Du sang neuf sur les écrits de Rado. Le seul et unique Georges Andriamanantena a eu 100 ans lundi dernier s’il était encore de ce monde. C’est un événement qui se doit d’être célébré aussi bien pour honorer sa mémoire que son héritage littéraire, mais également pour faire savoir à la future génération la grandeur de ses œuvres. Il était l’un des poètes et auteurs-compositeurs le plus célèbre à Madagascar.
Dans une nouvelle déclaration hier, le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) soutient que la situation actuelle pouvait mener à des graves incidents, et même des blessés graves. Avant que cela n’arrive, le Conseil a exhorté tous les acteurs de la vie politique à cesser immédiatement leur démarche nuisible et de revenir aux dialogues.
En effet, les débordements d’éléments incontrôlés peuvent nuire à leur mouvement. Le FFKM appelle ainsi à la conscience des acteurs pour le bien du peuple malgache. A Antananarivo, une bonne partie de la population a d’ailleurs marqué leur mécontentement à cause des désagréments que les manifestations du collectif des candidats ont occasionnés. En citant par exemple, la coupure des rues, la fermeture des boutiques et magasins et autres stress engendrés.
Une déclaration claire et ferme. A peine deux jours après son intervention spéciale sur plusieurs chaînes de télévision privée de la Capitale, l’ancien Président Andry Rajoelina s’est de nouveau exprimé sur la situation politique dans le pays hier à son quartier général à l’Arena, Ivandry. Ce fut lors du lancement officiel de la plateforme IRMAR (Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina).
Quelques heures après la tentative ratée d’envahir la place du 13 mai lundi, Rivo Rakotovao a publié sur les réseaux sociaux deux vidéos. Menace et insulte sont les points communs ces « deux courts métrages » avec comme acteur principal le président du parti HVM. Le premier a été tourné sur un lit d’hôpital où Rivo Rakotovao, après les premiers soins relatifs à la légère blessure due à un éclat de grenade lacrymogène, lance une menace sans détour à l’endroit d’un colonel de la Gendarmerie.
A 5.000 ariary le sac, la jacinthe d’eau ou camalote est devenue une source de revenus supplémentaires pour de nombreux ménages. En effet, cette plante a de nombreux apports en matière de nutriments, mélangés à d’autres ingrédients. Elle sert ainsi de nourriture pour le bétail, surtout en cette période de l’année où les pâturages sont à sec. Les plans d’eau de la Capitale comme le lac Anosy, les bassins de rétention d’eau du marais Masay ou d’Ampefiloha Ambodirano sont les principales sources pour les vendeurs.
Selon l’un des ramasseurs de cette plante, un seul homme peut remplir 10 sacs par jour, soit un gain de 50.000 ariary. En plus, la jacinthe d’eau se multiplie rapidement. « Si on n’arrive pas à écouler la marchandise en une seule journée, il est certain qu’elle sera épuisée le lendemain. Ce sont des éleveurs de vaches à lait et de lapins qui achètent la jacinthe d’eau. Autrefois, on était dans l’ignorance et considérait cette plante comme nuisible. Mais après des recherches et des articles vus sur Internet et les réseaux sociaux, il a été démontré qu’elle peut pallier le manque de nourriture pour les animaux de la ferme, d’où l’idée d’en cueillir et d’en faire notre business ».
Economie verte
Longtemps considérée comme une plante nuisible selon les pêcheurs, la jacinthe d’eau ou camalote a été neutralisée avec du pesticide. Mais ces opérations ont été vaines, car il s’agit d’une plante très résistante et qui s’adapte facilement au milieu où elle se trouve.
Cependant, les lacs qui sont envahis par la jacinthe d’eau deviennent pauvres en poissons. Les feuilles très épaisses et très enchevêtrées constituent un écran par rapport aux rayons solaires qui n’arrivent plus à s’infiltrer dans l’eau pour atteindre les algues. Par conséquent, la production primaire qui constitue la principale nourriture d’une grande partie des poissons et d’autres espèces aquatiques diminue.
Néanmoins, après les frustrations engendrées par la camalote, l’emploi de cette plante vivace aquatique est actuellement en passe de devenir un véritable enjeu environnemental et de création de petits emplois. En plus de servir comme une nourriture pour les animaux, elle peut également être transformée en bio-compost pour la culture. En effet, la jacinthe d’eau est très riche en sels minéraux. En la compostant, on obtient ainsi de l’engrais vert pour fertiliser les sols. Elle peut être également transformée en combustible et se substituer au charbon de bois. Enfin, la fibre issue de cette plante peut être également utilisée dans l’artisanat. On peut s’en servir pour tisser des paniers, ce qui diminue l’usage des sacs en plastique.
De nuisible à utile
L’enlèvement et la récupération de la jacinthe d’eau des plans d’eau de la Capitale ont donc deux impacts positifs : avoir une vue dégagée du lac et créer des activités génératrices de revenus.
