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Scène de violences gratuites lors d’un bar-karaoké du côté de Fenomanana, la nuit du samedi dernier. Les coups pleuvaient, notamment de savate, sans oublier ces menaces avec des armes, et ce, malgré les implorations des victimes, qui ont demandé pardon. Un groupe de quatre jeunes consommateurs dont deux jeunes femmes, avait été molesté de la pire façon pour une histoire de fille et de tour de chants, et surtout à cause de l’alcool. Les agresseurs les auraient frappés avec des bouteilles, quoique les victimes ne s’étaient pas opposées aux premiers, car préférant au contraire se cacher sous une table. Résultat, les quatre jeunes ont été tous blessés, dont un gravement. La nuit même, tous ont dû être évacués d’urgence à l’HJRA où la plupart a subi quelques points de suture ! Les soins ont dû se poursuivre vers les premières heures de la matinée, hier.
D’après un jeune homme du petit groupe, celui qui a préféré quitté l’établissement lorsqu’il a senti le danger planer, les agresseurs étaient au nombre de huit. Trois d’entre-deux seraient des membres des Forces de l’ordre, selon toujours ce même témoin. “Ils ont d’abord assené P. de coup de poing, après qu’ils lui ont tenu tête à cause d’un tour de chant », s’est-il souvenu. « Les assaillants, sous l’emprise de l’alcool, nous ont attaqués avec des bouteilles. Dans le chaos qui s’en était suivi, le propriétaire de l’établissement assistait à la scène sans rien dire, tout comme les agents en charge de la sécurité du lieu”, ajoute B., l’une des victimes. “Trois des 8 hommes sont des Forces de l’ordre mais en tenue civile. Et ils nous ont notamment snobés en affirmant qu’ils sont des employés et ont des relations au niveau de la Primature. En revanche, ils n’ont pas hésité à nous menacer avec des armes de poing”, relate-t-il.
Mais comment les choses ont pu en arriver là? A notre interlocuteur de préciser que ses amis et lui étaient devant le micro, sur le point de chanter, lorsque la situation a brusquement dégénéré. De leur côté, leurs adversaires, qui sont très costauds, auraient cherché à courtiser les filles du petit groupe de jeunes consommateurs. Puisque ces derniers ont feint de ne pas faire grand cas des avances que les inconnus auraient faites à ces dames, ces derniers se sont fâchés, et on connaît la suite. Aux dernières nouvelles, les victimes vont porter plainte contre leurs agresseurs. Affaire à suivre !
La Rédaction


Une autre bataille gagnée par le ministère de la Communication et de la Culture. Samedi dernier, le ministère de la Culture et de la Communication (MCC), les « mpikabary » (orateurs) ainsi que le peuple malagasy ont célébré la Journée nationale du « Kabary » ou art oratoire malagasy au palais d’Andafiavaratra. Ainsi, il a été établi que la date du 15 janvier est désormais décrétée comme Journée nationale du « Kabary » et va être célébrée comme tel chaque année. La raison du choix  de cette date est que c’était à partir du 15 janvier que la décision du Comité intergouvernemental de tous les pays de l'UNESCO ou Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, d'inscrire la langue malagasy au patrimoine culturel immatériel de l’humanité a pris effet. « C’est grâce aux efforts tant fournis que l’on a pu réaliser cet exploit. L’équipe du MCC avait mené un travail de longue haleine et effectué un long processus pour parvenir à ce succès afin de promouvoir la culture malagasy aux yeux du monde entier », a affirmé la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo lors de son discours.
De mémoire, c’était depuis l’année 2010 que le ministère de la Culture de cette époque a signé et soumis le document sur le « kabary » au Programme Mémoire du Monde pour être classé comme Patrimoine documentaire. Cependant, l'UNESCO avait rejeté cette requête, en affirmant que le Kabary était un « art oratoire » et ne pouvait pas donc être inclus dans le Patrimoine documentaire. Ce n’était qu’à partir de 2019, à l’arrivée de l’équipe actuelle de la Direction du MCC dirigé par la ministre Lalatiana Andriatongarivo, qu’il a été décidé de republier le processus à l'UNESCO et de compléter tous les documents nécessaires. Le MCC, pour sa part, n’a pas baissé les bras. Et après avoir entamé les différentes démarches, le Comité international pour la préservation de la propriété intellectuelle humaine approuve l'écriture du « Kabary malagasy » comme patrimoine de l’UNESCO, le 15 décembre dernier.

