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Le Président de la République de Madagascar Andry Rajoelina a adressé une réponse aux critiques sur sa double nationalité, dans un vibrant discours devant un parterre de personnalités réunies au Kianja Masoandro dans l’enceinte du Rovan’i Madagasikara, lors de la cérémonie de réouverture officielle de cet endroit. « Personne, qui qu’il soit, n’enlèvera l’amour de la patrie qui coule dans mes veines et dans celles des patriotes. Personne ne pourra nous enlever le fait que nous soyons Malagasy, ni changer le sang malgache qui coule dans nos veines » a déclaré le Président Andry Rajoelina devant l’audience. Une manière pour lui de clore la polémique récente née après la publication d’information autour de sa double nationalité. Appelant à ne pas accepter d’être divisés par ces gesticulations, le Chef de l’Etat souligne être dicté dans ce qu’il entreprend par le patriotisme.
Une manière pour lui de signifier sans doute que la nationalité ne détermine pas le niveau de patriotisme. En la matière, Andry Rajoelina a toujours été un très grand patriote. Et ce patriotisme s’est confirmé une fois son arrivée à la Présidence de la République de Madagascar. Il s’est évertué à travailler à redonner son lustre au pays et à l’amélioration du quotidien des Malgaches. A entendre l’allocution du numéro Un du pays, les attaques sur son cas sont ainsi le fait d’ennemis de la Nation. « En cas de défaite lors d’une attaque d’assaillants, il ne faut pas oublier qu’il y a des traîtres derrière. Des traîtres qui ne viennent pas de l’extérieur mais des Malagasy semblables à nous (…) Aujourd’hui, il y a des descendants de ces traîtres qui continuent de parler », a assuré le locataire d’Iavoloha.
Symbole
En parlant de patriotisme, le Rovan’i Madagasikara, rouvert au public à partir de ce jour, va raviver ce patriotisme au sein de la population malagasy, a affirmé le Président Rajoelina. Réhabilités ou construits entièrement, les Palais tels que Besakana, Mahitsielafanjaka, Tranovola, Manampisoa, sans oublier Manjakamiadana, et l’amphithéâtre Kianja Masoandro pourront en effet être revisités. Cette réouverture, 28 ans après l’incendie qui a ravagé cet endroit, est la preuve que même détruite et réduite en cendres, il est toujours possible de reconstruire, rappelle le Chef de l’Etat. « Même si Madagascar est ancrée dans la pauvreté depuis de longues années, il est possible de redresser, de se fonder et de construire un Madagascar nouveau. C’est ce que nous faisons actuellement et c’est ce qui nous dicte aujourd’hui », indique-t-il.
Le Président Rajoelina assure que « l’inauguration de ces Palais dans le Rovan’i Madagasikara, notamment celui de Kianja Masoandro, apportera la lumière pour Madagascar et pour toutes les familles ». La rénovation du Rova est un défi, un engagement, un Velirano fait à la population malagasy par le Chef de l’Etat afin de  valoriser et de promouvoir le patrimoine national.  « Il est temps que les Malagasy se réapproprient leur histoire et ses symboles, ses récits, ses valeurs et enfin ses traditions. Le Rovan’i Madagasikara cristallise ce respect de l’héritage et la volonté d’avancer d’aller de l’avant et de reconstruire Madagascar. Le Rova est un écho du passé, une preuve du présent, et un reflet du futur. Ce monument est un héritage pour le peuple malagasy et Madagascar. Il fait la fierté de tous les Malagasy », assure le Président Rajoelina.
La rédaction


