Un jour à peine après l'intense fusillade qui a secoué Amparihy kely, Fokontany d'Andohan'i Mandroseza, l'affaire continue de retenir l’attention des observateurs. Selon les dernières informations, un ancien haut fonctionnaire de l'Etat figure dans la liste des 5 bandits abattus au cours de leur échange de tirs avec les gendarmes. L’identité des quatre autres bandits tués en même temps que le concerné n'a pu être encore révélée ni confirmée. Une vaste zone d'ombre plane encore sur cette affaire.
Les informations recueillies révèlent par ailleurs que le véhicule Toyota blanc non immatriculé utilisé par les malfaiteurs, et qui appartient à un service administratif, a été repéré au moins trois fois dans différents endroits où des assauts de bandits sont survenus ces derniers temps. La première de cette série remonte au 31 octobre dernier à Anjanamasina, Ambohidratrimo lors d'un assaut visant un haut responsable des impôts. Puis, le 19 novembre dernier, c'était durant l'agression d'un commerçant chinois à Talatamaty, enfin, comme on venait de l'apprendre récemment, c'était au cours d'une énième tentative du gang pour frapper un autre sale coup à Andohan’i Mandroseza.
Mais pour revenir spécialement au raid lancé par ce gang le 31 octobre dernier, les assaillants, pour mieux tromper le haut responsable des impôts victime, se faisaient passer pour des agents du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). Et ils avaient leurs badges. De toute façon, un encrier ou des tampons de l’organe anticorruption, auraient été retrouvés à bord du même 4x4 à Andohan’i Mandroseza, après la fusillade d'avant-hier. Les bandits semblaient ne pas du tout réaliser que le domicile de la victime, est équipé de caméras de surveillance. C'est de cette manière qu'on a pu repérer la même Toyota Land-Cruiser des bandits, qui y ont fait main basse sur une somme de 50 millions d'ariary appartenant à la cible. Puis vint surtout le tour du Chinois victime à Talamaty pour relater à son tour ce qui lui était arrivé. Il a bel et bien confirmé avoir vu le même véhicule Toyota mais aussi les 5 suspects, qui ont perpétré l'attaque. Cette dernière s'est soldée par le vol de bijoux, ainsi qu'une certaine somme.
Pour revenir finalement sur le cas de l'ex-haut fonctionnaire impliqué dans ces actes de banditisme, et qui avait été éliminé avec ses 4 acolytes armés, par la Gendarmerie mardi dernier, les témoignages de quelques employées de l'organisme ministériel où il travaillait de son vivant, et que nous avons pu rencontrer hier, ont confirmé que le défunt était bel et bien leur ancien supérieur : "Il a cessé de travailler en mars dernier, pour problème de santé. Puis, nous ne l'avons plus revu au bureau depuis", déclare une employée.
"Nous n'avons rien su de ce qu'il a fait, et ce qu'il était devenu, depuis", confie une collègue à notre interlocutrice. De son côté, son successeur dans ce poste à responsabilité au sein de l'INSTAT, puisqu'il s'agit de ce bureau administratif, est sorti du silence, hier. Dans un récent communiqué, il dément qu'il n'a rien à voir avec les faits survenus à Andohan’i Mandroseza", a-t-il expliqué. Et de poursuivre que le véhicule tout-terrain utilisé par les bandits avait été attribué à son prédécesseur en 2020. Et que l'ex-haut responsable de l'Etat en cause a été sommé de restituer la Toyota à l'administration le 19 juin dernier, et qu'il avait un délai, qui a été fixé le 7 juillet dernier pour s'exécuter. Une lettre officielle lui avait été soumise à ce dessein, et ce, avec les mesures adéquates en cas de réticence de sa part. Mais l'ex-haut responsable tué dans cette fusillade, n'a jamais voulu se montrer coopératif. L'enquête suit son cours.
Le défi est de taille. L’enjeu délicat ! Une intervention urgente. Le décryptage sommaire et immédiat du contexte général qui prévaut dans le pays se résume en ces quelques termes.
