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Les membres de la société civile œuvrant dans les droits de l’Homme et la protection de la femme s’allient et unissent leur voix pour une alerte « viol et inceste ». De nombreux cas sont dénoncés ces derniers temps, notamment sur les réseaux sociaux, mais la plupart des auteurs restent impunis. Ces associations, organismes et mouvements lancent un appel de détresse aux autorités étatiques, à la fois pour renforcer les mesures et les sanctions, mais aussi pour s’assurer convenablement de la protection et de la prise en charge des victimes, voire les survivants. Que la loi s’applique !

La culture d’impunité persiste. Les cas de viols et d’incestes dénoncés sur les réseaux sociaux ne constituent qu’une partie immergée de l’iceberg. De nombreux cas sont cachés, camouflés et minimisés au sein de la société. Les arrangements à l’amiable et la corruption se perpétuent auprès des autorités hiérarchiques, depuis les bureaux de Fokontany jusqu’au Palais de Justice, en passant par les Forces de l’ordre, notamment dans les Régions et les zones éloignées. La loi reste mal appliquée, voire bafouée. « Les autorités minimisent les cas de viols et suggèrent aux plaignants et auteurs des arrangements à l’amiable. Sur les 6 cas de viols commis sur des enfants âgés de moins de 15 ans que j’ai suivi personnellement en 2021 à Toamasina, aucun déferrement ni condamnation des violeurs n’a eu lieu. Nos efforts pour accompagner les victimes à dénoncer ce qui leur est arrivé restent vains puisque les dossiers n’aboutissent pas jusqu’au bout. Pis, certains dossiers disparaissent au niveau du Parquet ou de la Justice », alerte Viviane Rahariniaina, activiste au sein du mouvement « Nifin’Akanga » et fondatrice de l’association « Fleurs éveillés », basée dans la ville du grand port. Toujours à Toamasina, les structures et centres de prise en charge des victimes de viols et d’incestes ne disposent pas de personnels compétents. Aucun agent de police n’est présent dans le centre « Vonjy » de cette ville, d’après notre source. « Des fois, on réclame de l’argent aux victimes ou leurs accompagnateurs, alors que tous les services devraient y être gratuits. A la place des accompagnements psychologiques, les victimes sont "gavées" de médicaments », déplore-t-elle.
Les sanctions à alourdir
Deux ans d’emprisonnement ferme. Telle est la sanction maximale affligée à une minorité de violeurs condamnés ces derniers temps, tandis que la plupart d’entre eux restent impunis. « Pourtant, le Code pénal prévoit des années de travaux forcés pour les auteurs de viols sur mineurs, contre 5 années d’emprisonnement ferme au maximum pour le violeur dont la victime est âgée de plus de 18 ans. Des travaux forcés à perpétuité s’inscrivent pour les auteurs de viol commis sur des personnes sous leur tutelle. Les parents et membres de la famille, des enseignants et éducateurs ainsi que des leaders religieux en sont concernés », informe Riambelo Onjaniaina Rasamimanana, du « Woman Lead Movement ». Cependant, ces peines restent légères par rapport aux séquelles à perpétuité que les violeurs laissent sur leurs victimes. Bon nombre d’entre elles subissent des traumatismes et impacts psychologiques à vie, au point de tenter de se suicider. Certaines deviennent stériles ou attrapent des maladies. La société civile réclame l’alourdissement des peines pour les viols et incestes, lesquels doivent être considérés comme des crimes.
Par ailleurs, les activistes sollicitent la mise à jour des formations à l’endroit des autorités civiles, militaires et judiciaires accueillant les victimes, et cela afin de renforcer leurs capacités d’écoute et de prise en charge ou encore pour améliorer le traitement des dossiers et l’attribution des peines. Ils réclament également la sortie d’un décret d’application de la loi sur la lutte contre les violences basées sur le genre, en renforcement des législations en vigueur mais jusqu’ici peu appliquées. D’un autre côté, ils revendiquent l’augmentation du nombre de structures et centres de prise en charge des victimes, ainsi que la mobilisation des ressources humaines compétentes, que ce soient les personnels de santé, les éléments des Forces de l’ordre ou les travailleurs sociaux. Que chacun prenne ses responsabilités !
Patricia Ramavonirina







