Alors que les prisons du pays venaient d'accueillir des migrants clandestins en partance vers Mayotte, voila que d'autres ont récemment fait autant. Cette fois-ci, les 26 clandestins que la Gendarmerie a arrêtés jeudi dernier viennent d’allonger cette liste. Ce récent vaste coup de filet s'est produit dans la localité de Maromandia, Région de Sofia. Et la majorité des suspects appréhendés sont des Somaliens, à savoir 14 individus. 11 parmi eux sont des femmes. Et l'autre partie, composée de 10 Malagasy, a été arrêtée en premier, ainsi que les deux membres de l'équipage, également de nationalité malagasy. 7 parmi ces personnes sont des femmes. Ces immigrants clandestins de la Grande île viennent de différentes localités situées dans les Districts du nord tels qu'Antsiranana, Ambilobe, Sambava, Vohémar, Nosy Be ou encore Mahajanga. Et chacun d'entre eux a collaboré avec un agent qui était en charge des formalités du voyage. Cependant, a eux tous, Mahajanga a été le point de ralliement ou de recrutement.
Dans le cas des immigrants somaliens, ils viennent tous de la Capitale, Mogadiscio où ils ont leur agent respectif. Les autorités malagasy ont constaté qu’ils n’avaient aucune pièce d'identité, ni passeport sur eux. De son côté, A., le commandant de la vedette mise en cause, a déclaré que l'embarcation avait été affrétée spécialement pour faire transiter les clandestins, d'abord vers l'île de Nosy Iranja, située à 45 km au sud de Nosy Be. Le petit navire a ainsi quitté la côte malagasy pour mettre le cap sur cette petite île perdue du nord-ouest, vers 3h du matin, le 23 juillet dernier. Or, une fois que la vedette était arrivée à destination, les membres de l'équipage auraient reçu l'ordre de conduire à nouveau leurs passagers vers un point imprévu situé en haute mer. A cet effet, un sentiment de crispation et de désappointement a affecté le commandant du navire. Devant ce brusque revirement, et comme tout cela ne correspondait pas au contrat, il a ainsi contacté l'armateur pour lui faire part de sa décision pour rebrousser chemin et regagner le point de départ situé à Maromandia, une Commune urbaine située dans la partie ouest de la Région de Sofia.
Et ce fut chose faite ! Vers 9h du matin, le 25 juillet dernier, le commandant a fait débarquer ses passagers à Ambalabao, dans la Commune rurale d'Ankaramy, Analalava, l'un des Districts de la Région de Sofia, situé dans le nord-ouest de Madagascar. Puis il les a enjoints d'aller récupérer leurs bagages à Ambatobe, toujours dans la même Région de Sofia. L'enquête se poursuit.
Franck R.
« L’on nous a mené en bateau, arnaqué et abusé de notre confiance ». Vololonirina Nicole Rahantasoa, première responsable au sein de la société NAMB Construction, s’est exprimée ainsi. Par conséquent, une centaine d’employés de cette société est actuellement en détresse et ce depuis l’année dernière. En fait, ladite société s’est associée depuis 2019 à une entreprise internationale œuvrant dans la construction, l’énergie renouvelable et la télécommunication. Elle assurait le transport et l’approvisionnement en matériaux de construction dans plusieurs chantiers, notamment dans les Régions et zones éloignées. « Tout s’est bien passé jusqu’à ce que l’entreprise ouvre en 2022 un département. Le responsable de ce dernier nous a d’abord réclamé une somme conséquente, avant de nous persécuter. Par exemple, il nous a exigé un contrat de travail pour les personnels alors que ces derniers effectuent 6 semaines de prestation. Or, le Code de travail malagasy souligne que le contrat de prestation s’applique pour les employés travaillant moins de 3 mois. Nous lui en avons parlé et il a avancé que la loi en vigueur à Madagascar ne s’applique pas aux entreprises internationales », relate notre source.
