forces de l’ordre notamment la Gendarmerie qui s’occupe essentiellement des zones périphériques des grandes villes.  Dans un communiqué, elle prévient que le contrôle sera strict, notamment au niveau de l’entrée et sortie des Régions concernées par cette pandémie. Pour Analamanga, les limitrophes de la ville sont Analamanga Park (Sud), Ambohimalaza (Est), Ambatomirahavavy (Ouest) et Ankazobe (Nord).
Depuis la libération de la circulation, des camionneurs et ceux ayant une autorisation spéciale ont profité de la situation pour transporter clandestinement des passagers. Certains ont falsifié le manifold, usé de fausse déclaration de décès pour recevoir l’autorisation tandis que d’autres arrivent à traverser discrètement les barrages des Forces de l’ordre et les barrières sanitaires. La conséquence de ces actes irréfléchis se paie cash, des cas contacts sont localisés à Moramanga et Antsirabe…
Anatra R.


Les supporteurs sont sceptiques sur la vie du club. Le CNaPS Sport risque aussi d’emboiter le pas des grands clubs qui ont marqué l’histoire du football malagasy, comme le  FC BFV, le Stade olympique de l’Emyrne,  le DSA,  l’USJF Ravinala et  le Japan Actuel‘s FC. Cette équipe de la Caisse a dominé les championnats nationaux durant 10 ans avec 7 titres sur son tableau de chasse.
Cette année, l’équipe figure encore parmi la liste des clubs en course pour le titre avant le confinement au Covid-19.  Le doute s’installe au sein de l’équipe et des supporteurs sur la continuité de l’existence du club. Pour le moment, aucune information n’a été communiquée venant de l’intérieur sur la dissolution du club. Bien au contraire, les dirigeants observent d’autres solutions pour envisager un nouveau visage de l’équipe après une transition auprès le départ de son ancien directeur général, Raoul Arizaka, source de toutes les réussites de cette équipe et celle de la nouvelle administration.
Par ailleurs, les autres disciplines au sein de la mutuelle ont déjà cessé, comme la pétanque. Selon des sources auprès de la Caisse, le sport de compétition serait même interdit au personnel de la boite. Quant au rugby, le club porte encore le nom de la boite mais ne portait plus les couleurs de la CNaPS lors de la dernière journée de compétition du championnat de Madagascar où il a été éliminé en demi-finale. Un signe avant-coureur que tout le monde a traduit comme reflet de la fin de l’aventure du CNaPS Sport.
Avoir un grand club comme le CNaPS Sport valorise la compétition nationale et rehausse aussi le niveau des autres clubs. On espère donc la pérennité d’un club comme le CNaPS  Sport pour pousser le football malagasy qui s’assoit déjà sur sa suprématie dans le continent. Le BFV FC est l’unique équipe qui a atteint la phase de demi-finale de la ligue des champions africains avec un succès éphémère. Le CNaPS Sport a déjà disputé le tour préliminaire sept fois mais n’a pas encore dépassé le second tour. Pour éviter que la même histoire se répète, puisqu’aucun grand club ne s’éternise dans le pays, la gestion du football malagasy nécessite une réforme radicale.
Elias Fanomezantsoa 




L’enlèvement d’Anil Karim, ce répartiteur de médicaments de Sophasu, d’origine indo-pakistanaise mais de nationalité française, le 27 avril dernier à Ambohibe-Ilafy, mobilise la Gendarmerie nationale. Samedi dernier, lors d’une rencontre avec la presse à Ankadilalana, le Général Andry Rakotondrazaka, commandant de la Circonscription de gendarmerie de la Région d’Analamanga, a promis d’attraper coûte que coûte le fugitif. Il s’agit du tristement célèbre répondant au nom de Norbert Ramandiamanana, alias Lama, le cerveau présumé de cet enlèvement, et qui est un multi-récidiviste notoire. « Nous leur promettons la guerre et nous ne laisserons plus jamais en paix tous ceux qui sont entraînés de loin ou de près dans cette affaire, quels qu’ils soient », a promis le Général.