Le coach Romuald Rakotondraibe dit coach Rôrô a été acclamé par le public de Mahamasina à l’issue du match nul (0-0) contre le Ghana, ce dimanche 18 juin au stade Barea. Le sélectionneur national malagasy a bien défendu son statut.
 « Je suis là, juste pour assurer ma mission. Le dirigeant du football malagasy m’a précipitamment nommé pour assurer le poste de sélectionneur pendant 4 mois. Après cette échéance, la décision de rester ou de partir ne me revient pas. Moi, je me contente de respecter la responsabilité qu’on m’a confiée. Je ne suis pas le meilleur entraineur du pays, il y a d’autres entraineurs encore plus meilleurs que moi à Madagascar. Sachez que je ne suis pas là pour concurrencer quiconque. Ce que je sais, je suis satisfait jusqu’ici », clame le nouveau sélectionneur des Barea à l’issue du match nul d’hier.
En ce qui concerne le match, le nouveau patron des Barea se dit être content de son effectif. Et d’ajouter « c’était un travail collectif entre les 28 joueurs, le ministère de la Jeunesse et des Sports, l’Etat malagasy et la fédération. Il reste encore beaucoup à améliorer dans les jeux mais le résultat est là. Nous ferons en sorte d’établir les choses au fur et à mesure. Après les successions de revers que l’équipe nationale a enregistrées, c’est un bon début. Nous avons une grosse faille dans la finition des offensifs.
Les Barea de Madagascar, déjà affaiblis ont fait de l’ombre aux « Blacks Stars », de Ghana. Face à un grand pays du football au terme d’un match âprement disputé, c’était plutôt les Malagasy qui ont imposé leur jeu.
Durant la première période, les Malagasy ont provoqué la frayeur aux Ghanéens sur deux occasions manquées de Carolus à la 24e mn et de Dorian à la 31e  mn,  alors qu’aucune action dangereuse n’a été concrétisée par la star de « Nottingham Forest », Andrew Ayew et sa bande.
Au retour des vestiaires, les Barea étaient plus que déterminés à charger et arracher la victoire à domicile. Le match semblait encore plus difficile que prévu pour les Blacks Stars face à une équipe « outsider », déjà hors course, mais les Barea renaissent de leurs cendres. Pour ces derniers, la victoire est obligatoire pour le dernier match de qualification. Avec un point d’avance (9 points) devant l’Angola (8 points), le dé vient d’être de nouveau relancé entre les trois pays. Le Centrafrique crédité de 7 points devrait encore défier le Ghana chez eux en septembre pour arracher sa première qualification de l’histoire dans le groupe E. Effectivement pour décrocher le sésame pour la CAN de Côte d’Ivoire, les trois pays devront remporter la victoire.
Elias Fanomezantsoa

 


Les Mikea sortent de l’ombre. Le film documentaire en leur honneur, intitulé « Les derniers des Mikea », met à nu les pratiques qui détruisent la forêt de cette communauté primitive dans le Sud de Madagascar, située à plus de 100 km au nord de Toliara et à 80 km de la forêt de Ranobe. Selon les poignantes révélations et témoignages dans le film réalisé par Jean-Claude Vinson, les collecteurs de maïs qui en livrent et exportent plusieurs tonnes, et ce, pour des commerçants en tout genre sont les premiers à être pointés du doigt, à l’origine de l’incendie et de la destruction de l’habitat naturel des Mikea. Il y a également les trafiquants de bois précieux et de simples bois servant à la construction de maisons. A cela s’ajoutent les producteurs de pirogues qui contribuent au défrichement de la forêt.
Outre les dénonciations, les Mikea évoquent également ceux qui les aident pour conserver leur culture et préserver leur communauté. Jean-Claude Vinson a construit une école au cœur de la forêt des Mikea avec l’aide de ses partenaires, comme le projet « Fasimainty » de l’actuel Base Toliara, même si cette école se trouve très loin de la zone impactée par le projet d'exploitation d'ilménite.
Des spectateurs s’expriment
1.300 personnes ont assisté à la projection dudit film documentaire à la grande salle Basia, située à Toliara. Les spectateurs n’ont pas manqué de s’exprimer suite aux révélations. Jean Claude Rafesy en fait partie. « (…) Beaucoup de gens propagent des informations relatant que les Mikea sont touchés par le projet minier. Lorsque le film a été diffusé, nous avons été ravis de constater que les Mikea ne sont pas affectés par l'exploitation d’ilménite. Au contraire, ils sont protégés et soutenus », constate ce président de l’association des jeunes de Toliara II. « Nous savons que 17 pirogues sont parties de Tsifota pour Majunga récemment et vont naviguer durant deux semaines avant d’arriver à destination. Quelle en est la raison ?  Il n’y a plus de poissons à pêcher à Tsifota. C’est une preuve irréfutable que Base Toliara qui n’est même pas encore en activité, n’a rien à voir avec l’inexistence de poissons à pêcher chez nous », raisonne Dalienne, représentante des femmes de Benetsy. « Au départ, je faisais partie de ceux qui étaient contre Base Toliara. Le sort des Mikea me laissait perplexe. Je me suis dit que nos amis les Mikea vont souffrir à cause de ce projet et voir leur forêt détruite. Ce film a mis en évidence la réalité et je suis désormais convaincu que la compagnie minière apportera du développement. J’invite la population de Toliara à ne plus se laisser manipuler par les fausses informations qui circulent », s’exprime Houssen, habitant de la ville du soleil.
Outre ceux qui se sont exprimés, les quelques personnes qui ont réagi dans la salle de projection pour réclamer la reprise du projet, après avoir entendu les éclaircissements dans le film, ont été applaudies…
Recueillis par P.R.