Après l’échec de ces tentatives illégales, un chef de chantier de NAMB Construction a été déferré en 2023 au Parquet pour vol et détournement, où il a désigné le commanditaire de l’acte qui n’était autre que le responsable du département de l’autre entreprise. L’enquête y afférente a été suspendue depuis janvier jusqu’à maintenant, et le dossier semble être classé. « Nous avons envoyé des e-mails à d’autres responsables et au final, l’entreprise nous a tout simplement remplacés par d’autres sous-traitants dans les 6 chantiers sous contrat à Mananara-Nord, Manambato, Amoron’i Mania, etc. Ceci sans résiliation de nos contrats ni passation de marchés. Le pire, c’est qu’ils continuent à utiliser les matériaux de construction que nous avons fournis et transportés depuis Antananarivo, avec nos investissements s’élevant jusqu’à plusieurs milliards d’ariary. Ces derniers temps, nous n’avons même plus accès aux chantiers alors que des équipements et biens de nos employés y sont encore », pleure notre interlocutrice.
Face à cet abus de confiance et détournement, la société a déposé une plainte auprès de la Gendarmerie et a lancé les procédures pénales. L’entreprise internationale a accepté de payer une partie des investissements, soit 150 millions d’ariary, mais celle-ci a finalement avoué « vouloir utiliser cette somme pour l’affaire au Tribunal ». « Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Ils vont utiliser notre investissement, ce qu’ils nous doivent, contre nous. Je suis arnaquée et ruinée, au point que je n’ai plus un sou même pour me payer un avocat alors que l’audience aura lieu mardi prochain », larmoie la gérante de la société. Elle lance ainsi un appel aux autorités compétentes, dont le Président de la République, la ministre de la Justice ou encore le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) à étudier de près cette affaire, et ce, au détriment des jeunes entrepreneurs malagasy. Affaire à suivre !
L.R.
Lors de la 21e assemblée générale tenue à Washington DC, les pays bénéficiaires de l'accord commercial AGOA ont réussi à convaincre les autorités américaines de la nécessité de prolonger cet accord crucial. Parmi ces nations, Madagascar, représenté par une délégation dirigée par le directeur général du commerce, Isidore Razanakoto, joue un rôle clé dans cette initiative de renouvellement. Les participants au forum AGOA, qui s'est déroulé du 24 au 26 juillet 2024, espèrent obtenir une extension de la loi américaine sur l'AGOA (African Growth and Opportunity Act) pour les dix prochaines années ou plus. L'urgence de cette démarche réside dans l'échéance imminente de la loi actuelle, prévue pour septembre 2025. Un renouvellement est donc crucial pour assurer la continuité des avantages commerciaux dont bénéficient les pays africains, dont Madagascar. L'AGOA permet l'exemption de droits de douane pour plus de 6 000 produits provenant de Madagascar et d'autres pays africains bénéficiaires. Ces produits, lorsqu'ils sont exportés vers le marché américain, bénéficient ainsi d'une compétitivité accrue. Ce dispositif est essentiel pour soutenir l'économie du pays, particulièrement dans les secteurs du textile, de l'agriculture et de l'artisanat. Madagascar se distingue comme l'un des trois premiers pays exportateurs de textiles vers les Etats-Unis grâce à l'AGOA.