En attendant, 20 suspects sont actuellement soumis à une enquête à la Gendarmerie dans le cadre de cette affaire. Ce qui sous-entend que les enquêteurs sont sur la bonne voie car les concernés ne sont autres que des membres de l’entourage de Lama. « Il s’agit d’une enquête au fond, qui cherche à remonter la piste du commanditaire ». Cette mise en garde du commandant de la CIRGN Analamanga n’exclut donc pas toute personne suspecte, qu’elle que soit son statut ou sa responsabilité. Néanmoins, le Général semblait ne pas vouloir s’empresser pour annoncer qu’il détient déjà le ou les noms, du moins concernant les gros bonnets dans cette affaire.

Preuve que la Brigade anti-kidnapping au sein de la Gendarmerie veut aller jusqu’au bout dans son objectif, celui de mettre à tout prix la main sur Lama, la promesse d’une récompense de 200 millions d’ariary à tous ceux qui seront capables de lui indiquer la piste du fuyard, est encore maintenue. « Nous ne voulons qu’une chose : que les bandits relâchent rapidement l’otage sain et sauf afin d’éviter que l’affaire ne se complique », renchérit l’un de ces ténors de la Gendarmerie.

A cet objectif, la Brigade anti-kidnapping ou BAK travaille en étroite collaboration avec d’autres services de la Gendarmerie dont les Groupes d’appui de la Police judiciaire (GAPJ),   ces derniers étant implantés dans les Régions. Le champ d’action de la BAK s’étend du nord au sud du pays, en passant par les zones urbaines et celles rurales les plus reculées. Pour le moment, on attend toujours une nouvelle d’Anil Karim, qui entame presque une semaine de captivité.

Franck R.


Où veut – il en venir ? L’attitude de l’ancien maire de Toamasina, Roland Ratsiraka par rapport à l’épidémie liée au COVID-19 laisse plus d’un perplexe. En fin de semaine, le député élu à Toamasina s’est exprimé suite à la recrudescence des nouveaux cas de coronavirus dans le Grand Port et ce, sous prétexte d’une contribution dans la lutte contre cette épidémie. Il a notamment pointé du doigt la stratégie de l’Etat pour endiguer la propagation de cette pandémie tout en remettant en question les multiples dispositions comme l’ouverture provisoire des routes nationales, la distribution de dons dans le cadre du plan d’urgence social.
Curieusement, pourtant, ce parlementaire n’a cessé de monter au créneau sur les ondes des radios locales pour véhiculer des idées qui sont contradictoires aux mesures de l’Etat. A titre d’exemple, cet ancien candidat à la présidentielle a vivement encouragé les conducteurs de cyclo – pousses à se révolter et ne pas accepter l’arrêt de travail. Pire, il a été le premier à suggérer le déconfinement contre un « confinement ciblé » et une réouverture des liaisons terrestres et aériennes. Une proposition qui rime tout simplement avec un suicide collectif et une ouverture à la propagation du virus dans les Régions qui sont encore épargnées.
Propos prétentieux
Par ailleurs, le parlementaire s’est aussi montré critique voire méfiant par rapport aux vertus curatives du tambavy Covid - Organics élaboré par l’Institut malgache des recherches appliquées (IMRA) et aux produits issus de la médecine traditionnelle malagasy en général. « Croyez-moi, ce n’est pas le Covid-Organics qui va nous guérir si nous étions vraiment malades mais les médicaments occidentaux », a lancé le numéro un du MTS. Voilà un bel exemple de … « patriotisme » pour un prétendant à la magistrature suprême ! Il affirme que si jamais un membre du Gouvernement serait atteint du coronavirus, il se soignerait avec des médicaments occidentaux et non avec le CVO. Des propos des plus aberrants de la part d’un parlementaire qui, de plus, affirme ressentir de la tristesse pour ses compatriotes mais n’a pas bougé le petit doigt pour leur venir en aide.
Il préconise donc un retour à la vie normale mais avec l’application des mesures comme le lavage fréquent des mains et le port de masque. « Ce n’est pas la première fois que Madagascar fait face à une épidémie », affirme encore ce membre de l’Assemblée nationale. Des propos des plus prétentieux qui remet en doute sa volonté d’être solidaire avec le régime actuel.
La Rédaction
 


