Publié dans Politique

Société civile à Madagascar - Exigeante mais absente dans la lutte contre le Covid-19 !

Publié le mercredi, 15 juillet 2020

La pandémie de Covid-19 a montré les limites des organisations de la Société civile à Madagascar. Une Société civile qui est restée totalement absente de la scène dans la lutte contre cet ennemi mondial. Pourtant, dans de nombreux pays, la Société civile est avant tout connue pour ses actions aussi bien sur le terrain que dans les bureaux à travers différents lobbying. En général, une Société civile tire sa force dans sa capacité d’influencer et d’intervenir notamment dans le domaine de l’aide au développement. Sous d’autres cieux, la Société civile donne de la voix aux communautés les plus susceptibles d’être laissées-pour compte dans la réponse publique aux situations d’urgence. Est – ce le cas pour la Société civile malagasy ? Difficile d’y répondre lorsqu’on sait que les organisations malagasy, pour la plupart, se limitent à jouer le rôle de gardien des financements extérieurs.

 

Récemment, la Société civile a adressé une lettre ouverte à l’endroit des responsables au sein du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19 à Ivato pour un motif de transparence sur les marchés publics et le financement de la lutte contre la pandémie. En d’autres termes, les organisations de la Société civile ont rappelé la nécessité de recevabilité et de transparence pour garantir la confiance citoyenne. « Nous incitons l’Exécutif à jouer le jeu de la transparence particulièrement dans cette situation d’Etat d’urgence (…) », soulignent lesdites organisations.

En quête de force et de crédibilité

L’initiative n’a rien de déplorable en soi. Néanmoins, l’on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la force d’influence et la crédibilité de notre Société civile qui n’a jamais donné l’exemple en matière de transparence. D’emblée, il faut souligner que la majorité de ces organisations, pour ne pas dire toutes, bénéficient de financement émanant de bailleurs de fonds à l’étranger. Le principe de transparence n’est pas toujours appliqué dans la gestion de ces fonds. D’ailleurs, il arrive souvent que les organisations de la Société civile médiatisent leur partenariat et les financements qu’ils reçoivent de généreux donateurs sans en faire, par la suite, le compte rendu de toutes les dépenses effectuées à partir de ces fonds. Pire, certaines ONG sont loin d’être des exemples en matière de transparence dans l’utilisation des fonds qui leur sont destinés. A la fin de la même lettre adressée au CCO, les organisations se disent être ouvertes à une étroite collaboration avec les institutions, entités et acteurs participant à la lutte contre le Covid-19. Une proposition qui n’intervient que près de 4 mois après le début de la pandémie à Madagascar.

Rappelons que le ministère des Finances a déjà annoncé la publication de toutes les dépenses liées aux financements obtenus dans le contexte de la lutte contre le Covid-19 sur son site web officiel. La Société civile est dans son bon droit d’exiger plus de détails afin de garantir une meilleure information de la population mais se doit aussi de revoir ses actions, qui devraient avant tout être dictées par le bénévolat, pour se faire une place en tant que réel défendeur de l’intérêt public.

La Rédaction

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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