Diversification
Cette performance remarquable génère des emplois pour environ 100 000 Malagasy, principalement des femmes et des jeunes, contribuant ainsi de manière significative à la réduction de la pauvreté et au développement socio-économique du pays. Outre le secteur textile, Madagascar exporte une variété de produits agricoles et artisanaux bénéficiant de l'AGOA. La vanille, le cacao, le café et d'autres produits locaux trouvent ainsi une place de choix sur le marché américain. Les Etats-Unis sont l'un des principaux marchés pour les produits malagasy, offrant des opportunités de croissance et de diversification économiques cruciales pour le pays. Le renouvellement de l'AGOA est donc d'une importance capitale pour Madagascar. La délégation malagasy, dirigée par Isidore Razanakoto, a mis en avant les succès et les défis rencontrés par le pays dans le cadre de cet accord. Ils ont souligné l'importance de la stabilité et de la prévisibilité des relations commerciales pour les entreprises locales, qui dépendent fortement de cet accès privilégié au marché américain. En conclusion, la 21e assemblée générale de l'AGOA à Washington DC a mis en lumière l'importance de cet accord pour les pays africains, et en particulier pour Madagascar. La prolongation de l'AGOA pour les dix prochaines années serait une victoire majeure pour l'économie, garantissant des emplois et des revenus pour des milliers de familles. Les discussions entamées lors de ce forum sont donc cruciales pour l'avenir des relations commerciales entre les Etats-Unis et les pays africains bénéficiaires de l'AGOA.
Hary Rakoto
Dès le début des Jeux olympiques, les deux athlètes malagasy qui ont ouvert la compétition ont été éliminés. Fin de l’aventure donc pour Jonathan Harivony Raharivel, le nageur malagasy en lice au bassin olympique de Paris La Défense Arena. Rappelons que Jonathan a été six fois médaillé d’or aux Jeux des îles et a participé six fois au dernier championnat du monde de sa série en natation 100 m brasse. Le nageur malagasy n’a même pas pu faire mieux que son record personnel de 1mn 02s 92. Il a fini avec 5 secondes de retard que le premier, l’Islandais Anton Sveinn McKee qui a bouclé le premier tour en 1 min 00s 62. Malheureusement, son aventure à Paris se termine dès le premier jour, malgré ses objectifs de faire mieux que sa meilleure performance.
Arrivé trois jours à Paris avant les Jeux olympiques, Jonathan n’a pas pu faire du miracle. Cela pourrait se traduire par une préparation imparfaite et insuffisante voire médiocre. En effet, lors de sa préparation au pays, il n’a même pas pu avoir une piscine chauffée et a été obligé de s’entrainer dans une piscine qui ne respecte pas les systèmes métriques. On peut dire que les conditions n’ont pas été réunies pour lui.
« Pour atteindre les résultats fixés, il faut avoir de bonnes conditions pour se préparer », persiste le nageur interrogé par notre collègue de 24.24 mg.
Quant à Fabio Rakotoarimanana, qui vient de fêter ses 21ans le 24 juillet dernier, il est éliminé dès la 32e de finale du tournoi de tennis de table.
Fabio Rakotoarimanana (154e mondial) a perdu son match contre l’Egyptien Assar Omar (22e) par 1 set à 4 (6-11/6-11/11-7/5-11/8-11). Le match qui a eu lieu ce dimanche matin à Paris Sud Arena 4 s’est déroulé en 40 minutes.
Les espoirs reposent désormais sur Laura Rasoanaivo, multiple championne d’Afrique de judo et Rosina Randafiarison, vice-championne du monde d’haltérophilie moins de 49 kg. La judokate malagasy sera la prochaine en lice dans les Jeux de Paris. Elle fera son entrée face à Katie-Jemima Yeats-Brown de la Grande-Bretagne pour son premier combat qui se déroulera le mercredi 31 juillet 2024. Le tour préliminaire est programmé à 11 h 15 h (heure de Madagascar) tandis que le bloc final est prévu de 17 h à 20 h (heure de Madagascar).
Elias Fanomezantsoa
L’incontournable « Manal’azy vita bacc » du chanteur Olombelo Ricky a encore réussi à drainer du monde ce week-end. Miritsoka Production et l’artiste se sont donné pour mission d’enflammer le stade annexe Barea, Mahamasina et le chanteur et toute son équipe n’ont pas fait les choses à moitié. Le chanteur a proposé un vrai show convivial dont le seul mot d’ordre était de déstresser les jeunes fans ainsi que ceux qui ont passé les épreuves du baccalauréat. Normalement, comme lors des précédentes éditions, l’événement devait se dérouler jeudi juste après l’épreuve de science. Mais l’artiste et les organisateurs ont décidé de le faire en un après-midi de samedi, juste pour que les fans puissent se préparer à savourer cet instant. Un moment où les inconditionnels sont venus en masse pour répondre à l’appel du chanteur.
