Edgard Razafindravahy quitte le Gouvernement. En termes crus, sans fioritures, il a laissé au quai le MICC ! Razafindravahy est nommé 10 eme secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) dont le siège se trouve à l’île Maurice. Il succède à ce poste prestigieux le Pr Valayoudom Marimoutou qui arrive au terme de son mandat. Un mandat de quatre ans non renouvelable.
Promotion et coup dur. Une belle promotion ! Le secrétariat général de la COI assure la coordination des actions entrant dans le cadre de l’épanouissement de la région Indiano-océanie qui couvre les territoires des îles sœurs de l’océan Indien dont l’île Maurice, l’archipel des Seychelles, les Comores, la Réunion (la France) et Madagasikara. De ce fait, le secrétaire général gère un espace géographique beaucoup plus vaste par rapport au territoire d’un Etat comme Madagasikara et une étendue de responsabilités plus élargie avec des enjeux et défis beaucoup plus complexes et diversifiés. Nommé par le Conseil des ministres de la COI pour un mandat de quatre ans, le secrétaire général incarne la continuité de la COI. Il représente l’organe exécutif de la Commission océan-indienne. Le secrétaire général prépare les programmes et les projets émanant des décisions des instances de la COI, suit leur avancement et leur gestion respective. Le SG anime la plateforme de coopération régionale et assure la liaison avec les bailleurs de fonds. Bref, autant de charges et de mission subtilement stratégique qui requiert compétence et perspicacité. Une haute responsabilité qui exige aptitude physique et intellectuelle éprouvée. C’est bel et bien une ascension professionnelle incontestable. Félicitations au nouveau secrétaire général Edgard Razafindravahy de cette belle promotion !
Toutefois et quoi qu’on dise, le départ (subit) du désormais ex- ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC) laisse l’opinion perplexe. Il faut oser avouer qu’Edgard, pour les intimes, fut l’un des ministres si ce ne fut pas le brillant et le dynamique membre du Gouvernement ces dernières années. Il fait partie des ministres qui se comptent par le petit doigt à avoir pu répondre positivement aux recommandations du Chef de l’Etat entre autres l’accélération, sans précipitation, des actions du Gouvernement tout en se mettant auprès de la population pour étudier avec elle les solutions à apporter aux problèmes récurrents de leur vie. Edgard Razafindravahy répondit présent dans la mise en œuvre des trois bases de la Politique générale de l’Etat (PGE) à savoir la dynamisation du capital humain, l’industrialisation et la gouvernance (la bonne). Disons  la réalité que le Chef de l’Etat a « perdu » l’un de ses brillants collaborateurs. C’est un coup dur pour l’ODOF ! S’il y a quelque chose qui marche, de façon satisfaisante, en ce  moment précis c’est nettement le « One district, one factory ». Le départ, en cours de route de ce projet, d’Edgard laisse planer un doute sur l’avenir de l’ODOF. Evidemment, nul n’est irremplaçable. Cependant, il faut se rendre  à l’évidence qu’on devrait se donner encore un peu de temps à cette bonne initiative de consolider avant qu’on le laisse aller seule. Le commerce et la consommation, deux domaines délicats qui se sont améliorés ces derniers temps et qui verront subitement changer de patron, laisse également présager un avenir incertain.
Quid du MICC ?
Ndrianaivo

Acquisition définitive des 320 Trano mora d’Imerintsiatosika en cours.
Cette semaine, le Secrétariat d’Etat en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat (SENVH) a organisé une rencontre avec les bénéficiaires tirés au sort, le 3 février 2023, et répondant aux critères de sélection pour l’acquisition des 320 logements Mora d’Imerintsiatosika. Cette réunion avait pour objectif de discuter des modalités de paiement de ces biens immobiliers et des procédures à suivre pour leur acquisition définitive. En outre, les ménages qui ont la capacité de régler leurs dettes dans les 5 ans bénéficient d’une facilitation de paiement directement auprès de l’Agence nationale d'appui au logement et à l'habitat (ANALOGH). Cette mesure vise à rendre l'acquisition des logements plus accessible pour ceux qui peuvent rembourser plus rapidement. Il est important de noter que le paiement de tous les logements Mora répartis dans toute la Grande île se fait sur une période de 15 à 20 ans, selon les informations du SENVH. Cette durée étendue est rendue possible grâce à une collaboration avec des banques préalablement sélectionnées pour accorder des prêts dans le cadre de ce programme. Cette approche vise à offrir une solution de logement durable et abordable à un plus grand nombre de citoyens, tout en garantissant des conditions de remboursement adaptées à la situation financière de chaque bénéficiaire.


