Les élections législatives du 29 mai dernier ont marqué une tentative de retour sur la scène politique de plusieurs figures bien connues du passé. Anciens députés, anciens ministres et divers responsables politiques ont tenté de retrouver leur place au sein de l'Assemblée nationale, mais beaucoup ont essuyé un échec notable.
Citons à titre d’exemple et en vrac, Roberthine Rabetafika, ancienne députée d’Isandra, a échoué à reconquérir son siège. Cette personnalité, qui avait fait parler d’elle pour ses critiques acerbes envers les médias et la diffusion de photos intimes, n’a pas réussi à convaincre les électeurs. De son côté, Hatrefindrazana Jerry, ancien gouverneur et ancien ministre des Travaux publics, mais également ancien député, n’a pas non plus obtenu un siège à Taolagnaro.
La Cour pénale internationale (CPI) pourvoit trois postes à des juristes issus des Etats membres dont Madagascar. La Cour recrute un analyste (lieu de travail à La Haye), un enquêteur (divers lieux d’affectation) et un analyste adjoint de première classe (lieu de travail à La Haye). Des appels à candidatures pour ces postes sont parvenus à Antananarivo par le biais du ministère des Affaires étrangères qui s’est chargé d’en assurer une large diffusion. Anosy spécifie, dans une lettre datée du 11 juin, que les ressortissants malagasy sont particulièrement encouragés à postuler.
Pour cette année, les journées des chefs des juridictions judiciaires du ressort des Cours d’appel d’Antsiranana et de Mahajanga se déroulent du 12 au 14 juin à l’hôtel Baobab Tree dans la capitale régionale de Boeny. « Leadership et gestion du changement au sein des juridictions judiciaires » est le thème de ce rendez-vous annuel.
Formation des hauts cadres du ministère des Affaires étrangères malgache à l’IRS. Lors de sa récente visite à Madagascar, Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), a signé une déclaration d’intention avec les autorités malgaches. Cette déclaration porte sur un projet de formation des hauts cadres du ministère des Affaires étrangères malgache par l’IRIS. L'objectif principal de cette formation est de renforcer leur maîtrise des relations internationales et des outils d'analyse stratégique. En plus de cette initiative de formation, Pascal Boniface a profité de son séjour dans la Grande île pour rencontrer plusieurs membres de la société civile. Au cours de ces rencontres, des échanges ont eu lieu sur le thème de la gouvernance et du rôle essentiel que les Organisations de la société civile (OSC) jouent dans la construction de l’avenir de Madagascar. Ces discussions ont permis de mettre en lumière l'importance de la participation de la société civile dans les processus décisionnels. Durant son déplacement, Pascal Boniface a également pris part à plusieurs conférences traitant de la géopolitique mondiale. Il a partagé son expertise sur ce sujet crucial qui influence les relations entre les nations à l'échelle internationale. De plus, il a abordé la géopolitique du sport, un thème d'actualité alors que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris approchent. Ces conférences ont permis d'analyser les enjeux politiques et stratégiques liés au sport et à l'événement sportif international à venir.
Union européenne, plus de 5 000 personnes ont participé aux efforts d’assainissement à Toamasina. Au total, 5 800 personnes convaincues ont participé à l'événement de nettoyage organisé par la délégation de l'Union européenne avec l'association Diversité pour l'année 2024. Le 8 juin, un grand mouvement a eu lieu dans les six capitales provinciales, marquant un moment significatif pour l'environnement. Outre le nettoyage, 3 070 personnes ont été encouragées à entretenir et à protéger l'environnement, soulignant ainsi l'importance de la sensibilisation et de l'action collective pour préserver notre planète. Toamasina était au centre de cet événement de nettoyage de la ville et des plages, qui coïncidait avec la célébration de la journée mondiale de l'océan. Cet événement s'est déroulé sous les auspices du ministère de l'Environnement et du Développement du patrimoine ainsi que du ministère de la Pêche et de l'Economie bleue. La délégation de l'Union européenne, dirigée par l'ambassadeur de l'Union européenne, a activement participé à cet événement, soulignant l'importance de la coopération internationale pour la protection de l'environnement. La plage de Miami a été nettoyée à Toamasina avec la participation de plus de 3 000 personnes, démontrant l'engagement de la communauté locale envers la préservation des écosystèmes marins. A Fianarantsoa, le nettoyage du bâtiment des jeunes d'Ambatomena et du logement étudiant d'Andrainjato a mobilisé pas moins de 1 600 jeunes. De plus, 780 élèves des écoles du PPE ont été inspirés à protéger l'environnement, soulignant l'impact positif de telles initiatives sur les générations futures.