Du jamais vu ! Malgré la colère du Chef de l’Etat à propos du laisser-aller dont font preuve les concitoyens de l’Est du pays à se conformer aux directives de l’Etat à propos des barrières sanitaires, pandémie de Covid-19 oblige, certains font la sourde oreille et continuent de ne faire qu’à leur tête. Les faits survenus au cours du week-end dernier au niveau de Sarimasina, sur la RN2, dépassaient l’entendement. Non seulement, le camion intercepté récemment au check-point sanitaire a transporté 11 passagers, tous des civils, de façon illégale mais le poids-lourd appartient à l’Armée et serait au service de la Présidence même, selon différentes sources dont celle de la Gendarmerie. Jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, le conducteur de 57 ans, un militaire à la retraite au sein de la BATAC, cette force de l’aviation basée à Arivonimamo, devrait croupir encore dans une cellule de détention du bureau de la Gendarmerie à Toamasina pour le besoin de l’enquête.
 
A bord de ce camion, il y avait 5 hommes et 6 femmes qui ont envisagé de regagner Antananarivo via Moramanga, espérant ainsi déjouer les barrages sanitaires qui jalonnent cette route nationale, et cela par le fait que le camion appartient à une branche militaire de la plus haute institution du pays.

Tous ces passagers auraient donc versé de l’argent au quinquagénaire en cause pour payer le voyage jusque dans la Capitale. Ils auraient payé entre 65 000 et 70 000 ariary par personne. Puisqu’ils n’ont pu donc arriver à destination, les concernés auraient exigé à se faire rembourser. Au début, le chauffeur en cause serait réticent et n’a accepté de le faire que partiellement. Finalement, ses supérieurs hiérarchiques l’avaient contraint à les rembourser totalement.

En attendant que l’affaire ne soit déférée au Parquet, il est quand même important de déterminer la responsabilité de chaque personne mêlée dans cette histoire, passagers inclus. Cependant, rien n’a filtré de notre source au niveau de la haute sphère de la Gendarmerie de la Région. A cette source d’arguer que, puisqu’on était un dimanche après-midi, elle n’était pas en mesure de parler de quoi que ce soit, et qu’il faudra attendre lundi pour aborder le sujet. Affaire à suivre !

Franck R.