Une belle prise pour les éléments de la brigade de Gendarmerie de Manjakandriana, en matière de lutte contre la circulation et la détention de substances narcotiques. Dans la nuit du samedi,une patrouille de ladite brigade a intercepté une moto suspecte à la hauteur d'Ampisotroandranomasina, Fokontany de Fiadanana, dans le District de Manjakandriana sur la RN2, avec à son bord deux personnes.
Mais les gendarmes ont été surpris en voyant que la moto a roulé en zigzaguant. Le pilote était manifestement sous l'emprise de substances narcotiques. Ce qui a obligé les Forces de l'ordre de l'immobiliser afin justement de contrôler les deux hommes suspects. C'était dans ces circonstances que les gendarmes ont décelé la présence de 3 grammes d'héroïne ou rôrô, selon le jargon des consommateurs, de 600 grammes de cannabis ainsi que divers ustensiles servant à l'injection de rôrô sur les deux larrons.
Mais les gendarmes n'étaient pas à leur première surprise. Car en poussant davantage leurs investigations, ils ont fini par percer le mystère, sinon apprendre encore davantage sur le compte des deux civils arrêtés. En effet, ces derniers seraient en possession d'une plantation de chanvre à Ambavahadivato, localité de Mandraka, Commune d'Ambatolaona dans le District de Manjakandriana. Les premiers éléments d’information révèlent que les suspects seraient les pourvoyeurs en substance narcotique de toute la localité de Manjakandriana.
Un petit tour dans ladite plantation a permis aux éléments de la Gendarmerie de déceler 45 plants et 5 pépinières de chanvre indien. Du coup, les Forces de défense et de sécurité basées à la fois à Manjakandriana et à Ambatolaona, ont tout arraché, soit 4 kilos de ce cannabis. Parallèlement, le gardien de champ et en même temps le présumé planteur a été immédiatement arrêté.
L'enquête s'est poursuivie jusque dans la Capitale. Au domicile des suspects, sis à Besarety, les gendarmes y ont trouvé d'autres surprises : 500 grammes de méthamphétamine, 3 grammes de rôrô, 400 grammes de cannabis, enfin divers matériels pour s'envoyer des drogues dures étaient à l'endroit. Bref, pour une prise, la Gendarmerie n'était pas à bout de sa peine. L'enquête suit son cours.
Franck R.

Pari gagné !