Par ailleurs, cette plante permet de dénitrifier l'eau d'un bassin sachant qu'elle a un pouvoir dépolluant, notamment des métaux lourds comme le plomb. Dans certains pays, elle est utilisée dans les stations de purification d'eau.
Ainsi, plutôt que d’être considérée comme envahissante et nuisible, la jacinthe d’eau peut être valorisée et apporter un plus dans l’économie locale et nationale. Cela doit néanmoins être accompagné d’une volonté politique à encourager les chercheurs et sensibiliser les populations riveraines par rapport aux avantages de cette plante.
Nikki Razaf
Il vaut mieux vaut être pourchassés par les policiers municipaux que de vivre dans une période comme celle-ci. C'est ce que les commerçants décrivent la situation dans laquelle ils vivent actuellement.
Depuis samedi dernier, les commerçants aux alentours d'Analakely, Behoririka, Tsaralalàna, Mahamasina, Soarano et Anosy jusqu'à Ambohijatovo vivent dans l'angoisse et la terreur. D'après eux, ils ne peuvent plus exercer tranquillement. Hier, beaucoup de magasins, centres commerciaux, boutiques ou encore des stands situés au pavillon d'Analakely, Pochard et Ambohijatovo ont fermé leurs portes.
Pour les propriétaires de magasin, le fait de suspendre leur activité pendant une journée engendre plusieurs millions d’ariary de perte. En plus de cela, en cette période trouble, ils doivent renforcer l'effectif des agents de sécurité, d’après un gérant de magasin d'appareils électroménagers sis à Analakely. Certaines boutiques ont été encore ouvertes dans la matinée, juste avant que le premier gaz lacrymogène ait été lancé vers 11h. Travailler dans de si mauvaises conditions est la pire des choses pour les commerçants, engendrant ainsi du stress permanent, sans parler des éventuels casseurs et voleurs qui pourraient tirer profit de la situation.
Face à cette situation, les commerçants du centre-ville réclament la paix. « Nous ne devrions pas être punis à causes de ces gens riches qui ne cherchent que leurs propres intérêts. On préfère vivre tranquillement puisque tout ce qui se passe actuellement est l'œuvre d’une minorité des gens qui ne se soucient pas des autres. Même s'ils ne vont plus travailler, ils ne deviendront jamais pauvres », se lamente une mère de famille, commerçante au pavillon d'Analakely. « S'ils veulent vraiment le bien de la population, il serait préférable qu'ils nous laissent travailler en paix et qu’ils cherchent un autre moyen d'exprimer leur colère, mais non pas en sacrifiant notre activité et les études de nos enfants », poursuit-elle.
Pour les écoles situées aux alentours du centre-ville, les cours ne sont pas encore suspendus, mais des dispositifs ont été pris pour la sécurité des élèves. Il s'agit entre autres de la fermeture du portail, même durant l’heure du déjeuner. A cet effet, aucun élève ne peut sortir de l'établissement sans être accompagné.
Anatra R.
Un artiste malagasy représentera Madagascar sur l’échiquier mondial. La 5ème édition du Festival Réunion Graffiti a ouvert ses rideaux depuis dimanche dernier sur l’île de La Réunion. Encore une fois, Madagascar sera représenté par un artiste de talent qui répond au nom de Mat Li. Il prendra part à l’événement qui se tient jusqu’au 29 octobre prochain. Une occasion pour cet artiste d’étaler son savoir-faire sur le plan international et de montrer son talent parmi les autres artistes venant des quatre coins du monde qui participent au festival.
Comme à chaque édition, la programmation artistique de cet évènement possède cette même volonté d’attirer des grands noms de la scène internationale tout en soutenant les talents locaux. Ainsi, Réunion Graffiti compte 6 artistes internationaux pour cette édition, à savoir Belin (Espagne), Shiro (Japon), Besok (Allemagne), Sangue (Sénégal), Neethi (Inde) et Mat Li (Madagascar). Des artistes venus de France et une dizaine de « graffeurs » réunionnais seront également de la partie. Au programme du festival, il y aura une réalisation de fresques, workshop, ateliers et master class, initiation au graffiti, jam, concert, expositions individuelles et collectives, battle de danse urbaine et de graffitis.
Pour cette 5ème édition, le Festival Réunion Graffiti s’articule autour du développement durable, une démarche alignée sur la vision de Saint-Denis en tant que ville verte et durable. Cet événement cherche à unir l’art à la sensibilisation, au concept de vivre ensemble et à l’embellissement du territoire, soulignant ainsi l’importance de préserver notre planète pour les générations futures. En partenariat avec SDG, un Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations unies, le festival réunira une vingtaine d’artistes pour créer des œuvres liées au développement durable. L’Académie des camélias se trouvant sur l’île servira d’un lieu de création et d’exposition, impliquant ainsi les écoles locales.