Un membre du démembrement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Faratsiho (CED) arrêté. Ceci fait suite à des soupçons de manipulation des voix d'un candidat lors des élections législatives du 29 mai 2024. Selon les informations reçues, il a été convoqué par la Gendarmerie de Faravohitra- Faratsiho le 12 juin 2024 et l'affaire est actuellement entre les mains de la Justice à Antsirabe. Sur cette affaire le rapporteur général de la CENI, Soava Andriamarotafika a apporté des précisions dans une publication vidéo sur la page Facebook de cet organe. « La CENI suit de près cette affaire et a totalement confiance à la Justice sur son dénouement. Le suspect est un technicien qui s’occupait de la digitalisation et de l’informatique en général ». Il a ajouté que « la CENI centrale ne minimise pas l’affaire. Un avocat lui a été attribué. Néanmoins, la CENI sera intransigeante envers ceux dont la culpabilité est avérée », conclut-il.
La JIRAMA a dévoilé un calendrier de délestage pour l'eau dans 9 quartiers de la Capitale, hier. Selon les informations fournies par la société, le déficit de production à Antananarivo et ses environs atteint actuellement environ 60 000 mètres cubes, en grande partie en raison de pannes fréquentes et de la vétusté des réseaux de distribution. Pour faire face à cette situation, la JIRAMA a pris des mesures urgentes dont la publication d'un planning de rotation de l'eau. Les quartiers touchés par ces mesures, d'après l'annonce officielle de l'entreprise, comprennent Mandroseza, Ankatso, Alasora, Ambohidrapeto, Ampitatafika, Anosiala, Ankaraobato, Iavoloha et Analamahitsy, ainsi que leurs environs. Ce mercredi, les quartiers desservis entre 19h et 5h du matin seront Ankaraobato, Ifarihy et Soamahavory, tandis que Tongarivo ne sera pas alimenté pendant cette période. Dans le secteur d'Alasora, Alasora ambony bénéficiera d'une distribution d'eau de 21h à 4h du matin, tandis qu'Ambohidrazaka et Mahatsinjo seront privés de ce service. Entre minuit et 4h du matin, il est prévu que les quartiers d'Ilafy, Ambatobe et le réservoir d'Analamahitsy vont être approvisionnés en eau, tandis que Soavimasoandro, Ivandry, Analamahitsy et Ambohitrarahaba ne seront pas desservis. En plus du plan de rotation, la société nationale d’eau et d’électricité a également annoncé d'autres mesures pour répondre à la crise, notamment la distribution d'eau par camions-citernes et l'équilibrage des réseaux de distribution. Ces mesures visent à atténuer les désagréments pour les habitants touchés tout en travaillant à résoudre les problèmes structurels qui affectent la production et la distribution d'eau dans la région.