Publié le vendredi, 16 juin 2023


La Commission électorale nationale indépendante (CENI) se trouve en phase de gagner son pari. En effet, le staff de la Commission nationale dirigée par son président Dama Arsène Andrianarisedo, lors d’un point de presse au siège à Alarobia, fait état de l’arrêtage définitif de la liste électorale et fait part du chiffre de 10 768 135 en guise de nombre d’électeurs inscrits sur la liste arrêtée le 10 juin.
Ayant débuté le 1er octobre 2022, la refonte de la liste électorale et la révision du registre électoral national arrivent à leur terme le 10 juin 2023.Un parcours d’environ huit mois non sans embûches et  parsemé de pièges ! Des difficultés parfois dures à contourner ! Des blocages de toutes sortes ! Des bâtons dans les roues à éviter à chaque tournant ! Les commissaires nationaux ont dû batailler fort. Il leur a fallu surmonter les obstacles en interne et en externe.
En fait, il y a eu de vifs débats au sein de la Commission sur les démarches à suivre. Il a fallu surmonter certaines divergences d’approche. Faut-il reconnaitre que refondre totalement la liste électorale et revoir le registre électoral national relèvent d’un défi de taille et constituent un enjeu politique national de grande envergure. De la pertinence de ces deux outils de base dépend la crédibilité du scrutin.
Le travail de refonte totale de la liste électorale et celui de la révision du registre électoral national intéressent au plus haut niveau les acteurs politiques du pays notamment ceux de l’Opposition et ainsi que les partenaires techniques et financiers de la Grande île. De concert, ils pointent du doigt la démarche adoptée et émettent de sérieuses réserves sur la sincérité du vote au départ des actions de la CENI. Dans la foulée, la composition des membres de la HCC et ceux de la CENI, principales entités en charge des élections à Madagasikara, fait polémique. Ils sont taxés d’être très ou trop proches du régime et de ce fait, ils mettent en réserve sinon doutent à l’indépendance effective de ces institutions. Bref, c’est la crédibilité elle-même de l’élection à venir qui est en jeu !
En tout cas, la CENI n’est pas encore sortie de l’auberge, pas encore au bout de ses peines. Il y a l’étape suivante incontournable qui n’est point des moindres  à savoir les vérifications finales. Et le tout devra se finaliser le 20 juillet 2023.  Ainsi, les listes électorales seront acheminées vers les Fokontany de sorte que les citoyens recensés puissent vérifier leurs noms qu’ils soient réellement inscrits. Pour leur part, les démembrements de la CENI au niveau des Districts tels les CED et les CID procéderont aux derniers traitements avant de faire parvenir leurs fichiers électoraux au Centre national de traitements des données informatiques (CNTDI) afin d’être consolidés. Et finalement, le registre électoral national sera établi le 20 juillet 2023, date sus-mentionnée.
Jusqu’à la date d’aujourd’hui, il faut honnêtement admettre que la Commission électorale nationale indépendante a effectué un travail de Titan. Malgré les critiques récurrentes qui frisent le harcèlement et l’acharnement des détracteurs, l’équipe de Dama Arsène Andrianarisedo ainsi que les démembrements à l’échelle nationale ont pu réaliser un gros travail qui mérite la reconnaissance nationale. Certainement, ils sont en phase de réussir le pari.
Ndrianaivo


Soutien. La scène théâtrale locale vient de recevoir un appui précieux de la Fondation SODIAT. En effet, afin que ce domaine reste toujours vivant, le Groupe Andriantsitohaina Médias (GAM) et la Fondation SODIAT viennent d’octroyer chacun un montant de 6 millions d'ariary à la « Tropy Jeannette ». Un soutien financier qui permettra à ladite troupe de couvrir les charges liées à la logistique, les décors, l'habillage ou encore les opérations de communication pour la représentation gratuite que la troupe effectuera ce dimanche 18 juin  sur le Parvis de l'Hôtel de ville, Analakely. La signature de la convention a eu lieu le vendredi 16 juin dans les locaux du GAM sis à Antanimena. Un appui somme toute naturel pour le Groupe Andriantsitohaina Médias (NewsMada, Les Nouvelles, Taratra, Bôjy, Alliance 92, Perspectives, Niag, Niag Digital, Hello) dont le cœur de métier est la communication et qui a toujours été un fervent défenseur des arts et de la culture malagasy.
Rappelons que depuis sa création en 2022, ce n’est pas pour la première fois que la Fondation SODIAT offre son soutien aux artistes locaux. Celle-ci est déjà intervenue dans un certain nombre d'activités dont l'éducation et le développement durable. Elle ajoute une corde à son arc en soutenant la « Tropy Jeannette ». Tsiory Ravaloson, leader et metteur en scène de la troupe, se réjouit de cet appui octroyé par les deux entités dans la réalisation de son objectif qui est de faire redorer le blason du théâtre malagasy. Effectivement, l’objectif de la « Tropy Jeannette » est de promouvoir le théâtre auprès du public. Et avec cette aide dont elle vient de bénéficier,  elle fera une représentation ce dimanche au Parvis de l'Hôtel de ville, Analakely. Le lieu lui est d'ailleurs mis à disposition gratuitement grâce à la Commune urbaine d'Antananarivo. La troupe empruntera à cette occasion tous les codes du théâtre. En particulier, ses membres joueront la pièce théâtrale écrite par Rakoto de Monplaisir. Une œuvre intitulée « HM » et qui sera tapissée des compositions d'Andrianary Ratianarivo.
Si.R