On croit savoir que selon des sources dignes de foi, la publication officielle des résultats définitifs aura lieu incessamment. Une information largement diffusée par certains organes de presse de la Capitale le confirme. Et l’opinion de s’interroger « pourquoi ? » Pourquoi cet empressement sinon cette célérité ? Y a-t-il urgence quelque part ? Oui, il y a urgence !
En fait, tout est urgent ! Dans ce pays qui est le nôtre, la continuation des travaux de redressement entamés durant le premier mandat doit logiquement reprendre sans tarder. D’aucuns se rappellent du leitmotiv du discours d’investiture du Président de la République fraichement « intronisé » à Mahamasina le 19 janvier 2019. En effet, lors de cette solennelle cérémonie, au moment de son intervention inaugurale, Rajoelina Andry Nirina martelait que la misère, dans laquelle le pays se trouve coincé, nécessite des actions urgentes. Le peuple souffre de la pauvreté qui, en réalité, étouffe. Parallèlement, la troublante situation sécuritaire inquiète au plus haut point. La population des villes comme celle des campagnes vit dans une psychose innommable. Les bandits de tout acabit, des « desperados » en puissance, sèment la terreur. Pauvres ou aisés subissent le même calvaire ! Bref, « tout est urgent » !
La pandémie de la Covid-19, ce terrible et macabre hôte qui débarque sans être convié, compromet la suite à donner de tous les efforts entrepris. Un hôte indésirable qui écrase tout ce qui bouge sur son passage. Le pays traversait comme tous les autres ayant contracté ce virus de la mort des moments de dures épreuves. L’économie, la principale cible, s’agenouille. La consigne phare, le confinement, ne donne aucune chance au développement des activités productives et ce dans tous les domaines confondus. Le tourisme, un secteur hautement porteur pour l’économie nationale mais un secteur délicat voire fragile supporte mal, très mal, les impacts destructifs de la Covid -19. Les effets collatéraux de cette funeste pandémie réduits presque à néant tous les efforts engagés. En somme, les trois ans ou presque de la contamination ont été durs à avaler pour tout le pays.
Le second semestre de 2022, grâce au ralentissement progressif de la force de frappe et de l’expansion de la pandémie et surtout aux efforts de relance actés, l’économie nationale redémarre timidement, au début, et actuellement les différents domaines d’activités sont en phase d’atteindre la vitesse de croisière. Raison majeure pour laquelle il faut ne pas laisser libre les détracteurs du régime faire aboutir leur funeste objectif au risque de déstabiliser le pays et au final de porter atteinte aux assises de l’économie du pays. L’exemple du tourisme dont l’essor se confirme ne nous permet pas de conduire le pays vers l’impasse. La fréquence de plus en plus croissante des croisiéristes qui accostent, à titre d’exemple, nous encourage à maintenir le cap.
Par ailleurs, la recrudescence des actes de banditisme qui risque de sonner le glas exige que l’on soit toujours vigilant et agir sans tarder afin que le mal, les violences de tout genre, ne prenne pas trop de regain.
Des cas confirmés de Covid-19 dans plusieurs Régions. La pandémie refait surface à Madagascar. Depuis le début de ce mois de novembre, quelques patients sont hospitalisés à Antananarivo, selon une source médicale. Pourtant, aucun décès n'a été enregistré pour le moment. Ils sont tous testés positifs avec le PCR.
Un autre médecin, d'une clinique privée de la Capitale de confirmer que beaucoup confondent le symptôme de la Covid-19 avec la grippe forte, la fatigue, la diarrhée. Ils s'inquiètent plus par rapport aux dernières vagues. Cinq personnes sur 10 qu'il accueille chaque jour sont atteintes d'une forte grippe, selon lui. « Nous ne disposons pas encore de test PCR. Sur ce, nous donnons un traitement à base d'Azithromycine et de Magné-B6 pour les patients qui présentent des symptômes similaires à la Covid-19 ». Le changement climatique, la pollution de l’air ainsi que les précipitations intercalées avec la chaleur sont les principales causes du retour de la Covid-19 à Antananarivo.
