Cette année, Madagascar célèbre pour la troisième fois la Journée mondiale du nettoyage ou du World Clean Up Day. Toutefois, étant donné la situation sanitaire actuelle, le regroupement de personnes n’est pas vraiment conseillé, notamment pour éviter la propagation de la pandémie de coronavirus, surtout dans la Capitale, ancien épicentre. Ainsi, pour cette édition, la contribution individuelle est particulièrement encouragée. « En temps normal, le World Clean Up Day vise à mobiliser près de 6% de la population. Mais face à la situation actuelle, ce n’est pas possible, encore moins raisonnable. C’est pourquoi, nous sensibilisons les citoyens à pratiquer l’ « individual clean up », à nettoyer autour d’eux, dans leur jardin ou dans les environs de son quartier. Ainsi, nous aurons toujours de l’impact. Et l’éducation civique sur la propreté aura toujours de l’effet », a expliqué Sandra Ratsimbazafy de Let’s do it Madagascar, organisateur de l’événement dans la Grande île.
Désaccord, polémique. L’Etat a fixé le prix de référence de la vanille préparée à 250 dollars le kilo à l’exportation alors qu’il est de 650 000 ariary sur le marché national. Et pourtant, la réalité semble être différente. Dans la Région de SAVA, les collecteurs achètent à vil prix l’or noir. Le kilo des vanilles vertes est négocié à 40 000 ariary tandis que celui des vanilles préparées tourne autour de 200 000 ariary. C’est dans ce sens que le président du GEVM, Georges Geeraerts nous dévoile la guerre économique qui se cache derrière le marché de la vanille. Interview.
100 millions de dollars. C'est le montant total des quatre nouveaux projets à venir à l'issue de la visite de courtoisie de l'ambassadeur de la fédération de Russie à Madagascar Stanislav Akhmedov et du ministre de l'Economie et des Finances Richard Randriamandrato, hier, à Antaninarenina. Etant donné que ce représentant de la Russie arrive à terme de sa mission, ce fut l'occasion pour les deux parties d'évoquer les relations entre les deux pays surtout celle à venir. A mentionner que les investisseurs russes s'intéressent beaucoup sur les secteurs tels que le tourisme, l'agriculture, l'agrobusiness, l'énergie, les mines, les infrastructures et la santé.
Le couple présidentiel entame une nouvelle tournée dans la Région de SAVA depuis hier. Parmi les étapes marquantes de ce déplacement, la descente du Président Andry Rajoelina pour constater l'avancée des travaux de réhabilitation de l'axe RN5A reliant Ambilobe et Vohémar. Lancé officiellement par le Chef de l'Etat le 13 avril 2019, ce chantier, qui s'étend sur 151km, consiste à des ouvrages de terrassement puis de bitumage. Malgré l'épidémie de Covid-19, le chantier avance doucement mais sûrement sous la houlette de l'entreprise chinoise « China Road and Bridge Corporation » (CRBC) qui a déjà été en charge de la construction de plusieurs grandes infrastructures internationales dont une autoroute de plusieurs kilomètres au Sénégal.
L’arrestation de l’ex- député de Mahabo Ludovic Adrien Raveloson dit Leva à Analakely Antananarivo dans la journée de mercredi devrait en impliquer une autre. C’est celle de son épouse Yvonne Razafindrazalia, devenue députée de substitution conformément à la décision de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) le 10 février. La dame se trouvait dans un véhicule derrière celui de son mari au moment où les éléments de la Gendarmerie allaient cueillir le criminel en cavale depuis février. La parlementaire de Mahabo pourrait être accusée de complicité et la flagrance de délit annoncée par les alinéas 2 et 3 de l’article 71 de la Constitution pourrait être justifiée en l’espèce. De plus, le fait s’est produit hors session parlementaire.
La sonnerie de la mort retentit. Pour qui ? A peine perceptible vu le brouhaha du déconfinement, il a fallu nécessairement avoir l’oreille d’un observateur aguerri pour le distinguer. Il fallait être toute ouïe sinon prêter bien attention pour entendre le râle de l’agonie du mourant. Pour qui sonne le glas ?