Aussi, comme à l’accoutumée, c’est devant une foule immense essentiellement composée de jeunes et de fans d’antan, le chanteur a décortiqué un « setlist » étalant ses titres les plus marquants en cinq heures de temps afin de donner une dynamique particulière à son spectacle. Extasié, le public l’a rendu pareil en fredonnant ses couplets et refrains. Un public conquis chantant à chaque air connu est venu apprécier ce moment époustouflant. L’artiste a gagné le cœur du public. Les spectateurs ont été bluffés par la fougue, le talent et la joie de vivre que lui et son équipe envoient depuis la scène. Les fans du chanteur ont eu droit à plusieurs invités-surprises lors de ce concert de samedi. Mais pour la première fois, par rapport aux précédentes éditions, celle de cette année a été marquée par la participation de l’artiste Sylvain Marc et ses compagnons de scène pour enflammer l’estrade.
Bien sûr, les organisateurs ont également proposé un coin barbecue, des boissons produites par l’entreprise Star Madagascar dont l’objectif est de se défouler après cette semaine pleine de difficultés et d’émotions pour les jeunes candidats au baccalauréat. Sur scène, Olombelo Ricky et son équipe ont fait revivre des souvenirs et des moments forts avec la reprise des morceaux tels que « Izy indrindra », « Iny havako iny » mais également le fameux « Hirahira no tsara ». Notons que le concert a démarré vers 15h, mais le lieu était déjà rempli avant midi car les futurs bacheliers et les fans ne voulaient pas louper le concert historique « Manal’azy vita bacc » pour cette édition exceptionnelle.
Si.R
Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina a effectué une descente à l’Aéroport international d’Ivato ce mardi 23 juillet. En personne, il tenait à rendre visite cet emblématique lieu de travail qui est la porte principale d’entrée et de sortie de Madagasikara. Une vitrine étalant au premier regard l’identité de la Grande île.
Le Président de la République a fait cette descente pour constater de visu certaines réalités qui font la mauvaise réputation de l’Aéroport international d’Ivato. Des indignations et des plaintes à répétitions relatives aux agissements des agents et du personnel de cet aéroport parviennent à atterrir au palais de la Présidence. Les passagers en partance et à l’entrée du pays expriment à plusieurs reprises leur ras-le-bol. Corruption, rackets, etc., sont le lot quotidien de tous ceux ou celles qui ont à faire à l’Aéroport d’Ivato sans parler des objets souvent de valeur perdus (valises, sacoches ou autres paquets). En voyage en Corée du Sud récemment, le Chef de l’Etat eut vent de la bouche des concitoyens membres de la diaspora sur place des méfaits graves commis par les agents d’Ivato. Déterminés à sévir, de la manière la plus stricte et la plus sévère, Rajoelina Andry promit de faire une descente pour inspection et contrôle chez la vitrine directe qui étale la Grande île qu’est l’Aéroport international d’Ivato tout en brandissant des sanctions draconiennes pouvant aboutir, si c’est nécessaire, à la radiation de la Fonction publique sinon au licenciement selon le cas. Et ce fut fait ce mardi 23 juillet. Il s’était rendu en personne là où il avait promis de s’y rendre ! On ne peut que rendre hommage au geste à la fois légitime et utile de la part du numéro un du pays. Conscient de l’importance des dégâts subis par les pauvres et innocents passagers, le Chef de l’Etat ne peut pas rester indifférent et se décide à prendre la bête par les cornes. Le Conseil des ministres spécial de mercredi d’après devait confirmer les mesures à considérer. Et on verra la suite ! A notre connaissance, la descente présidentielle de mardi dernier à Ivato n’est pas le premier du genre. En effet, le 7 octobre 2019, au tout début de son premier mandat, Rajoelina Andry y était déjà. Avec la même rigueur et détermination, le Président avait donné des consignes strictes. Malheureusement, les résultats escomptés ne sont pas, semble-t-il, au rendez-vous. Au contraire, le « crime » s’aggrave et atteint des proportions préoccupantes.