Fanfare
Le « Kabary » est ainsi le deuxième patrimoine culturel immatériel de l’humanité à être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO après le « Zafimaniry » en 2008. Il est à noter que seul le ministère chargé de la Culture est habilité à présenter des demandes d'inscription d’un patrimoine culturel à l'UNESCO, qu'il soit matériel (patrimoine culturel matériel mondial) ou immatériel (patrimoine culturel immatériel de l'humanité). Autrement dit, seul le ministère de la Culture peut représenter un pays, c’est ce qu'on appelle « Etat partie ».
Durant la cérémonie, les différents intervenants ont souligné l'importance du « kabary » dans la société malagasy, en témoignant que cet art oratoire fédère le peuple et fait partie de la culture quotidienne du peuple malagasy depuis plus de 600 ans. Et chaque Région de la Grande île le pratique en toute circonstance, que ce soit en cas d’évènement joyeux ou de deuil. Les « Mpikabary » (orateurs qui sont venus en masse durant la cérémonie ont exprimé leur joie et leur gratitude. En effet, ils attendaient ce moment depuis longtemps. Cette démarche au niveau international nous sera d'une grande utilité dans la promotion de la culture et de l'identité malgaches. A mentionner que tous les orateurs (« Mpikabary ») de toute l'île étaient représentés lors des festivités. Le MCC, de son côté, a également déposé une autre  demande  pour inscrire les  « Hira gasy » (chansons traditionnelles malagasy)  et l’église catholique d'Ambodifotatra Sainte-Marie comme patrimoines mondiaux de l’UNESCO. Une autre affaire à suivre !
Sitraka Rakotobe   



Jour J. La rentrée scolaire du 3è bimestre de cette année se fera ce jour pour les 8 Régions concernées par son report à cause de la Covid- 19. Il s’agit des Régions d’Analamanga, Vakinankaratra, Atsimo Atsinanana, Atsimo Andrefana, Anosy, DIANA et Matsiatra Ambony. C’est également le cas pour la Région de Boeny, où les cours ont été suspendus depuis le 6 janvier dernier à cause de l’évolution de la pandémie. Les autorités hiérarchiques, depuis la Direction régionale de l’éducation (DREN) jusqu’aux directeurs d’établissement public et privé se sont préparés à cette reprise des cours depuis ces derniers jours. Ces responsables restent toutefois sur le qui-vive, notamment pour assurer la protection des élèves face à une éventuelle dégradation de la situation. La désinfection de toutes les salles de classe ainsi que l’enceinte des établissements fait partie des mesures appliquées avant cette rentrée. A cela s’ajoute le renforcement des mesures sanitaires, dont la mise en place de dispositifs de lavage des mains avec du savon ou l’achat de gel hydroalcoolique et de thermomètre frontal, selon les témoignages des directeurs d’établissement. Certains s’attendent à l’absence des élèves vulnérables, raison pour laquelle ils ont déjà préparé des leçons et exercices à faire à domicile.
Des organisations s’imposent
Pour des établissements privés, l’organisation fixée depuis les vacances de Noël est maintenue. « Nous allons toujours passer aux cours par alternance, comme convenu avec les parents. Les élèves d’une classe vont être divisés en 2 groupes, l’un va suivre les cours dans la matinée et l’autre dans l’après-midi, du moins jusqu’à ce que les statistiques liées à la Covid- 19 chutent », nous confie la directrice d’un collège privé sis dans le 2è Arrondissement d’Antananarivo.  Cette alternance se fera autrement pour certains établissements. « Un groupe d’élèves suivront les cours chaque lundi et mercredi et l’autre tous les mardis et jeudis. Le vendredi sera dédié pour la désinfection ou autres mesures sanitaires indispensables », avance le proviseur d’un lycée privé dans l’Atsimondrano.
Pour sa part, le ministère de l’Education nationale (MEN) insiste sur l’application du protocole sanitaire et pédagogique. Outre le respect des gestes barrières, y compris la distanciation sociale d’un mètre, l’opérationnalisation d’un comité de vigilance dans chaque établissement, lequel se charge du suivi et du contrôle sanitaire des élèves, est également exigée. Aussi, un élève, enseignant ou personnel administratif présentant un quelconque symptôme de maladie ne devrait être admis. Son retour en classe nécessite un certificat médical attestant sa bonne santé.  Selon toujours le protocole, une classe devrait être fermée temporairement si 3 élèves sont atteints de Covid- 19. La fermeture d’un établissement pour 14 jours est exigée si 3 de ses classes présentent des cas positifs.
Quoi qu’il en soit, les élèves présents en classe ou gardés chez eux devraient avoir le même niveau. Raison pour laquelle des livrets d’auto-apprentissage sont disponibles auprès des DREN et circonscriptions scolaires. A cela s’ajoutent les versions téléchargeables, toutes  matières, sur le site web du MEN pour l’enseignement à distance.
Recueillis par Patricia Ramavonirina


