La question énergétique est au cœur des préoccupations majeures du moment à Madagascar. La stratégie de la carotte engagée par le pouvoir central avec les pétroliers, en faveur de la baisse du prix à la pompe, en est la partie visible de l'iceberg. Il en est de même du sort réservé aux îles malagasy dans le Canal de Mozambique et de celui des blocs pétroliers soumis aux appels d'offres lancés en Afrique du Sud l'an passé.
Depuis 2006, la Polyclinique d’Ilafy organise, tout le mois de juin, une circoncision de masse dans la Commune d’Ankadikely-Ilafy, son lieu d’implantation. Samedi dernier, 47 enfants issus de 18 Fokontany d’Ilafy ont été circoncis. Agés d’un à cinq ans, ces petits garçons ont également reçu des friandises et des jouets, outre la prise en charge gratuite. L’opération a été réalisée par une vingtaine de personnels médicaux dont 6 chirurgiens. D’après le docteur Georges Rakotoarison, directeur médical de la Polyclinique d’Ilafy, cet établissement se concentre surtout sur la qualité de la chirurgie. « Bon nombre de parents ne sont pas convaincus par la circoncision collective puisqu’ils ont peur de la qualité de l’opération et sont très exigeants par rapport à l’hygiène et la santé de leurs progénitures. Mais pour nous, notre priorité est la qualité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, le nombre des enfants opérés est limité », avance-t-il. Depuis ces dizaines d’années de partenariat avec ladite Commune, l’établissement hospitalier n’a jamais reçu aucune plainte venant des parents à propos d’une complication médicale ou d’une mauvaise prise en charge des enfants.
Samedi dernier, une mère de famille de 52 ans et sa fille de 34 ans ont dû à répondre de leurs actes devant le Parquet d’Anosy. La veille de cela, des limiers du Service central des enquêtes spécialisées et de la lutte contre les fraudes documentaires (SCESLFD), sis à Anosy, les ont arrêtées à Sabotsy-Namehana à la suite de la plainte des parents d’une jeune malagasy qui est partie travailler en Chine. Cette dernière réside donc dans ce pays depuis 2017 en tant que baby-sitter avec un salaire de 1,2 million d’ariary par mois. Dans cette affaire, ce sont les deux femmes sus-mentionnées qui sont ici les présumées passeuses. A propos de la plainte des parents de la victime, elle parle du calvaire total que l’émigrée devait endurer actuellement en Chine. La coupe a tellement débordé que la jeune malagasy a fini par appeler ses géniteurs au téléphone pour leur raconter ses tourments. En réalité, elle s’est sentie trahie par les passeuses par rapport à la teneur initiale du contrat. Car au lieu de travailler comme baby-sitter, ses contacts chinois et malagasy établis en Chine, l’avaient obligée à se marier avec un Chinois. Ils auraient également confisqué son passeport et sa carte d’identité.
A l’issue des résultats provisoires publiés par la CENI samedi dernier, force est d’admettre que les grands partis politiques d’antan ne seront pas représentés à la prochaine législature. La plupart de ceux qui faisaient la pluie et le beau temps dans le paysage politique malagasy depuis l’indépendance en 1960, ou même avant pour d’autres, ont perdu à jamais leur aura auprès des électeurs. Oubliés par la population, ces partis politiques entrent dans le placard de l’histoire de la République malagasy et risquent d’y rester longtemps. La faute incombe entièrement à leurs fondateurs et dirigeants qui, d’un côté, n’ont pas su inculquer à la base l’idéologie du parti et de l’autre par leurs propres fautes en changeant de costume vestimentaire à chaque régime. Les simples membres fatigués par les grands écarts de leur leader ont préféré déchirer leur carte d’adhésion et assisté impuissamment à l’enterrement de leur parti.
« Ci-gît », tel pourrait être l’écriteau à mettre sur le placard où se trouvaient les dossiers des partis politiques existants à Madagascar au ministère l’Intérieur. Et ma foi, ils sont plusieurs à être réduits en silence. A commencer par les trois grands partis créés peu avant ou au lendemain de la déclaration de l’indépendance de Madagascar en 1960.
Une confirmation. Les résultats provisoires des élections législatives du 27 mai proclamées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), samedi dernier, confortent les tendances. Le Président de la République Andry Rajoelina obtient, provisoirement, la majorité absolue à l’Assemblée nationale, en attendant les résultats définitifs que va publier la Haute Cour constitutionnelle dans moins de deux semaines. Les voix obtenues par chacun des candidats à la députation dans les 119 Districts de la Grande île, énumérées par les commissaires électoraux durant près de cinq heures, créditent en effet la coalition présidentielle « Isika rehetra miaraka amin’ny Prezida Andry Rajoelina » de près de 84 sièges au Palais de Tsimbazaza, à l’heure actuelle, sur les 151 qui sont à pourvoir. Les candidats sous la bannière indépendante arrivent en seconde position avec 46 sièges glanés, devançant largement le parti « Tiako i Madagasikara » de l’ancien Président Marc Ravalomanana qui obtient temporairement 16 sièges. Le MATITA, le MDM, le MTS, le RPSD et le GJMP se répartissent les cinq sièges restants.