L’inévitable 11 décembre approche. Le décor est planté. Les partis politiques du moins ceux dignes d’être s’apprêtent à affronter la bataille. Grand favori, en pole position, le MAPAR ou l’IRD, bonnet blanc - blanc bonnet, s’active à aligner ses poulains sur le départ de la course. Rien n’est gagné d’avance ! Le TIM qui talonne de près la plateforme présidentielle en termes de nombre d’élus peine à mobiliser la troupe. Les membres notamment les plus fidèles au poste ne savent plus sur quel pied danser. En cause, leur leader naturel, l’ancien Chef de l’Etat Ravalomanana Marc, divague. De divagation en délires, Ravalo finit par jeter les fidèles adeptes dans l’abîme du doute. Certains ténors influents du parti à l’image d’une certaine Hanitra Razafimanantsoa, fidèle parmi les fidèles, députée élue et inamovible du 1er Arrondissement de la Capitale, préfère s’éclipser de peur de ternir son image.
D’autres, du gabarit des RMDM ou acolytes, s’engluent dans l’ineptie de la démence politique et ne parviennent pas à éviter le processus de la mort lente qui les étouffe. Le glas, la sonnerie de la mort, sonne pour de bon pour ces genres de rigolos. Les sénatoriales du 11 décembre vont enlever le voile et mettront à nu le contenu superfétatoire de son escarcelle. Une coquille évidée de ses entrailles qui ne fait point le poids face au mastodonte, le MAPAR et consorts, la mouvance présidentielle, sur l’étendue du territoire national.
Mis à part le TIM dont l’avenir politique est plus qu’incertain dans ce nouveau rapport de force, les autres éléments composant le RMDM ne sont que des figurants à amuser la galerie. Le Mouvement pour le Changement Démocratique à Madagasikara (MCDM) d’Alain Andriamiseza, vice-président de ladite plateforme de l’Opposition, fait partie de ces groupuscules vides de sens. De même, le cas du pasteur Tsarahame dont on ignore à quelle paroisse il appartient. On ne les a jamais vus s’aligner dans les starting-blocks de n’importe quelle course électorale. Rien qu’une « boîte » creuse qui fait du bruit.
La logique d’un parti politique demeure inchangée à savoir le pouvoir. En effet, conquérir le pouvoir, par la voie royale des urnes, reste un défi de taille permanent que tout dirigeant digne d’être affronte. Au moment où une formation politique n’est pas en mesure de se mesurer dans la joute électorale, il perd sa raison d’être. La crainte du verdict des urnes signe l’arrêt de mort du parti.
A mesure que la date du 11 décembre approche, les marionnettes s’agitent. Ravalo s’affaire à tirer les ficelles et cela tout juste pour marquer la présence sur la place publique. Des gesticulations qui n’impressionnent pas l’opinion. Evitant la sentence implacable de la vérité des urnes et sentant la mort prochaine, le RMDM (TIM et HVM inclus) brandit la « menace » du boycott sous prétexte que la tenue des élections sénatoriales est trop entachée d’irrégularités.
Pour qui sonne le glas ! Suivez nos yeux.
Ndrianaivo
Interdit. Le « Famadihana » (retournement des morts) fait partie des coutumes malagasy, notamment dans les hautes terres centrales. Cette tradition se pratique notamment entre juillet et septembre. Mais avec l’état d’urgence sanitaire décrété à Madagascar à cause de la pandémie de Covid-19, cette coutume reste en suspens. « L’on ne peut pas maîtriser la propagation du coronavirus durant le "Famadihana", avec la foule au rendez-vous. Nous sommes encore en plein état d’urgence sanitaire malgré le déconfinement progressif. De plus, le Président de la République n’en a pas parlé lors de sa dernière intervention », s’exprime le Général Elack Olivier Andriankaja, coordonateur du Centre de commandement opérationnel (CCO) - Covid-19 à Ivato. Pourtant, certaines familles le pratiquent discrètement, voire en cachette dans certaines localités, notamment en milieu rural. Dans une Commune rurale située à une vingtaine de kilomètres de la ville d’Antananarivo, un grand bal villageois a précédé le « Famadihana », pendant lequel plus d’une centaine d’invités étaient au rendez-vous hier. Ce cas n’est pas isolé puisque bon nombre de familles dans les zones éloignées le font, sans passer par les responsables des Fokontany ou des Communes.