La une du 15 janvier 2022

Publié le vendredi, 14 janvier 2022


Dans la nuit de lundi dernier, une femme médecin a succombé à la suite d’une agression à l’arme blanche dont elle était la cible à Ivandry. Depuis, la Brigade criminelle (la BC4) qui est saisie de l’enquête n’a pas chômé pour retrouver l’auteur du forfait. Ses recherches ont porté leurs fruits. Comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos précédentes publications, les fins limiers ont alors mis la main sur un suspect, un homme de 24 ans. Après l’enquête préliminaire, ce dernier fut alors déféré au Parquet d’Anosy. A l’issue de son audition, le suspect a été immédiatement placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy.
Le suspect se serait-il alors trompé de cible en s’en prenant de façon si meurtrière à ce médecin inspecteur ? Les explications de la Police permettront de lever un coin de voile sur cette affaire. Car d’après cette Force, la victime s’est donc trouvée au mauvais moment, au plus mauvais endroit. Les faits le prouvent. Ce lundi soir-là, la victime, qui fut accompagnée de son mari, s’est rendue au domicile d’un patient résidant dans le même quartier pour le soigner, c’est-à-dire à Ivandry.
 Or, c’est là que le bât blesse. Le suspect a travaillé au service de cette personne souffrante pendant une année environ. Et que le premier a eu mailles à partir avec son employeur, qui l’a alors congédié à la suite de leur profond différend. Après son licenciement, le domestique de 24 ans était retourné à sa ville natale à Toliara.
Mais ce dernier était loin de décolérer. Dans ses esprits, il a remâché l’affront et était animé par un esprit de vengeance meurtrière. Il joignait alors l’acte à la parole. L’homme ne put s’empêcher de regagner la Capitale à ce sombre dessein. Le samedi 8 janvier, il débarque donc à Antananarivo, et pas les mains vides. Il a réussi à se procurer du double de la clé de l’appartement de son ancien employeur.
Et ce fut chose faite. Le 10 janvier, il a fait irruption au domicile de son ex-patron où il fut tombé sur la femme médecin, alors en plein travail. Sans autre forme de procès, l’assaillant n’a pas hésité à l’attaquer sinon poignarder la victime à la fois au niveau de son cou et son dos, malgré ses cris d’épouvante et de détresse. Ayant entendu ses cris, son mari ainsi que le propriétaire ont informé la Police tout en accourant sauver la pauvre doctoresse.
Dans le chaos qui s’ensuivait, tous ceux qui étaient présents dans la maison ont réussi à maîtriser l’agresseur. D’autant plus que la Police est intervenue assez rapidement pour cueillir le suspect sur place, lequel n’a plus aucun moyen pour riposter. Pendant que la victime a agonisé, la Police a arrêté sur-le-champ l’agresseur.

Franck R.