D’autres secteurs d’activité qui font souffrir et rendre la vie dure aux concitoyens doivent être pris en considération. Le calvaire au quotidien des usagers à cause des inepties de la JIRAMA mérite grandement des mesures directes de la part du Chef de l’Etat. Les délestages et les coupures d’eau qui s’éternisent tout en s’intensifiant au fil du jour doivent cesser … incessamment. La panique et la colère générales atteignent leur niveau non seulement préoccupant mais aussi intenable. On se rappelle l’autre jour, à Toamasina, que le Président avait tapé sur la table en présence du DG Andriamanga Vonjy, à l’époque, dénonçant la galère des usagers à cause des erreurs de la JIRAMA. Mais depuis, rien n’a changé. On va plutôt de mal en pis.
D’autres domaines continuent de parler d’eux. La tolérance zéro doit être effective partout !
Ndrianaivo
45 minutes. Telle fut la durée de la rencontre entre le Président Andry Rajoelina et de son homologue français Emmanuel Macron dans l’après – midi d’hier au Palais de l’Elysée, à Paris quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024. Cette rencontre, à la demande du Président Emmanuel Macron, fut l’occasion pour lui de féliciter le Président Rajoelina suite à sa réélection pour un second mandat.
Le Chef de l’Etat malagasy a saisi cette occasion pour inviter le locataire de l’Elysée à une visite à Madagascar. Une invitation à laquelle Emmanuel Macron a répondu favorablement tout en faisant part de son souhait de visiter la Grande île depuis longtemps, selon les informations émanant de la Présidence de la République de Madagascar. Le numéro un français est donc attendu à Madagascar d’ici quelques mois. Après le Général De Gaulle en 1958, François Mitterrand en 1990, Jacques Chirac en 2005 et François Hollande en 2016. Emmanuel Macron sera le cinquième Chef d’Etat français à effectuer une visite officielle dans le pays. Une visite qui coïncidera avec le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI) dont la Grande île sera le pays hôte.
Relations au beau fixe
La rencontre d’hier est la preuve que les relations entre le Président Rajoelina et le Président Macron sont au beau fixe, tout comme les liens de coopération entre Madagascar et la France. En dépit de leurs agendas respectifs très serrés, les deux Chefs d’Etat ont pu s’entretenir sur différents sujets de coopération. Ce fut donc l’occasion pour les deux personnalités d’échanger sur le renforcement des liens économiques et diplomatiques. Le Président français n’a pas hésité à réitérer le soutien de son pays aux efforts engagés par l’Etat malagasy pour le développement de Madagascar.
Ainsi, il a été convenu que les deux pays consolideront leur partenariat dans le domaine de l’énergie renouvelable. L’objectif est d’augmenter la production d’électricité et de mettre fin aux longues coupures qui ont des répercussions graves sur la vie sociale et économique dans le pays. Par conséquent, un financement de la France en appui au projet de construction d’un barrage hydroélectrique est en perspective et dont la concrétisation est fortement attendue.
Sandra R.
Après le décès de l’ancien sénateur « Kaleta » dans la Capitale, jeudi dernier, le cortège funèbre- parti hier matin de l’aéroport d’Ivato- a rejoint Taolagnaro sans encombre. En plus de ses proches, de nombreuses personnalités et des élus locaux l’ont accueilli. En outre, une délégation du Sénat, conduite par son président Richard Ravalomanana a présenté ses condoléances à la famille du défunt. Après son arrivé, le cortège a gagné son village natal Helibondro, situé dans la Commune de Behara (District d’Amboasary Atsimo). Selon les informations reçues, ses funérailles auront lieu mercredi ou jeudi prochain. Soja Jean André a laissé derrière lui une veuve et 3 filles.
