L'on s'étonne d'ailleurs lorsqu'une ancienne personnalité publique réfugiée à des milliers de kilomètres du pays annonce sur les réseaux sociaux, au moment de l'incident, que la Poste et l'ONE sont en train de brûler et que le feu s'étend vers le Trésor public. Pourtant, le feu n'a atteint que les locaux de l'ONE. Pire, cette même personnalité est allée jusqu'à faire un raccourci en avançant, sans la moindre preuve, qu'il s'agit d'un incendie volontaire visant à masquer des prétendues « preuves de détournement ». Selon ses suppositions, le feu a été volontairement provoqué pour détruire des dossiers gênants. Une imagination excessivement débordante lorsqu'on sait que du côté du ministère de l'Environnement, aucune conclusion n'a encore été tirée quant à l'origine de l'incendie et que les Forces de l'ordre viennent de démarrer une enquête.
Un piège pour l'opinion publique
Il est d'autant plus surprenant qu'au moment où l'enquête commence à peine, cette figure politique qui réside tranquillement à l'étranger clame haut et fort qu'il s'agit d'un incendie volontaire. L'on est alors tenté de se demander qui serait assez téméraire pour allumer un feu dans un bâtiment situé à proximité du Palais présidentiel d'Ambohitsorohitra. En poussant son imagination un peu plus loin, la même personnalité véhicule une autre hypothèse alternative selon laquelle l'incendie de ce bâtiment ministériel serait un prétexte pour le déplacer vers la nouvelle ville inscrite dans le projet présidentiel. Bref, une analyse qui se perd en conjonctures.
Les théories du complot et les raccourcis politiques sont devenus le credo de certains membres de l'opposition qui s'aliment de quelques « j'aime » sur les réseaux sociaux pour trouver son public. L'on se souvient des mêmes raccourcis tirés des multiples annonces du Président de la République, Andry Rajoelina sur le tambavy Covid - Organics et le remède en version injectable qui fait actuellement l'objet d'essais cliniques pour traiter les malades du Covid-19. Après l'annonce du terme « injection », les dénigrements sont allés bon train en faisant un raccourci sur d'éventuels vaccins destinés à être testés en Afrique et qui a fait le buzz dans les médias étrangers. Ce qui n'est évidemment pas le cas puisque l'injection en question est tirée de la combinaison de deux médicaments déjà utilisés dans le milieu pharmaceutique. Face à de telles manœuvres, l'opinion publique a intérêt à faire preuve de vigilance pour ne pas tomber dans le panneau de ces intox déguisées en information.
La Rédaction