Avancée de quelques semaines par rapport à celle de 2021. La session du Baccalauréat 2022 se déroulera du 18 au 28 août, selon le communiqué sorti hier par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES). L’arrêté n°196/2022-MESUPRES du 11 janvier 2022 confirme les dates de ce premier examen universitaire. Ainsi, la session pour l’enseignement général se fera du 18 au 22 juillet. Les candidats au baccalauréat technique, technologique et professionnel passeront l’examen du 18 au 22 juillet pour la première partie, suivie par la 2e partie prévue du 25 au 28 juillet 2022. Durant les années 2020 et 2021, la session du Bac s’est tenue respectivement du 17 au 27 août et du 9 au 19 août. Les dates ont été maintenues malgré la suspension temporaire des cours pendant un certain temps.
« L’Office du Bac de chaque université accueille les inscriptions pour le Baccalauréat 2022 et ce depuis le 10 janvier dernier jusqu’au 11 mars prochain à 18h. Le droit d’inscription est maintenu à 15 000 ariary pour les candidats d’école. Ce droit s’élève à 50 000 ariary pour les candidats libres contre 100 000 ariary pour les candidats étrangers », informe le Pr Jean François Rajaonarison, directeur général de l’Enseignement supérieur auprès du MESUPRES. Les responsables hiérarchiques, depuis le directeur d’établissement jusqu’à l’Office du Bac, en passant par la Circonscription scolaire et la Direction régionale de l’éducation, devraient partager ces informations au préalable pour éviter tout retard d’inscription. Ceci en respectant les mesures sanitaires en cette pandémie.
Par ailleurs, les candidats ont le choix entre plusieurs options. Dans la série L, il y a 3 options à savoir l’A1, l’A2 et le L. Les options C, D et S composent la série S. Ces options se différencient notamment par les coefficients accordés aux matières, littéraires pour la série L et scientifiques pour la série S. Quant à la série OSE, il n’y a qu’une seule option qu’est l’organisation, société et économie. Pour le baccalauréat professionnel, la série « Tourisme Hôtellerie et Restauration » sera effective à partir de la session de cette année. Selon les informations recueillies, ceux qui veulent plus d’informations à ce sujet devraient consulter le responsable au Bâtiment A, ex CTM Ampefiloha.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

Mission accomplie mais …

Publié le vendredi, 14 janvier 2022

La délégation malagasy conduite par le garde des Sceaux Imbiky Herilaza ramène des Comores dans son escarcelle les deux ressortissants malagasy Faizara Pacheco Azali et Stenny Andrianantenanambinintsoa, interceptés aux Comores avec 49 kg de lingots d’or en provenance de Madagasikara.
Le Gouvernement malagasy dépêcha aux Comores une forte délégation conduite par Imbiky Herilaza, ministre de la Justice aux fins de négocier sur place le rapatriement des deux malagasy interpellés à l’aéroport de Moroni ainsi que l’extradition des 49 kg de lingots d’or saisis par le Service de la Douane et la Gendarmerie comorienne.
Censée être une simple lettre à la Poste et cela en vertu de la Convention entre les deux pays pour une extradition « simplifiée » et du principe de la réciprocité, le débat dans le cadre de la négociation a été plus compliquée que prévue. Le Gouvernement comorien n’entend pas concevoir facilement la chose bien que le côté malagasy en avait fait le nécessaire auparavant. En effet, le 21 janvier 2020, Madagasikara a accepté l’extradition d’un individu accusé de tentative d’assassinat du Président des Comores. Un rapatriement qui a été largement simplifié par les autorités malagasy et ce en vertu de ladite Convention et principe de réciprocité. Tout est bien qui finit bien. Les deux présumés trafiquants figurent sur la liste de la délégation rejoignant le pays. Certainement, il s’agit là d’une réussite de la délégation malagasy sous la houlette du garde des Sceaux, ministre de la Justice Imbiky Herilaza. Sans doute, une mission accomplie qui, au final, permettra de faire la lumière sur ce succulent trafic entre la Grande île et les pays riverains. A noter qu’il existe un réel réseau de trafiquants d’or opérant entre Madagasikara et les pays voisins dont la destination finale atterrirait à Dubaï, ce paradis des affaires invisibles au circuit légal. L’affaire des 73,5 kg d’or saisis en Afrique du Sud à la fin d’année 2020 pourrait vraiment faire partie de ces activités maffieuses qu’il faudrait urgemment anéantir jusqu’à la racine profonde.
La délégation malagasy atterrit à Ivato avec un « bagage » manquant !  Les 49 kg de lingots d’or, un des objets majeurs du déplacement aux Comores, restent dans la caisse de la Banque centrale des  Comores. Les autorités des Iles sœurs gardent chez elles pour le moment le « paquet précieux ». En fait, le débat n’est pas si facile que cela. Il fallait prouver matériellement que « l’objet » appartienne à Madagasikara. Un dossier solide que la partie malagasy doit fournir. Une requête qui n’est pas évidente en soi. Les trafiquants qui, de par leur pratique, sont capables de présenter de faux papiers ce qui complique réellement le cas. Comores pourrait supposer que la Grande Ile n’est qu’une zone de transit et ce pour « blanchir » les lingots. Et donc, difficile de défendre la cause que l’objet saisi vienne réellement du sous-sol malagasy. Un pari compliqué que la délégation a dû se rendre à l’évidence. La juteuse affaire se jouera en second round. Ce n’est que partie remise !
Une mission accomplie mais à … moitié car il faut nécessairement que le précieux « paquet » revienne à son pays d’origine. Bien sûr, la mission est délicate mais il faut le faire !