Covid-19 - Guerre entre l’Afrique et l’OMS

Publié le dimanche, 10 mai 2020


Les choses se passent bizarrement dans le monde. La guerre mondiale contre l’ennemi commun qu’est le coronavirus mobilise tous les pays et toutes les institutions. Le cas de l’Afrique en particulier étonne. L’hécatombe qui aurait pu s’y produire étant donnée la défaillance de son système de soin ne semble que le reflet d’un scénario pessimiste jusqu’ici. Même si les gestes barrières tant préconisés peinent à se faire adopter, les Africains résistent mieux à la pandémie. Certes, chaque partie du continent noir est différemment affectée.
La désignation de l’Afrique comme parmi les damnés de la Terre en face des ravages probables causés par la propagation du Covid-19 est une énième occasion de réveiller l’ambition de ses habitants. A l’instar de leurs pairs dans les quatre coins du monde, des chercheurs africains se sont lancés dans la recherche d’éventuels remèdes contre le nouveau virus. Le déclenchement de la crise sanitaire mondiale liée à cet agent pathogène a été le déclic pour plus de 360 projets de recherche médicale éparpillés sur la planète.
Remède traditionnel amélioré
Les uns sont en avance tandis que d’autres semblent trainer les pieds pour marquer un pas décisif sur le terrain où la course aux médicaments et aux vaccins éventuels est encore plus intense que la course aux armements de la Guerre froide. La bipolarisation de l’après-guerre cède la place aujourd’hui à la multipolarisation.
La monopolisation des géants pharmaceutiques de l’Ouest soutenue par le formidable développement de la médecine conventionnelle vacille sérieusement, eu égard à la montée en puissance de la médecine traditionnelle. Les Africains, au même titre que les Asiatiques et autres peuples, connaissaient la pharmacopée traditionnelle et la phytothérapie avant tout contact avec les médicaments et remèdes produits suivant les procédés scientifiques de l’Occident.
La découverte du « Covid-Organics » ou « Tambavy CVO », un remède traditionnel amélioré, s’inscrit dans ce contexte. C’est, rappelons-le, un remède à base d’artemisia, la plante sur laquelle le travail effectué par le docteur chinois Tu Youyou lui a valu le prix Nobel de médecine en 2015 pour avoir démontré l’efficacité d’une substance extraite de la plante, l’artémisinine, dans les traitements antipaludéens. Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille paradoxalement les médicaments à base d’artemisia après qu’elle les a préconisés depuis 2005. La pandémie frappe aux portes des Africains mais l’OMS n’a rien à leur proposer pour se défendre. A part le lavage de mains et autres barrières sanitaires dont l’efficacité ne souffre d’aucune discussion mais insuffisante. Et face aux milliers de morts en Europe et aux Etats-Unis, il est tout à fait normal que les pays africains à travers leurs chercheurs valorisent leurs plantes médicinales à titre préventif voire curatif. Mais l’OMS refuse d’entendre ce son de cloche et campe sur sa position de médicaments conventionnels qui tardent tout de même à se faire connaître.
« Principaux bailleurs »
Entre-temps, l’avancée de la bio-ingénierie aux Etats-Unis a débouché sur la conception en 2006 d’une souche de levure modifiée, permettant de produire de l’acide artémisinique, un composé essentiel dans la chaîne de réactions chimiques aboutissant à la production de l’artémisinine. La richissime fondation Bill & Melinda Gates qui a financé à hauteur de 42 millions de dollars le processus sera devenue l’un des plus gros financeurs des activités de l’OMS dans le monde.
En raison de la structure de ses sources de financement, cette agence onusienne fonctionnait auparavant avec 80 % des contributions des pays membres et 20 % des donateurs privés. En revanche, elle carbure à présent avec les mêmes proportions mais dans le sens inverse.
Les mécènes sont maintenant les « principaux bailleurs » de l’OMS, donc ses maîtres en quelque sorte. Il n’est pas alors surprenant que cet organisme, se barricadant derrière des arguments connus par le milieu scientifique et diplomatique, demeure réticent sur les produits proposés par les pays africains pour enrayer la pandémie de coronavirus.
« Made in Africa »
Compte tenu de cette réalité, la guerre mondiale contre le coronavirus semble changer d’axe. Elle paraît se concentrer sur la « rivalité » latente entre l’OMS et l’Afrique qui s’accrocherait à la valorisation des remèdes traditionnels améliorés. Les débats dans ce sens foisonnent sur le continent. Des scientifiques africains ne mâchent pas leurs mots pour défendre les produits « made in Afica » en dénigrant l’attitude de l’agence onusienne.
Parallèlement, des groupes oligarchiques auraient poussé Genève à faire admettre aux Africains des prototypes de vaccins dont l’efficacité reste encore à prouver. L’initiative crée des controverses dans la mesure où les avis divergent. A l’accord des uns s’oppose le refus catégorique des autres.
En Afrique, la proposition d’essais cliniques des hypothétiques vaccins contre le coronavirus se heurterait à un mur infranchissable de déni général au profit des remèdes traditionnels améliorés. Les pourparlers sur fond de diplomatie médicale entre l’OMS et l’Afrique promettent ainsi de perdurer même si le directeur général de l’agence est de nationalité éthiopienne.
M.R.

Fil infos

  • Futur coach des Barea - Des noms circulent…
  • Meurtre de Miley
 - Les présumés auteurs écroués dont deux à Tsiafahy
  • Trafic de ressources naturelles - Classé parmi les crimes organisés
  • Catastrophes naturelles - Un don de 200.000 dollars octroyé par l'Union africaine 
  • Assemblée nationale - Trois projets de loi pour l’approbation de prêts adoptés
  • Animaux sauvages confisqués en Thaïlande - Rapatriement effectif cette semaine
  • Municipales à Antananarivo - La Diaspora solidaire avec les électeurs
  • Marc Ravalomanana - Insolent un jour, insolent toujours
  • ACTU-BREVES
  • Opposition - Le torchon brûle entre les ex-leaders du « hetsika fotsy »

La Une

Recherche par date

« November 2024 »
Mon Tue Wed Thu Fri Sat Sun
        1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30  
Pub droite 1

Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

A bout portant

AutoDiff