Carinah Mamilalaina
Bonne nouvelle pour la gastronomie malagasy. L’équipe malagasy composée de deux femmes, Véronique Rahajamalala en tant que chef d’équipe et Bodosahondra Hantanirina- et coachée par chef Lalaina Ravelomanana - participera à la grande finale de la 9ème édition de la prestigieuse Coupe du Monde des traiteurs qui se déroulera du 21 au 23 janvier 2025 à Lyon. Une seconde participation pour les deux cheffes, à la quatrième place lors de l’édition précédente et ce, juste derrière la République Tchèque. Dépassant, la brigade de Singapour, détenteur du dernier titre et des autres pays tels que l’Italie, le Maroc, Belgique ou encore le Brésil. « Ce sera une occasion de plus pour démontrer le talent, le savoir-faire, et la culture malgache sur une scène internationale », a indiqué chef Lalaina. Cependant, l’équipe garde aussi l’idée en tête : celle de remporter le Trophée Or de ce concours prestigieux. Ce sera la deuxième fois que les deux cuisinières seront côte à côte à un concours culinaire mondial. Habitués à travailler ensemble, ces derniers utiliseront leur talent et vont consacrer toute leur énergie dans ce concours. Nos challengers seront aux fourneaux pour surprendre et ravir les papilles des jurys et pourquoi pas ramener le Trophée Or au pays. Rappelons que c’est l’équipe des Etats-Unis qui a été sacrée championne du monde des traiteurs l’année dernière.
Ampleur
La compétition gagne, édition après édition, engouement, crédibilité et notoriété. Elle attire et motive de prestigieux artisans, et sait se doter d’un jury remarquable, composé de chefs étoilés, de meilleurs ouvriers de France et de personnalités du monde de la gastronomie. Pour cette huitième édition, Madagascar affrontera onze autres équipes venant des quatre coins du monde à l’instar du Brésil, les Etats-Unis, Italie, France, Mexique, Canada, Vietnam, République Tchèque, Luxembourg et le vainqueur de la précédente édition le Singapour pour le titre de meilleur Traiteur au monde. Ce concours, de renommée internationale, organisé par la CNCT, Confédération Nationale des Charcutiers-Traiteurs et Traiteurs, va mettre en compétition des professionnels du monde entier qui vont être départagés par leur sens de la créativité, de l’innovation qu’ils peuvent appliquer dans un métier qui nécessite un savoir-faire multidisciplinaire. La compétition s’annonce rude mais l’équipe malagasy est bien décider à rafler la première place de l’International Catering Cup. A noter que toutes les équipes recevront une médaille et un diplôme attestant de leur prix ou participation à la neuvième édition du concours de l’International Catering Cup. L’équipe gagnante se verra décerner le Trophée Or et le titre de « Champion du Monde des Traiteurs 2023 » et la somme de 8000 euros. La deuxième place recevra, le Trophée Argent et la somme de 4.000 euros enfin la troisième, le Trophée Bronze et la somme de 2.000 euros.
Si.R
Seulement participer. Les épreuves d’éducation physique et sportive (EPS) du baccalauréat ont débuté, lundi, pour les candidats dans la direction régionale d’Analamanga.
D'année en année, l’endurance des candidats diminue, selon un professeur d’EPS, parmi le jury. « Les candidats aux épreuves d’EPS ne font aucun effort, ils participent seulement pour ne pas être éliminés aux examens. Cependant, cette épreuve est à coefficient 2 et non un bonus comme celle du BEPC », soutient Ramaroson, jury. Depuis le début de cet examen, au moins trois candidats se sont évanouis durant l’épreuve.
Le manque d’endurance pour les jeunes et les adolescents, actuellement, est dû au mode de vie et à l'environnement. « Ils se concentrent plus sur leur alimentation et sommeil. Cela affecte non seulement leurs performances sportives, mais aussi leur bien-être en général », poursuit-il. Ainsi, les jeunes consomment plus d'aliments contenant des produits chimiques.
Ils ne font plus d'entraînement. A noter que les épreuves d'EPS ne prendront fin que le 21 juin prochain pour les 80 000 candidats de la Région Analamanga. Concernant la natation, elle s’est tenue le 11 mai dernier.
D’après une étude, depuis les années 1970, tous les dix ans, les enfants ont perdu en moyenne 5% de leurs capacités cardiovasculaires. Des résultats valables pour les filles comme pour les garçons, quels que soient l'âge et le pays.
Pour rappel, les épreuves pour l’obtention du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) auront lieu le 18 juin 2024. Les épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) se tiendront du 1er au 4 juillet. Le Baccalauréat général est prévu du 22 au 26 juillet 2024 ainsi que la première partie du baccalauréat professionnel et technique. Pour le baccalauréat technologique, la deuxième partie est prévue se tenir du 29 juillet au 1er août 2024.