Certains ne manqueraient pas de noter tristement : “l’eau a tué plus que le deux-roues” pour cette fête de Pâques 2022. Effectivement, les tristes faits liés aux décès par noyade enregistrés durant le récent week-end, et qui ont endeuillé des familles dans quelques villes du pays, le confirment. Sans doute, le drame survenu sur le lac touristique de Tatamarina à Betafo, dans le Vakinankaratra, marque encore les esprits. C’est que le bilan s’y alourdit davantage. Les dépouilles d’un chef de famille ainsi que du commandant du petit navire, tous deux ayant été déclarés portés disparus, ont pu être finalement ramenées en terre ferme, en milieu de soirée, lundi dernier. Ce qui porte ainsi à six le nombre des victimes ayant perdu la vie dans le naufrage de cette embarcation. Quatre d’entre elles sont issues d’une même famille d’Antsirabe. Dix autres de ses passagers de la pirogue sont indemnes.
Alors que les proches pleurent leurs morts, les autorités locales ont pris une mesure contre l’armateur. De même, décision fut prise pour interdire désormais l’utilisation de ce type d’embarcation pour naviguer sur le lac.
A Mahajanga, l’eau a également fait deux victimes, le lundi de Pâques dernier. Les drames se sont succédé à un intervalle de quelques heures et étaient survenus sur la plage du Grand Pavois où une jeune fille de 11 ans s’y était tragiquement noyée vers le début de l’après-midi. Quelques moments avant cela, précisément vers 6h du matin, un jeune garçon de 13 ans a péri dans les mêmes et pires conditions en voulant se baigner. Certes, les secours ont réussi à repêcher les deux corps avant de les transporter rapidement à l’hôpital. Malheureusement, ni la fillette, ni le jeune garçon n’ont tenu le coup malgré les ultimes tentatives des médecins de l’hôpital pour les ranimer.

Mais lundi de Pâques fut encore assombri par une autre tragédie, survenue cette fois-ci à Fenoarivo-Atsinanana où trois jeunes lycéens ont également péri en mer lors d’une baignade. Les victimes ont étudié au lycée de Vavatenina et entendaient passer le week-end de Pâques à Fenoarivo-Atsinanana. Les faits. L’un d’eux fut d’abord englouti par les vagues, selon une source d’information. En voyant cela, ses deux copains ne pouvaient s’empêcher de tenter de le sauver. Malheureusement, la houle était telle que ces derniers ont rapidement disparu, eux aussi, sous les flots. Les autorités maritimes locales ont mobilisé des vedettes rapides en vue des recherches des disparus, mais en vain. D’après le commandant d’une unité de la Gendarmerie basée dans cette localité, l’endroit où les victimes s’étaient noyées, est déconseillé pour la baignade du fait de la puissance, sinon de la dangerosité des vagues qui y déferlent. Quelques mois plus tôt, les membres d’une famille de vacanciers y ont également péri dans des circonstances tragiques.
Toujours lundi dernier, un homme courageux s’est sacrifié en tentant de sauver sa belle-sœur d’une noyade, cette fois-ci à Maroantsetra. Ils étaient trois dont la victime et son épouse à faire leur promenade dans le secteur du pont d’Anjahagnambo lorsque la belle-sœur a fait une chute par-dessus les rambardes du pont, manquant ainsi de se noyer sérieusement. Sans hésiter, l’homme a plongé dans l’eau afin de la secourir. Si la dame était tirée d’affaire, le cas ne l’était malheureusement pas pour son beau-frère. A son tour, il a disparu rapidement sous les flots. Son corps sans vie n’a pu être repêché de l’eau que dans la journée d’hier.
Dans la pointe Sud du pays, précisément sur une plage de Beloha Androy, des familles ont été également endeuillées par les pertes de proches, toujours lundi dernier. Là, six personnes ont voulu se baigner à la plage de Lavanono lorsque les puissantes vagues les ont entraînées brutalement vers le fond. Trois baigneurs ont trouvé la mort tandis que les trois autres sont indemnes.
Franck R.