Madagascar accueillera un sommet majeur sur les investissements en infrastructures.
Africa 50, un investisseur et gestionnaire d'actifs en infrastructures panafricain, a choisi Antananarivo, la Capitale de Madagascar, comme lieu pour son Assemblée générale annuelle 2024 (AGA) qui se tiendra le 19 septembre prochain. Cet événement international de premier plan rassemblera des figures de proue mondiales, des investisseurs, des décideurs politiques et des experts en infrastructure pour aborder des questions cruciales liées au financement et à la mise en place d'infrastructures durables et propices à la croissance en Afrique. Les discussions lors de cette assemblée générale annuelle couvriront plusieurs thèmes essentiels pour le développement des infrastructures en Afrique, notamment la nécessité de mobiliser des ressources financières significatives pour soutenir les projets d'infrastructures dans la région. Il y a aussi l'importance de collaborations efficaces entre les secteurs public et privé pour garantir le succès des initiatives d'infrastructures. Et enfin, l'exploration de stratégies visant à promouvoir des solutions de cuisson propres et durables pour les populations africaines. Une session spécifique intitulée “Solutions de financement innovantes pour la transition énergétique de l'Afrique” mettra l'accent sur les enjeux liés à l'augmentation des investissements et au développement de projets dans le domaine des énergies renouvelables en Afrique.


Rencontre entre la ministre des Affaires étrangères de Madagascar et des compagnies émiraties. Mercredi dernier, la ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Rafaravavitafika Rasata, a accueilli une délégation des compagnies émiraties AI Masdar et Presight, dirigée par Humaid Mohamed Ali Ben Salem Al-Ali. Cette rencontre importante s'est déroulée au siège du ministère des Affaires étrangères à Anosy et a marqué une étape significative dans les discussions sur les opportunités d'investissement à Madagascar et le développement des infrastructures dans le pays. Au cœur des discussions entre les parties se trouvaient les domaines d'expertise des deux entreprises, à savoir le transport, l'intelligence artificielle et l'énergie renouvelable. Ces secteurs ont été identifiés comme étant essentiels pour stimuler le développement économique de Madagascar, un pays doté de riches ressources naturelles et désireux de moderniser ses infrastructures. Presight, fondée en 2020, est une filiale de G42, une entreprise technologique basée à Abu Dhabi spécialisée dans l'analyse de données et l'intelligence artificielle. L'entreprise se distingue par sa capacité à exploiter les Big Data pour favoriser une prise de décision éclairée, tant dans le secteur public que privé. De son côté, Masdar City incarne un écosystème d'innovation technologique et d'intelligence artificielle, réunissant des multinationales, des institutions éducatives et des entreprises engagées pour un avenir durable. La collaboration entre ces compagnies émiraties et le Gouvernement de Madagascar ouvre la voie à des opportunités d'investissement et de développement d'infrastructures prometteuses pour le pays.


Mosa Tatasoa à la tête du gouvernorat de la Région d’Androy. Suite à la demande de Lahimaro Soja, acceptée lors du Conseil des ministres spécial de mercredi, un intérimaire a été nommé pour prendre en charge le gouvernorat de la Région d’Androy. Tatasoa Mosa, administrateur civil et préfet de la Région, a été en effet désigné pour assurer provisoirement la direction de la Région en attendant la nomination d'un nouveau gouverneur. Il est à rappeler qu’après avoir dirigé la Région de l'Androy en tant que gouverneur pendant cinq ans, Soja Lahimaro a exprimé son souhait de se désengager de ses fonctions pour des raisons personnelles et familiales. Il a expliqué que son absence prolongée de sa famille pendant cinq ans l'a motivé à vouloir consacrer plus de temps à ses proches et à envisager une nouvelle orientation dans sa carrière. Malgré son départ, il a affirmé sa disponibilité à continuer à contribuer non seulement au développement de l'Androy mais aussi du pays dans son ensemble dans ses futures occupations.