Anatra R.
La première journée du forum des dirigeants mondiaux dans le cadre de la célébration du 60ème anniversaire de l’Organisation des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a débuté dans l’après – midi d’hier au palais des Nations à Genève, en Suisse. Un rendez – vous important qui permettra de discuter des enjeux et stratégies à adopter pour assurer les objectifs des Nations Unies en vue d’un nouvel ordre économique mondial portant sur un système plus équitable.
La série de discours prononcés par les hautes personnalités présentes au cours de cet évènement ont mis en avant l’importance du « multilatéralisme » pour un « nouvel ordre économique mondial. « L’inégalité du passé ne va pas dicter le futur. Nous devons défendre le multilatéralisme », a insisté le Secrétaire général de la CNUCED, Rebeca Grynspan. Pour sa part, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a soutenu que l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, fixés par cette organisation, dépend également du développement économique et commercial qui profite à tous les pays du monde.
Construire un avenir équitable
De son côté, le Président Andry Rajoelina a lancé un vibrant appel à l’action à l’endroit de tous les pays du monde afin de « construire ensemble un avenir résilient, équitable et durable ». Au nom des pays en développement qui ont grand besoin de l’appui de la CNUCED, le Président a tenu à « porter la voix de tous les pays les moins avancés, longtemps et violemment victimes des effets néfastes des crises mondiales interdépendantes ». Une manière pour lui de s’associer au combat de cette organisation des Nations Unies qui plaide pour des échanges commerciaux plus justes et plus bénéfiques pour tous les pays. Et de poursuivre que « nous avons besoin d’une coopération internationale renforcée afin de bâtir un avenir où chaque nation, chaque communauté et chaque individu peut prospérer dans un environnement équitable ».
Concernant le contexte malagasy, le Chef de l’Etat a retracé les efforts engagés par le Gouvernement malagasy pour améliorer les secteurs du commerce et du développement, ainsi que pour faire face à tous les défis liés au contexte mondial afin d’arriver à une émergence. Il évoque notamment la récente adoption de la nouvelle loi sur les investissements et la refonte du code minier qui s’inscrivent parmi les principales réalisations visant à améliorer le climat des affaires.
Coopération internationale
Cette cérémonie a également été marquée par les interventions d’autres Chefs d’Etat comme le Président des Comores, Azali Assoumani et le Premier ministre de Tomer Leste, José Alexandra Gusmao ainsi que l’intervention par visioconférence du Président de la République populaire de Chine, Xi Jinping. Ce dernier a prôné l’importance d’une coopération économique « gagnant – gagnant » comme gage de stabilité. Le numéro un chinois a reconnu la nécessité d’aider les pays en développement afin de leur permettre de suivre la tendance vers le développement sous tous ses aspects. Le Chef de l’Etat chinois a, d’ailleurs, annoncé une nouvelle contribution de la Chine pour la CNUCED à hauteur de 20 millions de dollars pour les cinq prochaines années. Le conseiller fédéral Guy Parmelin – représentant la Présidente de la Confédération suisse à cette cérémonie – a, quant à lui, rappelé l’importance d’un système commercial fort et fondé sur un cadre règlementaire clair pour la Suisse.
Les échanges dans le cadre de ce forum des dirigeants mondiaux à Genève se poursuivront ce jour par un dialogue entre les Chefs d’Etat, des représentants ministériels et des membres du secteur privé pendant lequel le Président Andry Rajoelina fera une nouvelle intervention afin de partager ses visions et son engagement pour le développement durable. « Tracer une nouvelle voix pour le développement dans un monde en mutation », est le thème retenu pour ce forum qui prendra fin demain et devra aboutir à l’élaboration de nouvelles stratégies en matière de commerce et développement.
Sandra R.
Pour la énième fois, nous revenons à la charge sur la nécessité absolue d’appliquer la gestion budgétaire basée sur une politique sévère d’austérité.
Les députés ont voté sans amendement le projet de Loi de Finances rectificative 2024. Deux points majeurs font la une de cette loi des finances votée à savoir, les coupes budgétaires drastiques et les subventions revues à la hausse accordées à la JIRAMA.