Face à cette situation, certains établissements scolaires ont pris la décision de reprendre le port du masque en classe. « Cette décision a été prise afin de lutter contre la propagation de la Covid-19 en milieu scolaire. D'autant plus que le nombre d’élèves qui sont absents pour cause de maladie ont augmenté, ces dernières semaines », soutient la directrice d'une école primaire à Amboniloha.
Outre le port du masque pour les élèves et le personnel, la désinfection a été déjà effectuée tous les deux semaines. Mais face à cette situation, l'opération a été renforcée.
Il y a une semaine, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis à jour ses lignes directrices sur les traitements contre la Covid-19. Dans ces orientations, l’OMS révise les taux de risque d’hospitalisation pour les patients présentant une forme bénigne de la maladie. Les variants actuels du virus responsable de la Covid-19 ont tendance à causer des formes moins graves, tandis que les niveaux d'immunité sont plus élevés du fait de la vaccination, d'où une réduction des risques de maladie sévère et de décès chez la plupart des patients. Ces lignes directrices actualisées incluent de nouvelles estimations du risque de référence d’admission à l’hôpital chez les patients atteints d’une forme bénigne de la maladie. Ils aideront les professionnels de la santé à identifier les personnes ayant un risque élevé, modéré ou faible d’hospitalisation et à adapter le traitement en fonction des lignes directrices de l’OMS.
Interrogé, un responsable au niveau du ministère de la Santé publique affirme que le pays fait face à une grippe saisonnière. Les conditions climatiques favorisent la propagation des virus. La grippe n’est pas seule, une résurgence des cas de Covid-19 n'est également pas exclue. Notre interlocuteur se veut rassurant en indiquant que le virus est aujourd'hui comparable aux autres virus de la grippe et le nombre de cas est relativement faible. La garantie d'une guérison dépend de la manière dont chaque personne se soigne, souligne-t-on.
Anatra R.
A quelques jours de la proclamation des résultats, il ne fait aucun doute qu’Andry Rajoelina sera réélu avec un score sans appel. Certains leaders du collectif livrent un dernier combat désespéré pour sauver l’honneur. Ils comptent faire des miracles en manipulant quelques syndicalistes éclopés et en inondant les réseaux d’intox. Les suiveurs du collectif se réfugient dans le silence en espérant à tort que leurs excès seront oubliés et qu’ils échapperont au retour de flamme.
Comme il fallait s’y attendre, les candidats de l’Opposition se sont essoufflés. Les grandes gesticulations et les déclarations péremptoires ont laissé la place à l’amertume. La lourde défaite est difficile à digérer. L’échec était couru d’avance, compte tenu de leur refus obstiné de prendre part à la campagne électorale. Ils ont payé le prix de leur subversion et de leur désertion.
Un second tour de scrutin aurait pu avoir lieu si les membres du collectif avaient formé un bloc. Aujourd’hui, ils se mordent les doigts car leur tactique a été mauvaise de A à Z. Même s’ils avaient l’air groupés au début en lançant les mêmes hurlements de loup, ils n’ont pas réussi à s’entendre sur l’identité du chef de la meute. Refusant le diktat de Marc Ravalomanana, Siteny Randrianasoloniaiko a choisi de se désolidariser du groupe qui s’est peu à peu fissuré.
Baroud d’honneur avant la fuite
Des leaders du collectif des candidats ont annoncé qu’ils contesteront les résultats définitifs en alignant de prétendues preuves d’irrégularités du scrutin. Cet ultime mécanisme de défense était prévisible puisqu’ils ont toujours contesté à tort la partialité de la CENI et de la HCC. Ils étalent une fois de plus leur mépris du choix des électeurs et des fondements de la République.
