Publié dans Politique

Marc Ravalomanana - Manque flagrant de patriotisme

Publié le jeudi, 23 avril 2020

L’ancien Président Marc Ravalomanana a adressé une lettre au directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a remis en cause sur le plan international l’efficacité de la tisane Covid- Organics produite par l’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA). En agissant de la sorte, il dévoile son manque de patriotisme aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale.

Le Covid- Organics est la tisane « Made in Madagascar » pour lutter contre le coronavirus. Ce n’est pas un médicament. Il s’agit d’une tisane, d’un remède traditionnel faisant partie de la pharmacopée traditionnelle malagasy. Cette tisane est produite par l’IMRA pour lutter contre le coronavirus. Elle est simple d’utilisation et facile à trouver. D’ailleurs, elle fait actuellement l’objet d’une distribution à grande échelle. On peut même la trouver dans les grandes surfaces.

Alors que cette tisane commence à prendre sa vitesse de croisière dans cette lutte effrénée contre le coronavirus dans la Grande île, l’ancien Président Marc Ravalomanana dévoile son vrai visage. Il lance le discrédit sur cette tisane miraculeuse malagasy. Il a adressé une lettre à l’OMS, faisant part de ses inquiétudes quant à l’utilisation et à la distribution de cette tisane. En agissant de la sorte, l’ancien Président se trouve à côté de la plaque.

Il est à noter que le Covid -Organics n’est pas « un médicament » comme il l’a mentionné dans sa lettre. Il s’agit d’une tisane, d’un remède traditionnel qui plus est produit par un institut de recherches de renommée internationale fondé par un « savant » malagasy. La tisane, rappelons-le, fait partie intégrante de la culture malagasy. Elle n’est pas interdite. Elle est même autorisée par le code de la santé malagasy comme l’a si bien rappelé le directeur des études juridiques auprès de la Présidence, Sahondra Harimalala Marie Michelle.

L’ancien Président a fait part de ses préoccupations auprès d’un organisme international. Il ne favorise donc pas le dialogue entre Malagasy dans cette lutte commune contre le coronavirus. Pourquoi ne pas prendre le taureau par les cornes et aborder l’IMRA ou bien les autorités actuelles dans la recherche d’informations ? Pourquoi saisir une instance internationale avant toutes autres discussions entre nationaux ? Pourquoi ne pas faire confiance au « Vita Malagasy » ? Certainement  que dans sa jeunesse Marc Ravalomanana, à l’instar de la majorité de ses compatriotes a bu du « mangidy ». Durant la campagne électorale municipale, il n’a pas hésité à boire cette tisane vendue dans un arrosoir (siny) en la partageant avec son candidat, Tahiry Randriamasinoro.

Cette lettre adressée au directeur général de l’OMS constitue la preuve irréfutable du manque de patriotisme de l’ancien Président Marc Ravalomanana. Un patriote digne de ce nom fait confiance à ses compatriotes, fait confiance envers ses dirigeants. Il est à noter que les autorités actuelles déploient des moyens conséquents pour combattre cette pandémie. La preuve, tout le monde met la main à la pâte, le nombre de personnes infectées se stabilise, le nombre de personnes guéries connait une croissance.

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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