Parmi les participants au salon de partage de connaissances à Mombasa (Kenya), du 13 au 16 juin. C3 Madagascar y a pu présenter ses expériences en matière de gestion de la pêche à petite échelle. Ceci aux côtés du ministère de la Pêche et de l’Economie bleue ainsi que de différents acteurs du domaine. L’association a pu partager ses réalisations, leçons apprises et bonnes pratiques sur le projet de la pêche artisanale durable au sein des communautés du Nord de Madagascar. En fait, C3 a reçu une subvention de l’Union européenne à travers le programme ECOFISH, organisateur de l’événement. Des informations précieuses ont été présentées et discutées au cours de ce salon de partage des connaissances et chaque pays a pu prendre ce qui convenait à la gestion durable de la pêche au niveau de sa Nation puisque « La pêche et l'aquaculture à petite échelle jouent un rôle vital dans les économies côtières de l'Afrique, avec une production annuelle de poissons s'élevant à environ 5,2 millions de tonnes et une valeur d'environ 5,4 milliards de dollars américains », d’après Dev Phokeer, directeur de la Commission de l'océan Indien. Ceci pour dire que l'économie bleue et la pêche durable font partie des clés pour le développement d'un pays.
« La Région Afrique dispose d'une richesse de connaissances et d'expériences dans différents secteurs de l'économie bleue. Cependant, la documentation et la diffusion des expériences de la Région sont limitées », a reconnu Fatuma Adan, chef de mission auprès de la République du Kenya-IGAD. « Nous nous attendons à ce qu'un mécanisme de mise en réseau très fort soit développé au cours de ce salon de partage de connaissances et d'expériences qui sera efficace dans le partage des meilleures pratiques. Mais il est également important de souligner que dans le processus, nous assurions la durabilité des résultats de ces actions », a poursuivi Madev Balloo, chef de projet au sein de l’Union européenne. Notons que le salon continental au Kenya a réuni des experts, des professionnels et des enthousiastes dans le domaine de la pêche et de la conservation de l'environnement pour échanger des idées, des expériences et des bonnes pratiques…
Recueillis par P.R.





Il n’y a pas un jour sans que les abonnés de la compagnie d’eau et d’électricité ne se plaignent des coupures de courant à longue durée, lesquelles causent des pertes économiques énormes. Pourtant, les clients ne sont pas encore au bout de leur peine.
En effet, c’est l’hiver et la période sèche s’accompagne également du tarissement des cours d’eau. Cela va durer jusqu’en octobre prochain au minimum. Durant cette période, les délestages feront encore partie du quotidien des Malagasy.
Les centrales hydrauliques vont diminuer leur production au fur et à mesure que l’hiver avance. Les centrales comme Andekaleka, principal pourvoyeur du réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), vont ainsi avoir des difficultés jusqu’à l’arrivée des prochaines pluies. Les centrales hybrides, à l’instar de celui de Farahantsana, auront aussi une baisse de leur production.
La JIRAMA n’est pas sortie de l’auberge. Actuellement, la centrale d’Andekaleka accuse déjà une baisse de production. L’eau du barrage est à un niveau déjà en dessous de la normale. Le débit de l’eau qui sert à pousser les turbines n’est plus que de 31 m3 par seconde, s'il était encore à 46 m3/sec au même moment en 2022. Les précipitations étaient moins abondantes cette année, malgré le passage des cyclones. Les rivières qui alimentent les barrages hydrauliques se tarissent rapidement sans avoir atteint leur niveau maximum.
Le boulanger qui n’arrive pas à sortir à temps le pain le matin, les coiffeurs qui ont leur matériel endommagé, le poissonnier qui a vu ses marchandises fondre au cours de la nuit et qui sont devenues invendables le matin. Chacun d’eux doit ainsi composer avec l’inéluctabilité des coupures de courant.
La JIRAMA a annoncé que des solutions à court et à long terme sont déjà en cours. Le problème d’étiage est inhérent aux centrales hydrauliques. Madagascar n’est pas le seul pays concerné. C’est surtout le changement climatique et la rareté des précipitations qui changent le débit des rivières. La destruction de l’environnement a aussi des impacts réels sur l’énergie.
La multiplication de centrales marchant à l’énergie solaire fait partie des solutions avancées par la compagnie. Elle compte mettre en place des centrales solaires dans 32 Districts. Des mini-centraux hydrauliques seront aussi construits sur 46 sites. Marchant à l’énergie fossile, la centrale thermique d’Ambohimanambola verra sa capacité de production augmenter à 105 MW.
Dans la Grande île, la majorité des centrales marchent encore au fuel. Alors que ce dernier coûte cher et son prix dépend des circonstances internationales. La JIRAMA, en perpétuel déficit budgétaire, doit encore vendre à perte pour l’instant. En plus d’acheter le carburant, hormis le coût du loyer des groupes thermiques, il y a aussi le problème de l’approvisionnement du fuel dans plusieurs Districts dont les voies de communication sont très pénibles.
Une excuse de plus pour cacher l’incapacité de la société à gérer et à assurer son rôle, disent certains. « Ce genre de situation est déjà connu depuis des lustres. L’environnement est malade depuis un bon moment et la rareté de la pluie est un fait avéré et ce n’est plus à démontrer. Le vrai problème ici, c’est l’inexistence de vision des dirigeants, ou l’incapacité à réaliser leurs objectifs. Il n’y a que la visibilité et les coups de pub ici et là. Rien que de la poudre aux yeux », a confié un ancien client qui a basculé dans l’énergie solaire et s’est désabonné de la JIRAMA.
Effectivement, le carburant est conçu à palier les difficultés financières de la JIRAMA et sa capacité de gérer la compagnie. Les centrales hydrauliques sont handicapées par des problèmes environnementaux qui sont la cause de la baisse du niveau des cours d’eau. Sans eau, privées de son principal moteur, les centrales hydrauliques ne représentent qu’un handicap, plutôt qu’une solution. Des mesures d’accompagnement sur la restauration de l’environnement, au moins au niveau des sources d’eau, comme la plantation massive d’arbres le long des rivières et la construction de bassins de rétention d’eau pour éviter l’évaporation rapide de l’eau, sont essentielles. Les campagnes de sensibilisation de la population doivent également primer.
Nikki Razaf