Les cérémonies de remise d’écharpes aux nouveaux députés, tenant lieu d’investiture, étonnent. Ce genre de manifestation officielle qui fait partie des mœurs politiques au tout début d’une nouvelle législature est familier. Mais des nouveautés traduisant l’absence de protocole à suivre émergent cette année. Le rituel républicain semble se dérouler en ignorant certains usages qui doivent consolider la solidarité et la fraternité.
La cérémonie d’investiture qui a eu lieu à la gare Soarano mercredi pour les élus à Antananarivo a retenu l’attention. Le président de l’Assemblée nationale (PAN) Justin Tokely y a assisté ou a présidé la séance. Selon des observateurs avertis, tous les nouveaux élus de la Province d’Antananarivo auraient dû marquer leur présence à ces retrouvailles.
Mais grande fut la surprise quand il n’y a eu que les députés du parti majoritaire qui ont fait le déplacement. Encore plus, ce ne sont pas eux tous car d’autres auraient boudé l’événement. Seulement huit députés sous la couleur orange ont honoré la cérémonie. Les élus du même clan dans deux Arrondissements de la Capitale ont brillé de leur absence. Ce serait peut-être un signe de clivage interne mal caché qui dénoterait des frustrations ou colères individuelles.
Les supputations à ce propos foisonnent. Elles sont d’autant plus amplifiées à l’écoute d’un député membre de la majorité à l’Assemblée nationale. Celui-ci a exigé l’organisation de l’investiture en son honneur dans sa circonscription électorale. Point n’est besoin pour le politicien en question de recevoir en public son écharpe en dehors de son fief.
Il semble avoir raison dans la mesure où des députés programmeront, à titre individuel, des festivités en leur honneur dans leur fief respectif ce week-end. Ce sera, par exemple, le cas du député indépendant élu à Ambositra qui offrira un spectacle grandiose gratuit à la population dimanche prochain. D’autres, à l’instar de la députée de Toamasina I, ont fait de même avant lui.
La règle de remise d’écharpes aux députés est floue pour le grand public. Cet après-midi, la ville de Fianarantsoa abritera une fête solennelle d’investiture pour les députés de Madagascar issus de cette Province. Les annonces prévues à cet effet citent bel et bien tous les députés élus de toutes les Régions constitutives de la Province.
Il reste à savoir si ce sont effectivement tous les députés issus de la Province de Fianarantsoa qui se soumettront au rituel de ce jour. Normalement, le PAN sera de la partie. Sa présence devrait motiver la présence des députés des autres tendances car il est censé avoir été voté à l’unanimité pour accéder à ses fonctions à l’hémicycle.
Pour la Province de Toamasina, la cérémonie d’investiture des députés élus à Fenoarivo- Atsinanana aura lieu sur l’avenue de l’indépendance de la ville le 3 août. Elle sera placée sous le patronage du PAN et de la vice-présidente de l’Assemblée nationale pour la même Province. On n’entend pas parler du cas des autres députés issus de la même Province. C’est encore un autre fait qui soulève des questions.
L’absence de règle claire au sujet de l’investiture des députés nouvellement élus amène à déduire que des cérémonies spéciales ou spécifiques seraient au programme pour celles et ceux issus des autres tendances, notamment de l’Opposition.
Les citoyens ne sauraient pas à quels saints se vouer à cette allure. L’Assemblée nationale ayant pour principal rôle d’adopter la loi n’est même pas capable de se doter d’une règle précise régissant l’investiture de ses membres au début de la législature.
M.R.

Parmi les chefs d’Etat invités pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, le Président Andry Rajoelina et son épouse sont arrivés dans la capitale française depuis hier. Le chef de l’Etat a annoncé sur son compte Facebook qu’il rencontrera le Président français, Emmanuel Macron ce jour. « Nous allons aborder la coopération bilatérale entre nos deux pays, en vue d’améliorer cette collaboration dans l’intérêt de Madagascar et du peuple malagasy », a – t – il indiqué.
Il s’agit du premier tête- à- tête entre le chef de l’Etat malgache et son homologue français depuis l’investiture du Président Andry Rajoelina pour un second mandat. En revanche, c’est la quatrième fois que les deux hommes se rencontrent depuis la prise de fonction du numéro un de l’Exécutif en 2019. Le sujet lié à la restitution des îles malgaches, communément appelées îles éparses, a toujours été au centre des discussions entre les deux chefs d’Etat. Il n’est donc pas à exclure que la question soit à nouveau remise sur le tapis lors de cet échange.
Pour rappel, la seule et unique réunion des membres de la commission mixte pour la restitution des îles éparses remonte en novembre 2019 au Palais d’Andafiavaratra, Antananarivo. Depuis, le dossier semble être en stand – by. Malgré l’annonce d’une deuxième réunion prévue cette fois-ci en terre française en 2022, le rendez – vous a été repoussé à maintes reprises. Une nouvelle relance par le Président, en personne, pourrait donc ouvrir la voie à la poursuite des négociations dans ce sens.
Sandra R.