Au total 272, 32 milliards d’Ar ont été amputés des finances publiques de l’Etat. Des coupes qui permettront au Gouvernement de faire face à d’autres dépenses beaucoup plus urgentes. Ce sont des mesures encourageantes, des initiatives courageuses mais quelque part impopulaires. Certes, elles vont provoquer de sourdes grognes au niveau de certains ministères. Mais, en vertu de l’austérité absolue, il faut le faire. Nous dirions même qu’il fallait oser aller encore plus loin. N’oublions pas que le Président Rajoelina fraîchement élu en 2018, avait décidé de supprimer les grandes cérémonies et festins dispendieux du Nouvel An et du 26 juin. Un geste qui avait étonné plus d’un mais hautement sage voire judicieux pour sauvegarder la caisse de l’Etat. Nous encourageons d’oser aller loin dans ce processus d’austérité. On peut certainement, à titre d’exemple, revoir à la baisse le nombre des membres du Gouvernement. Après la proclamation des résultats définitifs des législatives, il est d’usage que l’on procède à un remaniement en fonction de la nouvelle configuration à l’Assemblée nationale. Sans doute, vu la tendance à travers les résultats provisoires de la CENI, l’IRMAR aura la majorité à l’Hémicycle, cependant la tradition républicaine veut qu’on recompose le Gouvernement. Aussi faut-il profiter de cette opportunité pour apporter du changement pour nommer un Gouvernement au nombre restrictif jusqu’à moins 20 ministres. A titre d’illustration comparative, en Inde le nombre des membres du Gouvernement de Narendra Modi, dernier en date, est de 71 pour une population de 1, 417 milliard. Démographiquement, elle a dépassé la Chine et sur le plan économique, l’Inde se trouve dans le top 10 des puissances du monde. Madagasikara avec au max 30 millions d’habitants et parmi les cinq pays les plus pauvres du monde doit supporter 28 ministres. A nous d’en conclure ! Certes, comparaison n’est pas raison, dites-vous. Mais, scruter les bons comportements des autres pour en reconsidérer les nôtres n’est pas un péché ni un vice ! « Ny soa fianatra » disent nos aïeux. Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Des années durant, nous n’avions de cesse de soulever l’intérêt capital de revoir notre politique d’administration budgétaire et financière qui, en fait, donne l’allure d’un gaspillage ou carrément d’une dilapidation de la Caisse publique.
Le second point de la une de la LFR 2024 est le maintien des subventions, revue à la … hausse, allouée à la JIRAMA d’un montant de 475 milliards d’Ar. Une décision qui ne laisse point les observateurs indifférents. Jusqu’à quand devra-t-on subventionner cette Société nationale ? A la rigueur, ne devrait-on pas le dégraisser sinon faire des coupes sur ses charges fixes dont entre autres l’entretien salarial du personnel en situation pléthorique.
Il est grand temps de revoir notre politique nationale en matière de gestion des ressources nationales, des finances publiques. Il ne faut pas avoir honte de revoir notre copie.
Ndrianaivo
En début de semaine, des photos et vidéos des fonctionnaires de la douane à l'aéroport d'Ivato sont diffusés sur les réseaux sociaux et largement partagés. Deux douaniers qui comptaient de billets de banque se trouvent sur ces photos. Et les commentaires des internautes n’y vont pas de main morte pour les qualifier de corrompus. Un qualificatif né de la source, une dame apparemment, ayant filmé en cachette la scène. Ces fonctionnaires auraient surpris un passager en partance pour l'étranger dimanche dernier, et celui-ci aurait omis de déclarer les devises en sa possession. D'après les infos véhiculées sur les réseaux sociaux pour légender les photos, ces douaniers auraient subtilisé les 75% de la somme saisie... Et le lynchage de ces douaniers par les internautes ne se fait pas attendre. Sans la moindre vérification de la véracité de l'information, la haine se déferle sur ces fonctionnaires qui, pourtant, selon une source avisée et non officielle, n'ont fait que leur travail et sont dans leur bon droit.