La une du 17 juin 2023

Publié le vendredi, 16 juin 2023


Le coach Fidy Rabearisoa et son équipe continuent à faire des étincelles en Europe. Après avoir débuté en fanfare sa tournée européenne à Paris, le groupe « Tana Gospel Choir » (TGC) poursuit son épopée musicale et enchaîne les retrouvailles avec les amateurs du chant gospel à l’étranger. Un moment très attendu par les diasporas malagasy depuis un long moment. En effet, la troupe TGC sera bel et bien attendue dans la ville de Stuttgart, en Allemagne à la fin de ce week-end pour poursuivre sa tournée. Ils feront un spectacle à Saint Nikolaus Kirche ce dimanche 18 juin, toujours sous le thème « Misandrata ianao ».
Ainsi, comme il a été annoncé, le groupe « Tana Gospel Choir » marquera cette année 2023 d’une pierre blanche avec une tournée internationale. Depuis le début de cette semaine, le leader du groupe, Fidy Rabearisoa a déjà communiqué de nombreuses dates pour la suite de leur tournée. « TGC Eurotour 2023 » est une bonne nouvelle pour les membres de la diaspora malagasy puisque ces deux dernières années, le programme de ce groupe était chargé de quelques apparitions scéniques à Madagascar, notamment dans les églises, foyers ou encore sur les grandes scènes telles que le théâtre de verdure d’Antsahamanitra, l’esplanade de Toamasina.
A cet effet, les fans sont sollicités pour venir partager des moments qui promettent d’être édifiants, porteurs d’un grand espoir et de réconfort spirituel. Il s’agit d’une tournée européenne destinée pour tout le monde, mais non pas uniquement pour les chrétiens. A cette occasion, TGC entonnera des chants gospel tantôt traditionnels, et tantôt du gospel moderne dont certains morceaux sont bien connus du grand public, notamment « Misaora an’i Jehovah, « Mandrakizay », « Anao ny dera » ou encore « Lehibe Jehovah », sans oublier les morceaux évangéliques en version française et anglaise.
Récemment, les membres du TGC ont aussi entamé un spectacle en live baptisé « Street performance ». Là, ils ont chanté en a capella et en pleine rue leur titre « Tsy misy soa ahy ». L’idée était de se rapprocher davantage au public, mais également de partager la bonne parole dans les rues, tout cela avec la musique gospel. Une performance réussie puisque de nombreux passants sont restés figés à les voir en œuvre. Le groupe TGC continue à prouver que le chant gospel véhicule une véritable émotion et un enthousiasme communicatif, créant ainsi un rythme de fête et de joie, en se rapprochant avec le Christ. Des valeurs que TGC partage avec générosité et complicité depuis des années et interprète toujours avec autant de passion.
Si.R

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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