Une autorisation requise
Classé parmi les événementiels. Le « Famadihana » nécessite une autorisation délivrée par la Commune où il se déroule. « L’autorisation devrait préciser les activités entreprises durant, y compris la descente dans la rue, le regroupement des habitants, le déjeuner, les animations ou autres. La majorité des familles demandeurs la déposent des mois avant la date prévue, vu qu’elles planifient les festivités à l’avance », informe Parisoa Andriambolarivo, maire de la Commune d’Imerintsiatosika. Pour cette Commune rurale de la Région d’Itasy, aucune autorisation n’a été délivrée cette année à cause de l’interdiction du retournement des morts, liée à la pandémie. En 2019, ladite Commune a pu délivrer 40 autorisations pour le « Famadihana ». Les familles demandeurs payent un droit de fête de 30 000 ariary pour ce faire. « Au cas où des « Famadihana » se font en ce moment et sans autorisation, le Président du Fokontany concerné devrait immédiatement aviser les responsables communaux. Ces derniers préviennent à leur tour la Brigade de la Gendarmerie, laquelle envoie des éléments pour les contrôles », fait part le maire de la Commune d’Anosiala. Quoi qu’il en soit, le non respect des mesures imposées en ce temps de crise est passible de sanctions sévères.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Rivo Rakotovao et ses sbires caressent l’idée d’une prolongation de leur mandat au Sénat. C’est à cette conclusion qu’en seront venus tous les observateurs avertis de la vie politique en regardant les manœuvres de ces derniers. A de moult reprises, des sénateurs proches du président du Sénat et du HVM ont tenté de faire capoter le processus d’adoption puis de ratification de certaines ordonnances présidentielles, notamment une qui réduit le nombre des sénateurs
à 18.
Dernièrement, ces pensionnaires du Palais de verre d’Anosikely avaient vainement saisi la HCC pour essayer de faire annuler lesdites ordonnances au motif d’irrégularités dans la procédure de ratification lors de la dernière session extraordinaire du Parlement. Hier, certains de ces sénateurs ont de nouveau saisi la plus haute instance judiciaire du pays pour attaquer le décret de convocation du collège électoral pour les scrutins sénatoriaux, un texte pris par le Gouvernement la semaine dernière.
Ils estiment que des articles de la loi organique fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation des sénateurs étaient bafoués. Des dispositions qui précisent que le collège électoral est composé des maires et des conseillers municipaux ou communaux, mais également des élus régionaux et des élus provinciaux.
A l’impossible, nul n’est tenu
Des arguments jugés non fondés par un certain nombre d’observateurs. Le porte-parole du Gouvernement, Lalatiana Andriatongarivo, avant-hier, à Ambohitsorohitra, avait argué notamment que la démarche du Gouvernement de convoquer les grands électeurs cadrait avec les textes en vigueur. Elle a soutenu qu’il ne s’agit pas non plus d’un forcing du Gouvernement étant entendu que le mandat des sénateurs échoit en février 2021 et qu’il est donc logique d’appeler les grands électeurs à voter les nouveaux sénateurs aujourd’hui.
« A l’impossible nul n’est tenu », argue pour sa part un spécialiste du droit. Certes, lors de la précédente élection sénatoriale, il existait une disposition transitoire dans la loi sur le Sénat qui autorisait que seuls les maires et les conseillers communaux ou municipaux formaient le collège électoral. Cependant, dit-il, à l’heure actuelle, les représentants des Régions et des Provinces, qui doivent également composer ce collège, ne sont pas encore élus, et par ailleurs l’Exécutif actuel ne semble pas avoir été dans la possibilité de procéder à leur élection jusqu’ici.
A ce sujet, il y a lieu de se demander également pourquoi durant cinq ans, le précédent régime dont fait partie Rivo Rakotovao, n’a pas jugé utile de procéder à l’élection de ces représentants régionaux et provinciaux ? En tout cas, pour beaucoup, il semble évident que les barons du Sénat actuels cherchent à ce que les élections sénatoriales ne se tiennent pas cette année afin de retarder l’élection des nouveaux sénateurs. L’objectif inavoué de ces sénateurs serait, semble-t-il, une prolongation utopique de leur mandat. Une idée impensable présentement.
L’actuelle Chambre haute sera dissoute tout simplement si les nouveaux sénateurs ne sont pas encore élus à temps.
La Rédaction