Publié dans Politique

Andry Rajoelina sur RFI et France24 - « Personne ne peut nous empêcher d'avancer ! »

Publié le lundi, 11 mai 2020

Directe et sans ambiguïté ! Telle se résume l’intervention du Président Andry Rajoelina qui a été l’invité d’une émission spéciale diffusée sur Radio France Internationale (RFI) et France 24, hier en début d’après – midi. Le Président de la République répondait, depuis Antananarivo, aux questions de Christophe Boisbouvier de la RFI et Marc Pérelman de France 24, concernant en grande partie la découverte et la polémique autour du Covid Organics.

D’emblée, le journaliste de France 24 a souligné que dans la lutte contre le Covid-19, Madagascar se distingue par l’utilisation du Covid-Organics, un remède à base d’Artemisia dont l’effet est « reconnu contre le paludisme ». En revanche, il a questionné le Président concernant les preuves que le remède guérit les patients malagasy atteints du coronavirus.

Le Chef de l’Etat malagasy a réitéré les caractères à la fois préventif et curatif du « tambavy » CVO tout en précisant qu’il s’agit du fruit de recherche de l’Institut Malgache des Recherches Appliquées qui a le statut d’institut régional de recherche par l’Union Africaine. Il rappelle aussi que 80% des malagasy se soignent à partir des plantes médicinales. Il n’a pas manqué de rappeler que l’IMRA a été fondé en 1957 par le Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga, une figure émérite de la science africaine. Et lui d’argumenter que la majorité des patients malagasy en sont guéris grâce uniquement à l’administration de cette décoction avec une nette amélioration de leur état de santé observée 24 h après la première prise et une guérison après 7 à 10 jours.

Doutes de l’OMS

Comme attendu, les journalistes ont mis en avant les doutes émis par l’Union africaine, la CEDEAO et en particulier l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui craint des effets secondaires de la CVO.  La question relative à l’absence d’essai clinique a également été posée. Le Président Andry Rajoelina a ainsi rappelé la différence entre observations cliniques et essais cliniques. Cette 2ème option n’étant pas une étape incontournable puisqu’il est question de remède issu de la médecine traditionnelle. Il a néanmoins révélé qu’une surveillance clinique au niveau régional est déjà en place étant donné que l’utilisation de la décoction a déjà dépassé les frontières malagasy.

Sur cette lancée, Andry Rajoelina affirme qu’ « il ne faut pas sous-estimer les scientifiques Africains et les scientifiques Malagasy ». Il n’est plus à rappeler que depuis son lancement officiel le 20 avril dernier, la renommée du « tambavy » CVO a pris une ampleur internationale au même titre que les critiques à son encontre. ... C'est quoi le problème du Covid-Organics ? Moi je pense que le problème c'est que ça vient d'Afrique. On (OMS) ne peut pas accepter qu'un pays comme Madagascar, le 63ème pays le plus pauvre du monde, ait créé le Tambavy CVO pour sauver le monde ».

Gagner la guerre

 « Si ce n’était pas Madagascar mais un autre pays européen qui a découvert ce remède, est – ce qu’on émettrait autant de doutes ? Je ne pense pas ! », a lancé le locataire d’Iavoloha tout en évoquant les récentes déclarations du Professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de la médecine en 2008 ainsi que le Professeur Tu Youyou, une chercheuse chinoise et également lauréate du prix Nobel de la médecine en 2015. Ces deux scientifiques soutiennent la thèse de l’Artemisia comme piste de guérison contre l’épidémie du Covid-19.

Le Président malagasy affirme ne pas  comprendre le problème qui se pose actuellement autour de la décoction du CVO. « On dit du mal du CVO alors qu'il ne fait que du bien, qu'il ne sauve que des vies actuellement. Dans cette bataille, on veut nous [Madagascar] freiner, nous décourager, voire même nous interdire d'avancer (…) Personne ne peut nous empêcher d'avancer, nous sommes un pays souverain, nous sommes-là pour aider la population pour qu'elle ne meure pas de cette pandémie », a déclaré le numéro « un » du pays. Il est certain qu’une déclaration bouleversera davantage les « grands intérêts »  de ce monde, mais a surtout suscité de nombreuses réactions positives de la part des citoyens malagasy.

Sandra R. 

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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