Avec son look de cowboy immanquable, Soja Jean André était une figure connue dans le monde des affaires en tant que PDG du Groupe Kaleta qu’il a fondé en 1974. Il a également siégé au Conseil d'administration d'Air Madagascar. Sur le plan politique, il faisait partie du bureau national de la plateforme "Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina" (IRMAR) depuis laquelle son parti, le Liaraike, est représenté. Il a eu un parcours politique riche, ayant occupé successivement les postes de conseiller municipal, conseiller provincial, membre du Comité de redressement économique et social (CRES), conseiller technique des Premiers ministres Francisque Ravony et Emmanuel Rakotovahiny, député, vice-président du Sénat, membre du Conseil supérieur de la transition (CST). Enfin, il a été nommé conseiller spécial en charge des affaires politiques en 2022 par le Président Andry Rajoelina.
La disparition de cette figure emblématique, à l’âge de 78 ans, laissera un grand vide sur la scène politique malagasy. Pour ses funérailles, une importante délégation représentant l’Etat sera présente à Helibondro.
Nikki Razaf
Une première mission médicale d’un navire chinois à Madagascar. Le bateau-hôpital « Arche de la Paix » fait une escale depuis hier à Antsiranana, pour une semaine de mission médicale humanitaire. Pour sa mission « Harmonie », ce navire de la Marine de l’Armée populaire de libération de Chine ambitionne d’offrir des diagnostics et soins gratuits pour les maladies courantes, au profit de 600 à 700 personnes par jour. Le navire enverra aussi des équipes médicales dans les hôpitaux, les quartiers d'habitation et les écoles locaux pour étendre son action. Des échanges universitaires et des activités culturelles seront également organisés pour renforcer les liens d'amitié sino-malagasy.
« C’est un pas supplémentaire que nous franchissons ensemble dans le cadre du renforcement des liens de coopération entre Madagascar et la Chine, au lendemain des célébrations du cinquantenaire de nos relations diplomatiques. Il s’agit de 52 années d’amitié et de coopération fructueuse entre nos deux Nations qui sont désormais portées vers de plus hauts sommets », s’est exprimée la ministre des Affaires étrangères (MAE), Rasata Rafaravavitafika. D’ailleurs, l’arrivée de ce bateau-hôpital s’est faite quelques jours après la rencontre de ce numéro Un du MAE avec son homologue chinois, SEM Wang Yi à Beijing.
Le Premier ministre Christian Ntsay et la ministre de tutelle, également coach de la Région DIANA, ont effectué hier une visite du bateau. 386 officiers sont à bord de ce navire de 178 mètres de long et 24 mètres de large. Il y a en tout 17 spécialités médicales, entre autres l’ophtalmologie, la médecine générale, la gastro-entérologie, la stomatologie, la chirurgie, la gynécologie obstétrique, etc. à bord, près de 2.050 appareils médicaux et plus de 128 médecins au service de leurs patients malagasy.
D’après le porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale, Zhang Xiaogang, le navire-hôpital illustre les efforts de la « PLA Navy » pour fournir des services médicaux humanitaires aux pays de destination. « Il incarne l'esprit d'entraide et de coopération internationale de la Chine, démontrant son engagement envers l'assistance humanitaire et le renforcement des relations entre les Nations ».
Notons qu’avant d'atteindre Madagascar, le navire-hôpital a déjà traité près de 1.200 personnes par jour aux Seychelles lors de sa mission précédente. Après Antsiranana, il poursuivra sa route vers d'autres destinations, continuant ainsi son engagement en faveur de la santé et du bien-être des populations nécessiteuses.
Recueillis par P.R.