Au lieu d’avancer des solutions sérieuses, à la crise sanitaire, ils ont de nouveau demandé, pince sans rire, la démission de l’actuel Gouvernement et la formation d’un Gouvernement de salut national. Ils soutiennent que le nouveau Gouvernement mis en place est le seul remède à la crise actuelle et affirment leur disponibilité à intégrer ce nouvel attelage gouvernemental… Pour quiconque suivant l’actualité malagasy, il s’agit d’un refrain entendu à maintes reprises. Tout observateur doté de bon sens se demandera comment les leaders de ce RMDM peuvent faire une déclaration aussi dénuée de toute signification. Que se passe-t-il après ? Rien évidemment. Il n’y a que ces politiciens qui peuvent croire qu’il leur suffit de réclamer, même pas dans la rue, la démission du Gouvernement, pour qu’un Premier ministre, surtout du calibre de Ntsay Christian, aille promptement soumettre la démission de son Gouvernement au Président de la République Andry Rajoelina. Réclamer pour un oui et pour un non la démission d’un Gouvernement démocratiquement élu, c’est méconnaître le respect dû à un choix souverain exprimé en son âme et conscience par l’électorat lors du dernier appel aux urnes. En réclamant aujourd’hui et de cette manière la démission d’un Gouvernement, de la part d’une plateforme dont le titre compte le mot démocratie, le RMDM se drape de ridicule. Pour les observateurs, ce RMDM devrait jouer son rôle véritable d’opposition, et qui de plus est essentiel dans une démocratie fonctionnelle, en avançant un contre-programme, en proposant des solutions pertinentes aux problèmes dont certains ont été avancés par eux-mêmes. L’on attend par exemple d’une opposition digne de ce nom d’avancer des solutions pour aider le pays à lutter contre la pandémie actuelle. Car réclamer la démission d’un Gouvernement n’en est pas une, loin s’en faut.
La Rédaction