Publié dans Politique

Accusations de détournement des financements - Donnez des preuves ou taisez – vous !

Publié le jeudi, 23 juillet 2020

Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, les accusations de détournement des financements venant des partenaires internationaux s’enchaînent. Alors que certains fonds n’ont pas encore fait l’objet d’un décaissement en bonne et due forme, les critiques continuent d’aller bon train. Les membres de la Société civile tout comme l’opposition se relaient pour pointer du doigt un hypothétique détournement de fonds.

 

Lors de sa dernière intervention sur la chaîne nationale, il y a plus d’une semaine, le Président Andry Rajoelina avait déjà assuré qu’une entière transparence sera opérée dans l’utilisation des financements extérieurs. Il avait aussi répondu aux attaques des opposants qui faisaient un raccourci sur le rapport de la Banque mondiale faisant état d’un détournement d’une aide budgétaire à hauteur de 193 millions de dollars vers les paradis fiscaux. Ledit rapport résulte d’une enquête menée sur la période entre 1990 à 2010 et l’Etat malagasy s’est proposé de collaborer avec la Banque mondiale pour rapatrier les fonds en question. Après cette réponse claire du Président, les détracteurs du régime orientent aujourd’hui les débats vers les aides budgétaires obtenues au cours de la crise du Covid-19. Des membres de la Société civile ont écrit une lettre à l’attention du Centre de commandement opérationnel (CCO) sis à Ivato afin de demander des comptes sur la gestion des fonds obtenus.

Entre allégations et réalité

Au cours d’une intervention sur une chaîne privée avant – hier, la directrice de communication à la Présidence de la République, Rinah Rakotomanga, avait assuré que le Président suit de près l’utilisation des fonds et ne permettrait jamais qu’un Ariary soit utilisé de manière inconvenable ou détourné. D’ailleurs, pour jouer la carte de la transparence, elle a aussi annoncé que les détails sur les dépenses de l’Etat pourront être consultés par le public sur le site officiel du ministère des Finances.

En tout cas, les personnes ou organisations qui évoquent à tout bout de champ des soupçons de mauvaise utilisation voire de détournements doivent apporter des preuves de leurs dires sans verser dans de simples allégations sans le moindre fondement. Lutter pour la transparence ne se limite pas à faire des déclarations médiatisées mais exige aussi des actions concrètes. Elles peuvent ainsi se tourner vers les organes en charge de lutter contre ce genre de malversations,  BIANCO, Pôle anti-corruption (PAC) ou pourquoi pas, s’adresser directement aux médias à des fins de dénonciation avec des preuves à l’appui. 

Parler de détournements sans donner la moindre preuve revient tout simplement à créer un climat de paranoïa qui n’arrange rien dans cette lutte acharnée contre la pandémie liée au Covid-19.

La Rédaction

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Editorial

  • Conscience éthique
    Perle rare. Trésor caché. L’homme est toujours à la recherche d’objet rare, invisible ou caché. Seuls les fortunés de ce monde sont capables, quel que soit le coût, de s’acquérir de ces objets d’art ou de culture rares voire rarissimes. La droiture, la probité, l’intégrité et l’honnêteté font partie de ces « objets rares » que l’homme cherche désespérément à acquérir. Madagasikara figure parmi nombre de pays qui ambitionnent formellement à dompter la corruption en particulier, et l’impunité en général. A ce titre, le pays dispose d’un ensemble de dispositifs de lois soutenus par une armada d’entités de lutte, allant du Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Parquet Anti-corruption (PAC) en passant par le « Sampan-draharaha malagasy miady amin’ny famotsiam-bola » (SAMIFIN) à l’Agence de recouvrement des Avoirs illicites (ARAI), etc. Le tout sous la bannière d’une Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption…

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