Cette contestation des résultats à venir est davantage un pas en arrière plutôt qu’un bon en avant. Les opposants défendent leur carrière et leur égo mais non pas l’intérêt supérieur de la nation. Cette résistance irresponsable est absurde dans la mesure où les dix candidats ont refusé de participer à la campagne officielle et de voter. Ce sont eux qui ont tourné le dos à la démocratie. Cette contestation des résultats, qui constitue un déni de réalité, est le baroud d’honneur. Il s’agit pour le collectif des opposants d’entretenir jusqu’au bout une atmosphère belliqueuse avant de prendre la fuite.
La Rédaction
La fête n'est pas finie. Après avoir cartonné lors son ultime concert pour ses fans résidant en France, le 29 octobre dernier, Henri Ratsimbazafy est de retour au pays. Il ne compte pas prendre congé. A cet effet, il entamera une autre prestation pour satisfaire ses inconditionnels, toujours dans le cadre de ses 90 ans. Puisqu’une année de plus se fête automatiquement, il est impensable de laisser passer 90 années sans faire une grande célébration. C’est ainsi que dear Henry a décidé de faire un spectacle au début du mois prochain. Il arpentera l’antre de l’hôtel-restaurant Les Cygnes, sis à Mandrosoa-Ivato, le vendredi 1er décembre à partir de 20h. Certes, cet immense artiste ne peut se résoudre à abandonner sa passion et décide encore de chanter pour le plus grand bonheur de ses fans, mais également pour faire revivre le bon vieux temps à travers les tubes que le public n’a jamais oubliés. Le connaissant, le chanteur offrira aux heureux privilégiés des moments inoubliables, en réinterprétant ses tubes intemporels tels que « Fiaran-dalamby », « Fitiavan’ankizy », « Ianao », « Indro tazako », ou encore le fameux « Lamba blanc », sans oublier les nombreux autres titres, exactement comme on les a vus et entendus sur scène, il y a plusieurs décennies.
Inoxydable
Henri Ratsimbazafy ne fera jamais de concert d'adieu. Comme il l’a dit, « je continuerai de chanter jusqu’à mon dernier souffle », Henri ne peut pas s’éloigner du monde artistique. Puisque la musique, c’est sa vie, une passion qu’il n’a pas perdue même après plus d’un demi-siècle passé derrière le micro. Il faut savoir que ce chanteur, auteur et compositeur de renom a fait son entrée dans la sphère musicale dans les années 60. Consécutivement en 1962 et 1963, il a remporté le concours « Grand prix de la chanson française à Madagascar », organisé par le Centre culturel Albert Camus et le ministère de l’Information, grâce à ses titres « Samba tyrolienne » et « Dans tes yeux ». Sa particularité par apport aux autres artistes, c’est que dear Henry n’interprète que ses propres compositions. Il a expliqué que c’est par crainte de commettre l’irréparable, c’est-à-dire faire une fausse interprétation, qu’il ne chante pas les morceaux des autres artistes. Il possède à son actif plus de 200 chansons. Bref, à 90 ans, avec une longue carrière, Henri Ratsimbazafy ne cesse d’étonner. Pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister au grand show qu’il a offert au CCEsca Antanimena au mois d’avril dernier, il est encore possible de faire une séance de rattrapage lors de ce concert qui aura lieu à l’hôtel-restaurant Les Cygnes, Ivato.
Si.R
Un rebondissement dans l'affaire liée à l'assassinat de Harisoa Zouzier Noelina, qui fut de son vivant une employée de la Commune urbaine d'Antsirabe, fait qui remonte le 12 septembre dernier. Une transaction de terrain, serait à l'origine de ce drame. D'après un renseignement, une personne, qui prétendait posséder un terrain, a proposé de la revendre à l'ex-salariée de la CU d'Antsirabe. Et que cette dernière aurait déjà fait un paiement, soit à hauteur de 80 %.
Mais le 12 septembre dernier, l'affaire a brusquement basculé dans l'horreur, date à laquelle l'ex-secrétaire au sein de la CU d'Antsirabe était venue voir personnellement la rabatteuse ou « mpanera » au domicile à celle-ci. De toute façon, cette dernière a pris la fuite, depuis.