Ndrianaivo


Le plus grand et plus ancien cimetière de Madagascar situé à Anjanahary a accueilli une centaine de cadavres depuis le début de cette pandémie de Covid-19.  Après l'annonce de la réquisition pour enterrer les morts n'ayant pas de sépulture à Antananarivo et l'interdiction de sortir les dépouilles mortelles de la Région d'Analamanga en juillet 2020, 108 fosses provisoires y ont été créées. Géré par la Direction de l'Eau, Assainissement et Hygiène - connue auparavant sous le nom de BMH ou Bureau municipal d'hygiène de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), ledit lieu reçoit non seulement les personnes décédées suite au coronavirus, mais aussi les morts qui ne peuvent pas encore être ramenés dans leur ville natale située à plusieurs kilomètres de la Capitale. Avant-hier, le docteur Anjarasoa Rasoanomenjanahary, chef de service de la Promotion d’hygiène auprès de la Direction de l'Eau, Assainissement et Hygiène, a avancé que les différentes mesures sanitaires, tout particulièrement l’interdiction de la veillée mortuaire des cas de Covid-19, ne sont pas encore levées. Pour cette raison, cette vieille nécropole de Madagascar s’étalant sur une surface de 12 hectares continue toujours d'abriter temporairement les cercueils.
A titre d’information, malgré l’ouverture des frontières à Analamanga, les corps doivent encore y rester deux années au minimum avant d'être rapatriés, a redit le docteur Anjarasoa Rasoanomenjanahary. Egalement, dans ce cas, la Direction de l'Eau, Assainissement et Hygiène de la CUA ne délivre aucune autorisation d’inhumer que durant la période sèche de l'année. Rappelons que le Gouvernement malagasy a décrété l'état d'urgence sanitaire en 2020, impliquant la fermeture des frontières d'Analamanga ainsi que l'enterrement immédiat des patients décédés de la Covid-19. Sur 66 lots de terrain, cinq sont réservés pour accueillir les dépouilles des victimes de cette pandémie. Et les frais de location annuelle d’une tombe restent à 100 000 ariary.
A part les cimetières communs situés à Anjanahary, d’autres tombeaux sont aussi fonctionnels pour les décès liés au coronavirus. A titre d’exemple, un « Fasan’ny firaisam-po » ou cimetière de solidarité a été également mis en place dans la Région d’Analamanga, plus précisément à Anosiala-Ambohidratrimo. Une cinquantaine de corps y ont été enterrés. La majorité d’entre eux sont des patients décédés de cette maladie virale auprès des CTC-19 et grands hôpitaux d’Antananarivo.
K.R.