Nouvelle majorité ! Comme prévu et qu’il fallait s’y attendre, la CENI publiait ce samedi 15 juin sur son site officiel les résultats officiels provisoires des législatives du 27 mai 2019. « Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRMAR), l’ex-IRD, avec 84 sièges remporterait le scrutin. Sauf revirement de la situation opéré du côté de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), l’instance finale de décision officielle, une nouvelle majorité portant le dossard de la couleur Orange s’emparerait de l’Assemblée nationale. L’IRMAR, la nouvelle et légitime appellation de la plate-forme présidentielle dominerait, le conditionnel est de rigueur, jusqu’à la confirmation officielle, la nouvelle configuration politique au Palais de Tsimbazaza. Largement en tête selon les résultats affichés par la CENI, le groupement de partis faisant le « même chemin » avec Rajoelina vers la voie du redressement de la Nation survolerait les débats au sein de l’Assemblée nationale. C’est un bon augure pour le jeune Président dans la mesure où le démarrage officiel de l’ensemble du programme d’Etat contenu dans l’IEM qui dépendra du Parlement aura « feu vert » des élus du peuple. Une majorité confortable et stable au sein du Parlement, via l’Assemblée nationale, épousant les valeurs et principes de l’IEM sera d’une utilité absolue pour le régime en place. Une coudée franche plus qu’utile ! Apparemment, la CENI n’a pas cédé d’un iota aux gestes d’intimidation ou de pression de la part des futurs perdants. Avec 16 sièges provisoires, le parti TIM de l’ancien Président perd tous les espoirs de pouvoir maîtriser le rythme à l’Assemblée nationale.
Manque de compétence de la main d’œuvre. L’implantation des grandes marques hôtelières se multiplie dans le pays, plus particulièrement dans la Capitale. De ce fait, les offres d’emplois abondent, sauf que les employés compétents répondant aux exigences de ces marques de renommée internationale sont moindres. Conscientes de la situation, les autorités ont décidé de mettre en place le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) dans trois métiers de base de ce secteur. « Ce sera une formation d’un an sur trois spécialisations à savoir la cuisine, l’hébergement et la restauration. Les personnes formées bénéficieront d’une formation complète composée d’un volet théorique et d’un autre volet pratique. Pour cela, un atelier a été mis en place au sein de l’Institut national du tourisme et de l’hôtellerie pour leur former » a expliqué le Maître Anja Ratsifandriamanana de l’institut, hier, lors de la présentation du CAP au grand public, à l’ITM au Centre de conférence international (CCI) Ivato.
5 000 enfants affectés par la malnutrition sévère et aiguë sans complication dans le grand Sud bénéficieront très bientôt d’aliments thérapeutiques spécialisés. Pour répondre à l’urgence nutritionnelle, l’ambassade de Japon à travers le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a remis au ministère de la Santé publique 5 000 cartons remplis de « Plumpy’Nut », des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE). Durant le mois de juin, ces dons vont être répartis à 208 centres de santé et 4 équipes mobiles de nutrition, situés dans des Centres de récupération et d’éducation nutritionnelle ambulatoire pour la malnutrition aiguë sévère (CRENAS) des Régions d’Anosy, Androy et Sud-est pour traiter les enfants entre 6 et 59 mois. Les personnels de santé au niveau des huit Districts concernés par cette insécurité alimentaire, à savoir Fort-Dauphin et Amboasary, Ambovombe, Tsihombe, Beloha, Ampanihy, Bekily et Betioky, vont ainsi se préparer. « Une formation va être donnée aux personnels de santé au niveau des centres de santé de base (CSB II) qui se chargent du traitement des enfants atteints de cette malnutrition sévère et aiguë. Il s’agit d’un partage de connaissance sur l’identification des enfants répondant aux critères de cette forme de malnutrition pour éviter un faux diagnostic », explique Raveloarisoa Blandine, chef de service nutrition auprès du ministère de la Santé publique.
Vers 22h jeudi, sept individus ont été interpellés par des éléments du commissariat de police d’Alasora. Les suspects étaient surpris en train de voler 9 fûts contenant du goudron dans le secteur d’Ankadiaivo. Lors de l’enquête, la Police a révélé que l’un d’eux serait un gendarme en exercice. Par ailleurs, un autre est un récidiviste. Ce coup de filet serait le fruit de la collaboration du fokonolona. Il a informé le commissariat sur les agissements des suspects dans le secteur. Du coup, les Forces de l’ordre se sont dépêchées sur les lieux pour les surprendre. Pendant que l’enquête se poursuit encore, la marchandise avait été déjà restituée à son propriétaire. Les suspects seront bientôt déférés au Parquet. Cependant, le cas du gendarme est différent. Dans pareille circonstance, son cas devrait être étudié par la Gendarmerie avant la prise d’une quelconque action judiciaire à son encontre. Depuis qu’un commissariat a été installé à Alasora, on assiste à un véritable cortège d’arrestations de suspects pour différents forfaits dans cette localité de l’Atsimondrano, longtemps considérée comme l’une des moins sûre de la banlieue de la Capitale à cause des gangs, armés ou non, qui y sévissent.
F.R.