Notons que « Réunion Graffiti » est un festival de graffiti et de « street art » organisé par l’île de La Réunion. Depuis 2019, artistes locaux, nationaux et internationaux se réunissent chaque année pour un moment d’expression et d’échanges dans l’océan Indien. Cet évènement comprend également des activités artistiques et ludiques réalisées régulièrement pour des publics de tous âges, amateurs ou débutants. Pendant un mois, La Réunion sera donc le carrefour des arts urbains.
Si.R
Le jeune Tuléarois de 18ans s’envole pour l’Hexagone pour un nouveau challenge. En effet, Jerry Pépin Rabibisoa du Club omnisport de la Police nationale (CosPN) quitte son club pour un autre. Il s’agit du Basket club Maritime (BCM) Gravelines Dunkerque. L’ailier malagasy de 2m02 vient de rejoindre officiellement son club ou il évoluera pour la nouvelle saison avec la catégorie Espoir du club, suite à la signature de son contrat le mois d’août dernier.
Effectivement, il sera le grand absent de la campagne africaine des policiers qui disputeront le road to BAL en fin de cette semaine. Rappelons que l’international malagasy a été détecté par le recruteur dudit club grâce à sa performance lors de la participation de l’équipe nationale malagasy « Ankoay » lors de la Coupe du monde des moins de 19ans.
Jerry Pépin a été officiellement présenté pour évoluer avec l’équipe espoir du club BCM. Une grande opportunité qui s’ouvre à lui. D’ailleurs, il n’aura pas aussi du mal avec son courage et sa performance sur le terrain d’intégrer au plus vite l’équipe pro. A noter que Jerry a été pressenti pour évoluer à Monaco mais cela a été classé sans suite. C’est un agent du Club BCM qui l’a contacté pour signer avec le club après avoir été convaincu de son jeu lors du Mondial U19. Pour sa première année, il évoluera en équipe espoir et aura des opportunités d’intégrer l’équipe pro s’il arrive à enchaîner avec de bonnes performances.
En effet, s’il évolue avec de bonnes performances dans cette équipe espoir, les portes pourraient s’ouvrir à lui afin d’intégrer l'équipe pro, en ce moment Pro A du championnat de France. Figurant en zone rouge, 16e au classement Betclic Elite.
Le BCM Gravelines-Dunkerque, un des clubs mythiques du basket français, présidé par Christian Devos, dispose d’un centre de formation ainsi que différentes catégories dont l’équipe pro, l’équipe espoir au sein de laquelle le Malagasy évoluera et l’équipe cadet.
Recueillis par E.F.
Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) a tiré la sonnette l'alarme par rapport à la menace grandissante qui pèse sur Madagascar concernant son intégration imminente dans la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI). Selon le GEM, Madagascar avait jusqu'à la fin du mois de septembre pour éviter cette inclusion dans la liste grise du GAFI. La Grande île est classée en « suivi renforcé » depuis 2018, ce qui représente le dernier niveau de risque avant l'infâme liste grise. Cette situation préoccupante mettrait en danger la crédibilité internationale du pays, un élément crucial pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers.
Le GEM insiste sur le fait qu'une telle classification pourrait ternir la réputation de Madagascar en matière de bonne gouvernance économique et financière, obstruant ainsi le développement économique, en entravant les investissements essentiels nécessaires à la croissance nationale. Le Groupement des entreprises de Madagascar lance ainsi un appel pressant aux autorités politiques pour l'adoption immédiate de l'avant-projet de loi contre le blanchiment de capitaux. Une révision de la loi actuelle sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est jugée impérative pour assurer la conformité aux 40 recommandations du GAFI, qui établissent les normes internationales en matière de lutte contre ces pratiques. Le GEM souligne que Madagascar mérite un environnement économique sain et une transparence financière exemplaire, éléments cruciaux pour stimuler la création d'emplois et améliorer les conditions entrepreneuriales.
Investissements étrangers
L'ensemble du pays dépend largement des investissements étrangers et nationaux pour soutenir son développement économique, et tout retard dans l'adoption de mesures anti-blanchiment de capitaux pourrait avoir des conséquences désastreuses. Le blanchiment de capitaux est une préoccupation mondiale, et le GAFI est en première ligne pour lutter contre ce fléau. Les 40 recommandations du GAFI servent de référence aux gouvernements et aux institutions financières du monde entier pour mettre en place des mesures efficaces. Madagascar, en tant que nation souveraine, doit également jouer son rôle en garantissant le respect de ces normes internationales. La liste grise du GAFI est un avertissement sérieux aux Nations qui ne prennent pas de mesures suffisantes pour contrer le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Elle signale aux acteurs financiers internationaux que des risques importants existent lorsqu'ils font des affaires avec des pays figurant sur cette liste, ce qui peut décourager les investissements cruciaux pour la croissance économique. Le GEM exhorte donc les dirigeants malagasy à agir de manière décisive pour éviter le péril imminent de la liste grise du GAFI. La communauté des affaires, les citoyens et le Gouvernement doivent travailler ensemble pour garantir que Madagascar reste un acteur respecté sur la scène internationale, prêt à accueillir les investissements nécessaires à son développement et sa prospérité économique.
Hary Rakoto