Ce jour terrible du 12 septembre, la victime s'y était rendue afin, semble-t-il, de finaliser les dossiers administratifs de la transaction avec la « mpanera ». Malheureusement pour la pauvre fonctionnaire dupée, le terrain promis est loin d'exister. Car au lieu d'une affaire conclue, c'était la mort qui l'attendait, au contraire, chez cette intermédiaire, qui vit avec sa mère et sa sœur.
Et là, l'ex-employée de la CU d'Antsirabe a vécu les derniers moments de son existence car liés à son assassinat : on l'a étouffée jusqu'à ce que mort s'ensuive avec un sachet noir plein de scotch. D'ailleurs, le sachet en question aurait été retrouvé encore sur la victime lorsque les gendarmes l'ont exhumée dans un coin de la cour de la propriété de cette « mpanera » et les siens.
A propos, la mère ainsi que la sœur de cette « intermédiaire » ont été placées en garde à vue au bureau de la Gendarmerie à Antsirabe. Elles sont soupçonnées d'être des complices dans ce crime barbare. Une source a avancé que la fugitive aurait cru que la victime aurait emmené une forte somme d’argent au moment où la première était venue chez elle pour peaufiner les paperasseries, une allégation que la Gendarmerie n'a pas officiellement confirmée.
Revenons aux faits. La disparition subite de Harisoa Jouzier Noelina depuis le 12 septembre dernier, a suscité de vives inquiétudes chez ses proches, mais aussi ses collègues qui travaillent à la Commune. Mais l'enquête menée par la Gendarmerie a finalement porté ses fruits. Dimanche dernier, le corps de la victime avait été finalement retrouvé mais enterré dans la cour de la maison de cette « mpanera ».
En attendant une confirmation, il faut savoir que cette ex-employée de la Commune urbaine d'Antsirabe vivait avec sa fille. Et que c'est cette dernière qui a informé sinon donné l'alerte aux autorités locales après que sa mère n’a plus donné aucun signe de vie.
F.R.
Les armes ont crépité et le sang a giclé à Tanambao Amparihy kely, non loin de l'ambassade de Norvège située à Andohan'i Mandroseza, hier vers midi. Et quelques moments après que les tirs ont finalement cessé, on a pu recenser 5 corps inanimés gisant sur le bitume. Ce sont les membres d'un gang venus à bord d'un véhicule tout-terrain Toyota Land-Cruiser et aussi en moto pour commettre un forfait. Les victimes ont été frappées dans différents points de leurs corps par les balles lors de ces violents échanges de tirs qu'ils ont eus avec les gendarmes de la Brigade Tanà-ville, mais aussi des militaires. « Au plus fort moment du duel d'artillerie, j'ai vu certains parmi les suspects courir se cacher dans les maisons des riverains », explique une femme, témoin à la scène. Seuls deux autres suspects, qui étaient en moto, ont pu s'échapper de cette fusillade qui a décimé le gros de la bande. Ces fugitifs ont porté des uniformes semblables à celles des éléments des Forces. Nous y reviendrons encore.
Pour l'heure, les versions avancées sont encore confuses pour tenter de comprendre l'issue sanglante de ces escarmouches entre les suspects et les Forces de sécurité. L'une, qui est considérée comme officielle, a allégué que ces bandits ont débarqué dans le secteur afin de prendre d'assaut une villa. Mais là encore, il n'existe aucune précision à propos de cette villa, encore moins concernant son propriétaire.
La deuxième version, qui est d'une autre source, a avancé que le gang venait de terminer sa mission, qui consisterait justement à attaquer cette même villa. A cause de cette situation, la circulation fut interrompue pendant au moins une 45 minutes sur cette voie qui passe à la hauteur de cette représentation diplomatique étrangère.
Outre les 5 armes de poing que les assaillants tués ont utilisées, le véhicule avait été aussi confisqué par la Gendarmerie. De leur côté, un témoin a affirmé avoir vu des liquidités, d'une certaine quantité à bord du 4x4. D'ailleurs, les enquêteurs recherchent le propriétaire du véhicule. Les dépouilles des suspects éliminés ont été transportées à la morgue de l'HJRA, Ampefiloha. On n’a trouvé sur eux aucune pièce d'identité. L'enquête suit son cours.