Maîtrisé. C’est de cette manière que certains observateurs décrivent l’état des lieux en ce qui concerne le coût de la vie en général. Un constat qui a provoqué dernièrement un tollé général sur les réseaux sociaux, et en particulier chez les ménages les plus démunis. En effet, le prix du ciment durcit, celui de la bougie s’essouffle, celui de la cigarette s’enfume. Pour le riz, c’est cuit. Les tarifs au détail s’envolent malgré les contrôles. Le prix du savon n’a pas non plus échappé à cette inflation galopante, avec une hausse généralisée de 100 ariary par pièce. Effectivement, un morceau de savon coûte actuellement à partir de 300 ariary contre 200 ariary auparavant. Et le sucre et la farine suivent aussi cette tendance à la hausse, quoiqu’à un degré moindre. Cependant, ce n’est pas seulement sur les étals de détails que les prix s’envolent. Face à cette situation, les buvettes et les gargotiers ont décidé de revoir à la hausse leurs tarifs moyens. Questionné sur cette légère hausse des prix, un commerçant avance n’avoir aucune explication par rapport à cette situation. « Nous sommes contraints d’augmenter les prix car ceux fixés auprès des ravitailleurs augmentent. On sait juste qu’en cette période, la hausse de prix du riz est liée à une baisse progressive des stocks disponibles dans les zones de production ».
Tout est cher
D’un autre côté, au sujet des domaines qui sont les plus impactés par l’inflation, la plupart des gens avancent que ce sont en général les denrées alimentaires ou encore les sources d’énergie ou encore le loyer qui sont les premiers concernés par la cherté de la vie. Bref, que dire sinon que les Tananariviens ont une vision fortement arrêtée à propos de la cherté de la vie à Madagascar. Outre l’alimentation, les PPN, le loyer, en passant par l’essence, le gas-oil et les transports en commun, tout est très cher avec une perception globale qui laisse perplexe. Un point de vue sur l’inflation que la plupart des malagasy partage malgré l’insistance des responsables sur les contrôles de prix effectués sur les marchés pour tenter d’endiguer le phénomène de spéculation.
Effectivement, la crise sanitaire a entraîné à Madagascar, comme dans tous les pays, une crise économique. Les producteurs, importateurs et détaillants tentent d’endiguer ce phénomène en augmentant les prix. D’ailleurs, des relevés de prix sont effectués fréquemment sur les marchés de la Capitale, sachant que des fois, les hausses de prix sur certaines denrées sont le résultat d’une spéculation abusive de certains détaillants. En réponse à ces pratiques de hausse de prix injustifiée du riz, les autorités doivent renforcer les contrôles au niveau des marchés, notamment à travers les descentes que leurs équipes mènent sur le terrain, en rappelant dans un premier temps les textes qui régissent le commerce et en prenant, dans un deuxième temps, des mesures adéquates face aux irrégularités constatées, à l’instar des sanctions ou des rappels à l’ordre selon le niveau des délits.
Hary Rakoto


La couleur de la tenue arborée par les militaires et gendarmes lors de la journée des Officiers, de mercredi dernier, a fait l’objet de critiques de la part de certains membres de l’Opposition. Une couleur que ces derniers assimilent à l’orange du parti Tanora Gasy Vonona. « Cette histoire de couleur de tenue ne devrait même pas être sujet d’actualité », s’indigne Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, porte-parole du Gouvernement. Elle était l’invitée de l’émission « Tsy ho tompontrano mihono » diffusée en direct, hier en début d’après-midi, sur les stations audiovisuelles publiques. Elle regrette cet esprit de polémique qui anime certains acteurs de la vie de la Nation. “ L’uniforme des militaires lors du 12 janvier n’est pas l’uniforme militaire traditionnelle. Le choix de la tenue leur revient. Cette année, la couleur choisie n’est même pas l’orange mais une couleur proche de la rouille, un genre de marron orange. Mais même si elle avait été orange, je ne vois pas où se situe le problème »,  s’exaspère celle qui porte également la casquette de ministre de la Communication et de la Culture. Et elle de souligner que chaque année, les militaires arborent une nouvelle tenue, rappelant au passage que ces dernières années, ces tenues ont alterné entre le bleu, le gris ou encore le rouge. La couleur de la tenue peut coïncider avec celles de certains partis politiques, sans qu’il n’y ait forcément des idées politiques derrière estime la ministre, qui cite à titre d’exemple la couleur rouge et blanche arborée lors de la précédente journée des Officiers, une couleur qui correspond aux couleurs de son parti le Freedom. « Pourquoi personne n’a réagi l’an dernier et pourquoi cette année ? Pourquoi lorsque la tenue était bleue, grise ou noire, personne n’a réagi ? », s’offusque-t-elle pointant du doigt une polémique inutile. « Le débat dans le pays ne devrait pas être abaissé à ce niveau », indique par ailleurs la ministre qui estime nécessaire de ne pas perdre de l’énergie dans des débats aussi inutiles pour se focaliser sur des sujets autrement plus importants pour le pays. Reprenant les propos d’un ancien Premier ministre français, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo formule le vœu que pour cette année le niveau du débat soit relevé et que ce débat impacte positivement le pays. Elle souhaite que les acteurs des réseaux sociaux, les communicants, les influenceurs ou les faiseurs d’opinion ne perdent pas leur temps dans des « badbuzz » et des débats « stériles ».
Recueillis par L.A.

 

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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