La une du 20 avril 2022

Publié le mardi, 19 avril 2022

Avec la résurrection des festivités pascales et la fin du confinement, l’on craignait le pire quant à la recrudescence du nombre des victimes liées aux accidents. Or, contrairement à ce que l’on s’attendait, la situation fut tellement différente sur le terrain.

Lancement en 2008. La formation continue diplômante (FCD) de l'ISCAM est actuellement en sa 25ème promotion. « Environ 600 professionnels issus des secteurs public et privé ainsi que des gérants d'entreprises et des consultants ont pu décrocher leurs diplômes dans la FCD. Cette formation cible notamment les professionnels qui veulent renforcer leurs compétences ou ceux en quête de réorientation.

Jasmine. C’est le nom que porterait la future tempête tropicale si les conditions atmosphériques et météorologiques sont réunies. En effet, la saison cyclonique 2021/2022 du sud-ouest de l’océan indien n’est pas encore terminée. Les prévisionnistes viennent d’identifier un signal de cyclogenèse au nord des Mascareignes, à proximité des terres habitées et avec une probabilité de formation d’une tempête tropicale.

Note positive !

Publié le lundi, 18 avril 2022

Pas de panique ! En gros, tels sont les trois mots pouvant résumer le point de presse, le premier du genre, de la nouvelle DirCom de la Présidence et porte-parole du PRM Lova Hasinirina Ranoromaro au Palais d'Etat d'Ambohitsorohitra.

Depuis vendredi soir, toute la ville d’Antananarivo était en fête. Tous les fêtards ont vécu au rythme endiablé des animations musicales. Dans un décor féérique, un air de vacances et de convivialité s’est plané sur la ville mais également dans toutes les autres Provinces de Madagascar. Que ce soit à Antsonjombe, Talatamaty, Ivato, Tanjombato, dans les rocades, sur les terrasses des restaurants ou encore dans les périphéries de la Capitale, de la musique et diverses animations ont résonné à l’occasion de la fête de Pâques. Et le public était partout.

De Toamasina à Farafangana, les rives du Canal des Pangalanes sont en danger ! « Moi aussi, j'en ai marre, marre et marre. Encore et encore. Tous les jours, toutes les nuits, pendant les cyclones, pendant les pleines lunes, sous la pluie, avec des vents de dingue, rien ne les arrête. Ils sont libres. Aucun contrôle des autorités ? Malgré nos démarches ». C'est ainsi que Stéphane Decampe, un opérateur touristique basé à Andranokoditra, Commune rurale d'Ambinaninony Brickaville, a fait savoir son mécontentement samedi.

Pataugeoire. Les négociations sur les accords de pêche, toujours en gestation, entre l'Union européenne (UE) et la Grande île ont du mal à accoucher jusqu'à présent. La semaine dernière pourtant, une autre société a réussi à renouveler ce précieux sésame pour une durée de deux ans à condition de payer le triple de ce qu'elle devait débourser auparavant en guise de compensation financière. Certes, l'envergure des accords ne sont pas comparable avec d'un côté un peu moins de deux milliards d'ariary pour la société Interatun et de l'autre côté, des dizaines de millions d'euros demandés à l'Union européenne.

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  • Infrastructures dans l’Anosy - 400 millions de dollars pour la réhabilitation de la RN10
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Editorial

  • Ragôva, aux cribles !
    Le gouverneur de la Région Analanjirofo limogé ! Ceux des Régions Vatovavy et d’Itasy « licenciés ». A qui le prochain tour ? Et les observateurs de s’interroger, « le locataire d’Iavoloha serait-il en train de passer aux cribles les Ragôva ? » De notre côté, on se pose tout bas la question « avions-nous été entendus ? » A travers nos colonnes, on n’a de cesse de réclamer l’évaluation périodique de nos « vice-rois ». Non pas par méchanceté à leur égard mais dans une démarche d’esprit qui se soucie de la sauvegarde de nos fragiles ressources publiques qu’il faille gérer à bon escient et aussi pour le bon fonctionnement des affaires nationales. Lesquelles évaluations périodiques permettront d’apprécier les travaux effectués sinon de constater les manquements itératifs des dits Gouverneurs ainsi que leurs impacts dans les Régions concernées. Un Gouverneur qui fait bien son travail contribue évidemment à l’essor…

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