Franck R.
Un pilier économique essentiel. La pisciculture joue un rôle important dans l'économie malagasy, soutenant 273 827 pêcheurs artisanaux en mer et en eau douce. Cette activité dynamique n'est pas simplement une source de revenus, elle est également le moteur financier de plus de 65 000 familles à travers le pays, selon le ministère de la Pêche et de l'économie bleue. En 2022, la production de la pêche artisanale a atteint 98 000 tonnes, illustrant la croissance constante de ce secteur vital. Cette réussite n'est pas seulement une histoire de chiffres, mais aussi une narration d'amélioration du niveau de vie pour de nombreuses communautés malagasy. La contribution de la pêche artisanale à l'amélioration du niveau de vie et à la lutte contre la pauvreté ne peut être négligée. Non seulement elle offre des opportunités d'emploi aux pêcheurs locaux, mais elle crée également des retombées économiques positives qui se répandent à travers tout le tissu social.
Relâchement massif d'alevins
Madagascar, riche de ses lacs favorables à la pisciculture, lance actuellement une campagne de rempoissonnement, dirigée par la Direction régionale de la pêche et de l'élevage de bétail (DRPEB). La DRPEB orchestre une opération de lancement d'alevins dans les lacs d'Analamanga, en respectant la période de fermeture des eaux édictée par le ministère. Au lac de Tsiazompaniry une superficie de 2 333 ha, une zone stratégique de la région, 20 000 tilapias et carpes ont été déversés en collaboration avec trois organismes couvrant les Communes d'Ambohimiadana, Tankafra, Morarano, et Anosibe Trimoloharano. Au lac Mamamba, situé à Amboaroy, District d'Ambohidratrimo, l'opération a permis le relâchement de 10 000 carpes et 1 000 trondro gasy « « cyprins dorés, » grâce à la collaboration avec l'organisation locale Loharanontsoa. Cette démarche vise à accroître la production de poissons, améliorant ainsi les revenus des pêcheurs. L'objectif ultime est d'augmenter la consommation de protéines animales, contribuant ainsi à l'autosuffisance alimentaire tant recherchée par l'Etat.
Gestion durable pour une pisciculture prospère à Madagascar
A Madagascar, l'essor vers une gestion durable de la pisciculture, notamment de l'élevage de carpes, de trondro gasy, et de tilapia, prend une importance. Ces espèces, prisées sur le marché national, deviennent des acteurs essentiels dans la quête de renforcement de la sécurité alimentaire et de stimulation de l'économie locale. Ces poissons, fortement demandés sur le marché national, représentent non seulement une source de protéines mais également un moteur économique. Les associations de pêcheurs impliquées dans cette initiative se sont engagées à respecter leurs obligations en matière de gestion durable de ces ressources aquacoles. Cet engagement souligne l'importance de préserver l'équilibre des écosystèmes lacustres malagasy. Au-delà de l'aspect nutritionnel, l'élevage de ces espèces génère des opportunités économiques majeures. Le trondro gasy, espèce endémique, et le tilapia sont devenus des moteurs économiques, créant des perspectives de revenus pour les pisciculteurs et stimulant l'économie locale par une demande croissante. En offrant une alternative viable à la pêche traditionnelle, l'élevage de carpes, trondro gasy, et tilapia permet aux communautés locales de diversifier leurs moyens de subsistance. Ces espèces, connues pour leur adaptabilité aux conditions locales, s'inscrivent comme des solutions flexibles aux besoins changeants des populations. La promotion ciblée de l'élevage vise également à instaurer une gestion pérenne des ressources aquacoles. En mettant l'accent sur la préservation et la reproduction contrôlée, ces programmes visent à assurer la durabilité de ces espèces emblématiques dans les écosystèmes lacustres malagasy.
Carinah Mamilalaina