Publié dans Politique

Ambovombe Androy - Tension toujours palpable malgré le calme apparent

Publié le mercredi, 06 mai 2020


La ville d’Ambovombe Androy pourrait s’embraser à nouveau. Cette semaine, le Conseil du fampihavanana malagasy (CFM) dépêchera sur place son vice-président chargé de la province de Toliara en la personne de Latimer Rangers. Il aura pour mission principale d’aplanir le différend entre les deux parties belligérantes autour de la construction du nouveau marché municipal de Berary, en plein centre-ville. Le site était le théâtre d’une effusion de sang, la semaine passée.
La vie des habitants a repris après le drame, malgré la flambée des prix des produits de première nécessité. Les contrôleurs à qui auraient été offerts des « cache-bouches assez épais » restent sans voix face aux agissements des profiteurs. Par-delà le contexte de crise, la tension entre les partisans des deux politiciens vus comme catalyseurs de la friction sociale dans la capitale régionale reste palpable, selon un informateur local.
L’histoire est loin d’être finie, selon notre source. Les services de la municipalité sont rétablis en dépit de l’interpellation du deuxième adjoint au maire et du secrétaire trésorier comptable. D’autres manifestants ont aussi été arrêtés. Parmi eux, des femmes qui ont insulté et menacé le caméraman de la TVM locale en l’aspergeant avec de l’eau sale. La responsabilité administrative du maire en place aurait été également discutée.
Un projet de destitution en faveur de la mise en place d’une délégation spéciale serait en route contre le maire élu. L’arrêté que ce dernier avait signé a effectivement déclenché les échauffourées meurtrières d’Ambovombe bien qu’il s’agisse de « projet présidentiel ». L’élu et ses collaborateurs auraient agi sous l’effet de la manipulation grotesque d’un député.
Ce parlementaire aurait voulu accaparer le juteux projet de construction du marché comme à l’accoutumée. Ce membre de l’Assemblée nationale se comporterait comme s’il dirigeait un « petit Etat dans un Etat ». Un de ses pairs aurait aussi désiré mettre la main sur la même opportunité. La rivalité née ainsi du conflit d’intérêts sous-tend les hostilités entre habitants d’Ambovombe. Les deux parlementaires participent, en principe, à la session ordinaire au Centre de conférence international d’Ivato entamée depuis mardi.
M.R.

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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