Le passager en question avait en sa possession 7.500 euros sans aucune pièce justificative. Il aurait affirmé par la suite qu'il ne possède que cette somme mais la fouille de ses bagages auraient permis de retrouver 13. 000 euros bien cachés.
Le passager reconnait les infractions et a demandé la transaction d'usage en pareil cas au lieu d'un transfert du dossier au tribunal. Un procès-verbal mentionnant l'amende à payer a été signé par le passager en question. Tout est ainsi fait dans les règles apparemment. A moins que ce silence et l'inaction de l'Administration douanière signifient qu'il y a anguille sous roche. Dans ce cas, elle doit agir en sanctionnant les fautifs et remercier la "lanceuse d'alerte". Par contre, si aucune faute n'a été commise par ces douaniers pris en photo et sur qui s'abattent des propos haineux frisant la vindicte populaire, l'Administration douanière doit protéger ses éléments en utilisant les armes autorisées par la loi en vigueur pour faire face à cette incitation à la haine et diffamation. Attendre et voir....
La Rédaction
Etre lanceur d’alerte coûte cher à Madagascar. Ce n’est pas à Angélique Annie Razafindrazoary de contredire ce constat. D’épreuves en épreuve, cette femme battante et son époux Stéphane Décampe ont passés ces dernières années. Meurtre d’un proche collaborateur, menace de mort en face-à-face et abattage des animaux sauvages sous leur protection en sont des exemples réellement vécus.
Jeudi dernier, aux environs de minuit, un incendie manifestement d’origine criminelle s’est déclaré sur leur propriété localisée sur la rive gauche du Canal des Pangalanes au niveau du village d’Andranokoditra, dans la Commune rurale d’Ambinaninony, Brickaville, à une soixantaine de kilomètres au sud de la ville de Toamasina. « Hier soir à minuit, quelqu’un est venu pour mission de brûler le cœur de l’hôtel (Hôtel Pangalanes Jungle Nofy, ndlr), sa cuisine et le restaurant », a rapporté le propriétaire sur les réseaux sociaux.
Le feu a été vite maîtrisé grâce à une réactivité salvatrice d’une équipe de bénévoles de l’association française Armada, présente depuis quelques jours dans la localité pour des œuvres humanitaires une fois par an à Madagascar. L’incendie a épargné le restaurant. Même si aucune perte en vie humaine ni blessure n’ont été déplorées, les dégâts ont été assez importants. « Nous avons perdu la cuisine et vraiment tout ce qu’il y a avait dedans », a déploré le propriétaire en gardant son sang froid.
Le couple franco-malagasy dit ne pas avoir encore porté plainte. L’identité du suspect ou des suspects n’est pas encore connue non plus. Les activités commerciales de l’hôtelier-restaurateur continuent comme si de rien n’était grâce à l’instantanéité des soutiens des amis qui se sont mobilisés pour lui venir en aide sur-le-champ. Il s’agit en effet d’un coin de rêve où des VIP et membres de la jet-set ont l’habitude de passer des moments de détente.
C’est aussi le centre de commandement de la protection de la forêt classée de Vohibola abritant des espèces endémiques qui n’existent nulle part ailleurs comme la plus petite grenouille et le plus petit caméléon au monde. Sa richesse naturelle exceptionnelle fait de cette forêt un terrain favorable à toutes sortes de trafic. La lutte contre les activités illégales à l’intérieur du site afin de le protéger voire sauver expose les responsables de l’association Razan’i Vohibola à des risques permanents.
Les trafiquants et leurs complices mènent la vie dure à sa présidente, la lanceuse d’alerte Angélique Annie Razafindrazoary, et son époux. Armé de courage, le couple ne se laisse jamais faire facilement. Les différentes organisations œuvrant pour la nature et les droits de l’homme ne le laissent pas non plus se battre seul. De plus en plus d’actes criminels ciblent les lanceurs d’alerte à Madagascar ces derniers temps. Ces personnes ont besoin de protection. Une nouvelle loi devrait être adoptée en leur faveur.
M.R.