La seconde période d’état d’urgence sanitaire prend fin ce samedi 18 avril 2020. L’ancien Président Didier Ratsiraka recommande le renforcement des mesures de prévention et de confinement.
Cela fait un mois que Madagascar est dans un état d’urgence sanitaire à cause du coronavirus présent dans le pays. La seconde période d’état d’urgence prend fin ce samedi 18 avril 2020. Le Président de la République Andry Rajoelina aura à prendre une décision importante ce week-end sur la vie nationale. Il prononcera son discours à la Nation, dimanche prochain. La question qui pend aux lèvres de tout un chacun demeure la même : l’état d’urgence va-t-il être prolongé ?
Face à cette situation, l’ancien Président de la République Didier Ratsiraka est sorti de son silence. Il a partagé son opinion sur sa page Facebook. Il affirme que les décideurs se trouvent face un « nœud gordien ». Poursuivre le confinement ou reprendre la vie normale, il est près de prendre une telle décision car l’enjeu est tellement grand. La santé publique et l’économie nationale sont les principaux concernés dans cette situation.
La décision finale revient au Président de la République et à lui seul. Il peut demander l’avis de ses proches collaborateurs, l’avis des autres institutions, l’avis de tout le monde. Mais au final, lui et lui seul a le dernier mot. L’ancien Président Didier Ratsiraka soutient qu’ « il n’est pas facile de conseiller aux dirigeants du monde car ce sont eux qui en font les frais ». Il ajoute que « les conseilleurs ne sont pas les payeurs ».
Aussi, « il vaut mieux s’occuper de nos compatriotes qui vivent dans la précarité et la pauvreté mais bien vivants », poursuit l’ancien Président. La santé étant la première des richesses, il vaut mieux protéger la population face à cette pandémie. Ceci étant, il recommande l’adoption de mesures d’accompagnement. Ainsi que l’amélioration de la distribution de l’aide à la population, surtout celle qui se trouve dans une situation de précarité.
Pour appuyer ses propos, l’ancien Président argumente que « nous n’avons sûrement pas assez de lits, de respirateurs et de scopes pour soigner 1 000 à 2 000 malades et nous avons encore moins de pneumologues et de réanimateurs ». Il ajoute alors qu’ « il vaut mieux continuer et renforcer les mesures de prévention et de confinement qui ont été prises jusqu’ici, quitte à les adoucir en fonction de l’évolution de la situation, plutôt que d’annuler et reprendre après ».
« Pensons au sacrifice et l’abnégation de nos médecins, infirmiers et de tout le personnel soignant ainsi que les Forces de l’ordre », poursuit l’ancien Président. Il conclut qu’il faut penser à « la souffrance des patients et de leurs familles qui sont dans l’angoisse et ne peuvent apporter de réconfort à leurs êtres chers ».